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12 août 2006 6 12 /08 /août /2006 09:14

Après sa nomination par Sarkozy comme médiateur du dossier de la chasse à l'enfant étranger (comme caution morale), Arno Klarsfeld voit démentie sa promesse qu'il n'y aurait pas de famille expulsée avant le 13 août, comme le dénonce RESF (Réseau Education Sans Frontière) :

 

"Ce matin, une famille ukrainienne convoquée une seconde fois dans le cadre de la circulaire du 13 juin, a été arrêtée au guichet de la Préfecture de l'Essonne, au moyen d’une convocation-piège, et placée en rétention à Rouen-Oissel. Les parents, Kostyuba Alexandre et Inna, sont arrivés en France en octobre 2002, leur enfant Vladislav est né le 30 janvier 2003 à Corbeil Essonne et est scolarisé depuis septembre 2005 à l'école maternelle la Nacelle de Corbeil Essonne. Leur demande d'asile a été rejetée ainsi que leur demande de réexamen. Un arrêté de reconduite à la frontière leur a été notifié par voie postale le 19 mai 2006.

Ils ont déposé une demande dans le cadre de la circulaire le 30 juin dernier. En Ukraine, M. Kostyuba a un diplôme de Manager en organisation (Bac + 5) et en France une promesse d’embauche comme peintre en bâtiment. Madame a également un diplôme de comptabilité financière, et une promesse d’embauche en France 

Convoqués une première fois le 1er août, ils ont reçus ensuite une deuxième convocation par la poste pour ce jour, avec précision faite d'amener leur passeport.

Ils ont été arrêtés, placés en garde en vue, autorisés à prendre deux valises chez eux, et emmenés au centre de rétention de Rouen Oissel (prévu pour les familles !) Ils seront emmenés demain vers Roissy à 2 heures du matin , pour un vol pour Kiev à 7h15 .

De toute évidence, rien n’a été improvisé par la préfecture : les billets d’avion étaient prêts, et la police n’a pas manqué d’insister pour qu’ils n’oublient pas d’apporter leurs passeports.

M. Sarkozy se targue d’une extrême humanité en acceptant de régulariser, à titre tout à fait exceptionnel, 6000 familles parmi toutes celles qui ont placé leurs espoirs dans la circulaire du 13 juin, celles qui d’après ses services zélés, remplissent les six critères énoncés. Des familles ont déjà reçu des refus, pour défaut d’attachement manifeste à la France.

M. et Mme Kostyuba veulent vivre en France, leur fils y est né et ne connaît que ce pays. Lors du premier entretien, on leur a dit que tout allait bien, ils sont en ce moment totalement choqués de ce qui leur arrive.

Ce qui leur arrive est incompréhensible pour cette famille parfaitement intégrée, révoltant, inacceptable et machiavélique. Le médiateur avait assuré qu’il n’y aurait pas d’expulsion de familles dans le cadre de la circulaire d’ici le 13 août. Ce qui leur arrive, si nous ne pouvons nous y opposer, est indigne pour la démocratie que la France assure défendre et représenter dans le monde, indigne pour les fonctionnaires chargés d’exécuter ces basses oeuvres au point que le Conseiller de M. Sarkozy, Maxime Tandonnet, présent au ministère lors de l’appel de RESF, a refusé de répondre.

Le 11 août au soir, profitant courageusement du vide espéré ce long week-end, le message envoyé par M. Sarkozy est celui de l’ouverture effective de la chasse aux enfants.

 

Le Réseau Education sans frontières demande que l’APRF de la famille Kostyuba soit immédiatement annulé, la famille remise en liberté, et que des titres de séjour lui soient accordés."

 

Le 13 août n'est que demain, et l'on pourrait polémiquer en reprochant à RESF ce "petit" manque de parole. Cela montre bien que l'on ne peut pas faire confiance à Nicolas Sarkozy.


D’après l’article de Adrien Dassance sur : http://adrien-dassance.over-blog.com/article-3515298.html

