Avant même l'élaboration de la réforme sur le non-cumul des mandats, le gouvernement parle de reporter à la fin du quinquennat (2016-2017) l'entrée en vigueur de l'interdiction du cumul pour les parlementaires. Cette annonce a aussitôt suscité (à juste titre) l'hostilité d'Harlem Désir, Premier secrétaire du PS.
Le non-cumul des mandats est une exigence dans la rénovation de la vie démocratique. Cela favorisera le renouvellement, la parité et un meilleur exercice de chaque mandat.
L'application du non-cumul des mandat doit permettre le renforcement du rôle du Parlement et également s’accompagner d’un véritable statut de l’élu local.
Sur ce sujet nous pouvons différencier la droite qui est pour le cumul des mandats et la gauche qui est (majoritairement) contre le cumul des mandats.
Pour la première fois de notre histoire, la gauche est majoritaire à l'Assemblée nationale et au Sénat. Reste à passer à l'acte.
Pour celles et ceux qui craignent des législatives anticipées, la commission Jospin a trouvé la parade pour éviter un flot de démissions (au cas où le mandat de député serait abandonné) : il suffit de prévoir qu'un parlementaire démissionnaire soit remplacé par son suppléant et, pour cela, de modifier une seule disposition d'une loi organique.
L'un des argument avancé par les opposants au non-cumul des mandat est l'importance d'un ancrage local, d'être à la tête d'une municpalité, d'être conseiller général ou régional ou président de région ou de département tout en ayant un mandat de député ou de sénateur.
Mais le fait d'avoir exercé un mandat ne retire pas les connaissances et compétences acquises par l'élu, tout comme les réseaux qui ont été construit !
De plus l'élu pourra ainsi se consacrer uniquement et pleinement à son mandat.
Normalement, tous les parlementaires socialistes auraient déjà dû choisir entre leurs différents mandats à l'automne 2012. Mais seuls quelques-uns l'ont fait.
L'engagement 48 du candidat Hollande lors de la présidentielle doit être tenu dès les municipales de 2014.