Publié dans la Dépêche de l'Eure du 15 au 21 décembre 2005
La loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État a été publiée au Journal officiel du 11 décembre 1905. Elle comporte 44 articles, dont les 2 premiers portent sur les principes fondamentaux.
Article premier : « la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. »
Article 2 : « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l’État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets, les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. Les établissements publics du culte sont supprimés, sous réserve des dispositions énoncées à l’article 3. »
La loi de séparation des Églises et de l’État, dont nous venons de fêter le centenaire, constitue un pilier de notre République. Elle marque l’indépendance de l’État vis-à-vis des Églises et des religions, qui elles-mêmes disposent de leur propre liberté. Elle permet que des droits égaux et inaliénables soient reconnus à tous les citoyens, qu’ils croient à Dieu ou qu’ils n’y croient pas. Elle garantit la liberté de conscience.
Les Français sont attachés à la laïcité et, hormis une poignée d’entre eux, ils sont hostiles à tout ce qui pourrait contribuer à redonner à la religion et aux Eglises une place dans le fonctionnement de nos institutions.
Selon Jacques Chirac : « la séparation de l’Eglise et de l’Etat est l’une des colonnes du temple républicain et la remettre en question constituerait une régression ». Reste que le 9 décembre 1905 fut très discrètement rappelé par les médias ainsi que les plus hautes autorités de l’Etat qui se sont montrées très discrètes à ce sujet.
L'Eglise continue de nos jours sa guerre de position essentiellement sur les questions de moeurs, notamment concernant la sexualité. C'est pourtant devenu une habitude chez nos bien-pensants de s'offusquer des déclarations sur le préservatif ou l'homosexualité.
Cependant, il ne faut pas oublier le pouvoir de l'Institution catholique. Sans remonter aux Croisades ou à l'Inquisition, contentons-nous de garder en mémoire qu'elle a combattu jusqu'au bout le principe de laïcité, qu'elle a voulu par tous les moyens garder son emprise sur la société civile, invitant au besoin son clergé et ses ouailles à ne pas respecter les décisions des pouvoirs politiques.
Rappelons nous aussi que la laïcité est un principe inscrit dans la Constitution de 1958 : « La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
La SIDA qui a déjà tué plus de 25 millions de personnes dans le monde, dont plus de 3 millions en 2005, et avec au moins 40 millions de personnes infectées ne fléchit pas et le message de la journée mondiale "Stop SIDA. Tenir les promesses" qui s'adresse à tous, particuliers, gouvernements et donateurs, résonne sombrement.
Cette Journée mondiale de lutte contre le SIDA fait l'objet de multiples initiatives, le combat contre la pandémie montre néanmoins ses limites. Certes, l'initiative 3x5 (soigner 3 millions de personnes d'ici à fin 2005) a permis des progrès spectaculaires dans l'accès aux traitements dans les pays pauvres, notamment en Afrique subsaharienne. Mais l'objectif ne sera pas atteint. L'initiative française de taxation des billets d'avion au profit de la lutte contre les pandémies est un signe de la prise de conscience de l'urgence à continuer la lutte. Car les chiffres annuels de l'épidémie, publiés la semaine dernière, montrent que le nombre de nouvelles contaminations a atteint un record : plus de 5 millions de personnes auront contracté le virus cette année. Avec, dans de nombreux pays, une méconnaissance des moyens de prévenir l'exposition à la maladie. Même la France voit sa situation se dégrader avec 7 000 nouvelles contaminations cette année, presque deux fois plus qu'en 2000. Le sida était pourtant cette année «grande cause nationale»...
En 2005, selon Médecins du Monde, 40,3 millions de personnes vivent avec le VIH/SIDA dans le monde et plus de 3 millions de personnes, dont 500 000 enfants, sont mortes du sida. Sur les 40,3 millions de personnes infectées dans le monde, plus de 10 millions ont entre 15 et 24 ans. Seul 1 million de personnes bénéficie dans les pays en développement de traitements antirétroviraux, ce chiffre ne représentant que 15 % des 6,5 millions de personnes infectés par le VIH qui risquent de mourir si elles ne sont pas traitées.