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commentaires

B
Ce qui m'interpelle c'est qu'il ai laissé partir vers la mort certaine, mort de faim, de malnutriton, pays en état de dictature et de sauvagerie, surtout laisser  partir des enfants vers une mort certaine de faim car si ils sont venus ici c'est pour manger, mais c'est gens ne connaissent pas la faim surtout arno qui s'en fou complément  pourvu qu'il touche son pognon la vie des autres ne l'intéresse pas, voir cachan et sa discrétion maintenant qu'il a assassiné des pauvres gosses qui avaient faim faim qu'il aille se promener dans Paris malgré les milliards que possèdent toutes les religions ensembles, toutes vont laisser mourir de faim son prochain qu'il doit aider dans toutes les circonstances, je n'ai pas de religion, pas de baptême et je me sens mieux que toutes ces crapules des religions<br />                                             surtout ne pense pas à ton prochain bande de lâche et de profiteurs. <br />               Pascal Béhal  sans religion et en  très fier
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R
Au sujet de la régularisation des sans papiers, il y a une article intéressant avec les déclarations de José Blanco N°2 PS espagnol.http://www.cyberpresse.ca/article/20060911/CPMONDE/609111033/5032/CPACTUALITESPourtant on prenait l'exemple de l'Espagne disant que la régularisation massive et sans conditions ça marchait!
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P
Respect de la loi. Que la loi mais toute la loi.<br /> Expulsion des immigrés en situation irrégulière.<br /> Le pire c'est que l'on ne comprend même pas la polémique ! Ou est le problème ? <br /> Qui est inhumain  ? Le Ministre de l'Intérieur qui doit faire respecter la loi ou des parents qui se servent de leurs enfants pour essayer d'imposer une régularisation ?
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R
Quand on prend ses sources de d'un article un peu plus objectif. Et surtout qui donne la parole aux deux partis (désolé je ne fais AUCUNE confiance à RESF qui est tout sauf a-politique) Tiré du Monde daté d'aujourd'hui...a reconduite à la frontière, dimanche 13 août, vers Kiev, d'une famille ukrainienne sans papiers installée à Corbeil-Essonnes (Essonne), a déclenché une polémique. Vendredi après-midi, répondant à une convocation de la préfecture, Inna et Oleksandr Kostyuba, 24 et 27 ans, et leur fils Vladislav, 3 ans, quittent l'appartement loué à un médecin depuis 2004 grâce à des aides du conseil général.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "Ils y sont allés la bouche en coeur, avec leurs passeports, ne sachant pas qu'ils se jetaient dans la gueule du loup", soutient un membre essonnien de Réseau éducation sans frontières (RESF), pour qui la famille concernée relève de "l'exemple type d'une famille intégrée".<br /> Arno Klarsfeld, médiateur désigné par le ministère de l'intérieur, contredit cette version : "Ils ont reçu le 8 août un courrier de la préfecture leur spécifiant qu'ils ne pouvaient avoir droit à leur demande de régularisation et qu'ils devaient se présenter le 11 août en préfecture. Ils étaient donc au courant."<br /> En tout état de cause, les Kostyuba n'ont apparemment pas douté qu'ils pouvaient être arrêtés. En France depuis quatre ans, parents d'un garçon né en France et scolarisé, sans problème avec la ville de Corbeil-Essonnes, détenteurs de promesses d'embauche comme baby-sitter et peintre en bâtiment dès lors qu'ils obtiendraient leurs régularisations, ils pensaient réunir les critères de la circulaire du 13 juin relative à la régularisation des parents d'enfants scolarisés.<br /> Rappelant que le couple avait fait l'objet en mai d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière antérieur à celle-ci, la préfecture de l'Essonne, justifie la mesure d'expulsion en trois points : "Leur enfant est scolarisé, mais en toute petite section de maternelle, ce qui ne correspond pas à la définition d'une scolarisation effective. Ils ont de la famille en Ukraine, susceptible de les accueillir dans un pays où ils ne sont pas persécutés. Et l'homme ne parle pas français. Quand on l'a interrogé en préfecture, il se tournait chaque fois vers sa femme pour qu'elle lui traduise les questions." "Pour nous, les choses sont tout à fait claires", déclare Roland Meyer, sous-préfet de Palaiseau (Essonne).<br /> DEUX VALISES<br /> Pourtant, joint vendredi 11 au soir au téléphone par une journaliste de l'AFP, Oleksandr Kostyuba a, selon celle-ci, "répondu aux questions, avec un accent, mais sans grandes difficultés". "Il parlait partiellement le français, mais cela ne pouvait en aucun cas représenter un obstacle à son intégration", soutient aussi le propriétaire du logement.<br /> La famille, privée de passeports, a dû abandonner ses affaires. "Ils n'ont pu prendre en toute hâte que deux valises !", rapporte RESF. Le couple et leur enfant ont été ensuite conduits au centre de rétention d' Oissel (Seine-Maritime) où, fortement ébranlée, Mme Kostyuba a fait une crise de spasmophilie, nécessitant une hospitalisation de quelques heures. Vers 2 heures, la police les a transférés à Roissy pour un vol vers Kiev programmé à 7 h 15.<br /> Mobilisée à l'aéroport, RESF a distribué des tracts pour alerter les passagers du vol. Une fois dans l'avion, Mme Kostyuba a fait un nouveau malaise et le commandant de bord a refusé de les transporter. Le couple et son enfant ont alors été placés en garde à vue à l'aéroport, en attendant d'être déférés au tribunal de Bobigny dimanche matin. "La police leur a fait subir des pressions en les menaçant de les séparer de leur enfant", affirme RESF, renseigné par une avocate commise d'office.<br /> Dimanche matin, avant leur comparution au tribunal, les Kostyuba ont finalement accepté d'être expulsés. RESF, qui déclare ne pas vouloir "abandonner l'affaire", dénonce la circulaire du 13 juin qui, selon elle, "ne sert qu'à faire écran à la politique de Nicolas Sarkozy qui est d'expulser les familles en se servant des enfants". <br />
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R
Euh, il ne faut pas raconter n'importe quoi non plus... ils n'ontrent pas dans la circulaire Sarkozy, leur demande a été étudie et a été rejeté. Les recours ont été étudié et rejeter. Putain, il y a des lois dans ce pays, c'est un peu normal de les respecter.Le gosse il a même pas 2 ans et on dit qu'il est scolarisé, il faut arrêter la démagogie. C'est comme le "il n'a connu que la France". C'est vrai à 2 ans, on peut dire ça. Que dire de l'inverse!Bientôt la place en crêche sera synonyme de papiers!Enfn là il y a d'écrit qu'ils ont eu une promesse d'embauche pour venir.  Mais ont-ils été embauch. Et ont-ils utilisés les voies légales pour venir!Il y a des milliers d'immigrés réguliers en France. Pas de passe droit pour ceux qui ne respectent pas les règles. C'est trop facile ça!
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A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr