Il n'y a pas assez de dons de sang en France. C'est ce que disent à juste titre les médias.
Pour faire face à des réserves de sang trop basses, début 2009, Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, avait permis l'allongement de l'âge limite pour donner son sang de 65 à 70 ans, mais elle a maintenue l'exclusion des hommes homosexuels.
Deux critères, particulièrement, sont éliminatoires pour que l'on refuse de prendre notre sang :
- avoir des pratiques à risque
- être homosexuel...
Même avec un test HIV négatif le don est refusé. Les hommes homosexuels doivent ainsi caché leur homosexualité s'ils veulent donner leur sang !
Interdire à vie le don du sang aux gays au seul motif de leur identité revient à assimiler l’homosexualité à une conduite à risques. Cette interdiction est discriminatoire comme l’ont déjà reconnu le Comité national d’éthique en juin 2002 et la Halde en février 2006.
Comme l'a dit Jean-Luc Romero, président d'Elus Locaux Contre le Sida (ELCS), cette mesure "est totalement disproportionnée au regard de la sécurité transfusionnelle dont personne ne conteste l’importance et qui est assurée par les méthodes modernes de collecte et de conservation du sang.
Au moment où le sang manque cruellement dans les établissements de soins français, que si une mesure est bien dangereuse pour la santé publique, c’est bien d’empêcher une partie de la population de donner son sang."
En ce jour de Journée Mondiale de don du sang, j'ai jugé utile de rappeler cette discrimination.