A l'échelle mondiale, moins d'une personne sur cinq exposée au risque de s'infecter peut accéder à des services de prévention de base. Parmi les personnes séropositives, une sur dix seulement a fait un test et sait si elle est infectée.
Un seul rapport sexuelle non protégé peur vous contaminer, alors n’oubliez pas, sortez couvert !!!
Liens : www.sida-info-service.org/
Le russe Garry Kasparov, l’ancien numéro un mondial des échecs à la retraite a délaissé la compétition pour se consacrer à la politique. Il copréside le comité « 2008 libre choix », une organisation créée en janvier 2004 dont l’objectif principal est d’empêcher Vladimir Poutine de décrocher un troisième mandat de président. Adversaire déclaré du président russe, Kasparov avait déclaré à la BBC qu’il voulait combattre « la dictature grandissante de Poutine » en Russie.
Il mène aujourd’hui campagne contre une réélection, selon lui annoncée et anti-démocratique, de l’actuel chef du Kremlin en 2008. Pour ce faire, il a fondé son propre mouvement politique : le Front Civil Uni (FCU) et milite au sein du « Comité 2008 : choix libre », qui regroupe la plupart des opposants au régime en place. Dans une déclaration, ce « Comité » fustige le bilan de celui qu’il n’hésite pas à qualifier de « dictateur » : « en 2000, le candidat Poutine avait promis de venir à bout de la criminalité, de déraciner la corruption, de faire de la Russie un pays avec une économie puissante et dynamique et de Vaincre le terrorisme. Quatre ans se sont écoulés. Le taux de délinquance a augmenté. La corruption n’a pas diminué. La situation économique est déterminée, comme autrefois, par les prix du pétrole et du gaz. La guerre et l’arbitraire en Tchétchénie coûtent encore la vie à de nombreux civils ».
Le but du jeu est donc de favoriser la mise en place d’élections démocratiques en 2008, afin de mettre Poutine échec et mat.
Bon courage M.Kasparov !
Publié dans l'Humanité du 8 Décembre 2005
Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, ancien maire de Neuilly-sur-Seine, commune épinglée pour son retard dans l'application de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU), qui a imposé en décembre 2000 un quota de 20% de logements sociaux, a critiqué la décision du Chef de l’Etat et du Gouvernement d'appliquer la loi.
"Sanctionner ? Mais quand il n'y a pas de terrain, vous faites quoi ? Vous mettez le maire en prison ?", demande le ministre de l'Intérieur, qui serait un des premiers concernés. "Pour moi, la bonne politique du logement ne consiste pas à couvrir la France de logements sociaux", déclarai Nicolas Sarkozy dans un entretien publié le 24 novembre par "Ouest France". "Je veux permettre aux salariés modestes d'être propriétaires de leur logement, et ainsi de libérer des HLM pour ceux qui n'ont pas les moyens d'être propriétaires". "La rotation à l'intérieur du parc HLM doit s'accélérer", estime-t-il.
Il fait valoir que la ville de Neuilly est passée "de 400 logements sociaux à 800" en quatre ans et que de toute façons "la loi n'impose pas les 20% tout de suite", mais "exige de faire chaque année des dépenses en faveur des logements sociaux pour aller vers cet objectif". Selon lui, "certaines communes ont un foncier si rare et si cher qu'elles ne peuvent pas faire face à cette obligation".
La ville de Neuilly comptait 2,6% de logements sociaux au 1er janvier 2005, selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre
Certaines communes dans l'obligation de construire 20% de logement social s'en sortent avec une amende minimaliste qui fait plus office d'euros symboliques que de véritable sanction.
Evidemment de nombreux maires (plutôt de Droite) ne souhaite pas implanter de logements sociaux car évidemment le prix des maisons risques de baisser et ainsi l’électorat ne serait pas content.
Pour véritablement sortir de la crise du logement (qu'il soit social ou pas) il est nécessaire d'être fermes avec ces communes qui ne respect pas la loi.
Alors que le gouvernement peine à dégager des crédits pour les quartiers pauvres, les députés UMP multiplient les réductions d’impôts dans le budget 2006 pour les personnes les plus fortunés.
Peu d’argent pour les habitants des banlieues, mais des réductions fiscales pour les foyers les plus fortunés. En dépit de vives critiques à gauche mais aussi à l’UDF, dans les médias et jusque dans les rangs de l’UMP, la majorité a commencé à ratifier à l’Assemblée, un projet de réforme fiscale très largement dédié aux privilégiés. Selon le ministre du Budget, Jean-François Copé, sur les 93 000 personnes concernées par cette mesure, « près de 90 % sont parmi les plus modestes ». Il «oublie» de préciser que les autres, une minorité de 14 000 ménages en haut de l’échelle des revenus, toucheront la plus grande part (250 millions) du pactole de 400 millions d’euros que coûtera cette mesure. En réalité, cela semble être une manière de procéder, sans le dire, à une nouvelle réforme de l’ISF.
Le projet de budget sert également à quelque 12.000 hauts cadres et PDG, actionnaires de leur entreprise, un abattement d’ISF porté à 75 % de la valeur des titres détenus. Bénéfice : 68 millions d’euros. Presque autant que les subventions promises aux associations des quartiers...
Censée bénéficier surtout aux classes moyennes selon le gouvernement qui le répète à tout va dans les médias, elle va en réalité alléger la charge fiscale très inégalement, donnant une forte prime aux plus hauts revenus. Au total, cette réforme doit faire baisser les recettes fiscales de 3,5 milliards d’euros. À eux seuls, les quelque 100.000 foyers les plus aisés gagneront un quart de ce pactole : 885 millions d’euros.
D’après : http://www.humanite.fr/journal/2005-11-18/2005-11-18-818122Le 9 novembre à Rome, Forza Italia, le parti de droite du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, organisait une manifestation contre les dictatures à l’occasion de l’anniversaire de la chute du mur de Berlin. Pour appeler les Italiens à se rendre à la manifestation, des affiches illustrant la lutte contre les dictatures montraient des photos en noir et blanc de Hitler, Staline, Fidel Castro, Saddam Hussein et Oussama Ben Laden. «En regardant les affiches, un doute naît : auraient-ils oublié un certain Mussolini», s’interroge l’Unità, le quotidien du parti DS (Democratici di sinistra, ex-communistes). «Benito Mussolini a réussi à s’échapper des affiches conçues par Forza Italia pour saluer l’anniversaire de la chute du mur de Berlin», note pour sa part la Stampa, le quotidien du groupe Fiat. «On n’ose pas penser que cette omission ait été faite volontairement pour ne pas irriter les nostalgiques qui votent pour la coalition au pouvoir», écrit le quotidien. Une coalition dont fait partie l’Alleanza Nationale, le parti issu du mouvement post-fasciste italien MSI.
Déjà, en septembre 2003, Silvio Berlusconi avait déclaré : « Mussolini n’a jamais tué personne. Mussolini envoyait les gens en vacances aux confins du pays. » Le chef du gouvernement italien avait été contraint, à l’époque, de s’excuser auprès de la communauté juive.
Encore une provocation de M.Berlusconi qui n’a décidément pas peur d’alimenter la polémique.
D'après : http://www.humanite.fr/journal/2005-11-10/2005-11-10-817663
Les joueurs de l’équipe de France de Football, sont sortis de leur réserve pour évoquer les émeutes urbaines. Lilian Thuram, devenu héros de la France « Black-Blanc-Beur » un 8 juillet 1998 en envoyant grâce à ces 2 buts contre la Croatie en demi-final les « Bleus » en finale de la Coupe du monde, a donné le ton. Il n’a pas fait de langue de bois.
Ainsi, Lilian Thuram, membre du Haut conseil à l'intégration, a indiqué être "énervé" par les discours entendus sur les banlieues, et a ainsi répondu au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, affirmant ne "pas être une racaille".
"Moi aussi, j'ai grandi en banlieu, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse à la veille de France-Costa Rica à Fort-de-France. Quand quelqu'un dit il faut nettoyer au Kärcher... Il ne sait peut-être pas ce qu'il dit, Sarkozy. Moi, je le prends pour moi."
"Moi aussi on me disait : tu es une racaille. Mais je ne suis pas une racaille. Ce que je voulais c'est travailler. Il n'a peut-être pas saisi cette subtilité", a poursuivi Lilian Thuram, se disant "énervé", souhaiterait que, sur le fond, on parle de "justice sociale".
"C'est assez délicat, on traverse une période difficile. On a mis le point sur l'insécurité. C'est quelque chose qui rassemble: qui ne veut pas vivre en sécurité? Le problème, c'est qu'il faut trouver des coupables. Et, derrière, on entend toujours les gens qui vivent dans les banlieues", a ajouté le défenseur de l'équipe de France, né à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).
"Mais la violence n'est jamais gratuite. Il faut comprendre d'où arrive le malaise. Avant de parler d'insécurité, il faut peut-être parler de justice sociale. Les gens (en banlieue) n'ont peut-être pas de travail. C'est bien la rigueur, mais avant ça, il faut intégrer les gens par le travail. Ils demandent du travail. Les plus rebelles le traduisent par l'agressivité", a-t-il poursuivi.
"Je suis triste pour eux (les jeunes des banlieues), mais il y a une réflexion à avoir. Souvent, les jeunes ont comme idoles les joueurs de foot, c'est bien, mais il faut d'autres idoles", a encore affirmé le défenseur des Bleus, qui a ensuite demandé à ce qu'on parle de football.
Présent lui aussi au point-presse, Le milieu de terrain des Bleus et de Lyon, Florent Malouda à pour sa part a affirmé que les débordements étaient "inévitables". "Avec le couvre-feu, ça ressemble à une guerre civile, on croirait que c'est à l'étranger mais c'est en France. Il y a des indices qui laissaient présager ça, le seul message qu'on peut passer en tant que sportif, c'est un message d'apaisement."
"Les victimes, ce sont les gens de la banlieue eux-mêmes, les voisins des casseurs, c'est pour eux que les préjudices sont les plus importants", a-t-il ajouté. "Si des mesures ne sont pas prises, cela peut empirer", a poursuivi Malouda, originaire de Guyane.
Onze nuits depuis le décès tragique et injuste de deux jeunes à Clichy-sous-Bois.
Onze nuits depuis l’odieux assassinat d’un père de famille devant sa femme et sa fille et à Epinay.
Onze nuits de violences urbaines et d’incendies criminels sans précédent, qui frappent les personnes les plus fragiles au cœur de nos banlieues.
Onze nuits de silence coupable des autorités de l’Etat après l’agression d’un lieu de culte, la mosquée Bilal de Clichy-sous-Bois.
Quand on baisse le nombre de fonctionnaires de police dans les zones sensibles, quand on supprime la police de proximité, quand disparaissent les moyens alloués aux associations chargées de faire de la prévention dans les quartiers difficiles, on rend plus difficile le retour à la paix civile. Parce qu’aujourd’hui, la première exigence c’est le retour de la paix dans ces quartiers.
D’après le blog de DSK: http://www.blogdsk.net/dsk/2005/11/banlieues_il_y_.html#comment-10958987
Arnaud MOUILLARD
Educateur Spécialisé.
Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.
Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.
RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr
contact : hern276@yahoo.fr