Je reprends ici un article publié sur le site raslfrontrouen.com
Alors que de graves menaces pèsent sur le devenir de la raffinerie de Petroplus à Petit-Couronne (seine-maritime) qui pourraient se traduire par la suppression de 550 emplois directs, auxquels il faudra ajouter les salariés des entreprise sous-traitantes,
alors que les salariés, à l' appel de l' intersyndicale CGT, CFDT, FE-CGC, luttent pied à pied pour la défense de leur emploi et ont décidé en assemblée générale de bloquer les expéditions de carburant et de garder les stocks,
le Front Nationale au travers de 2 communiqués scandaleux, qui démontrent leur incompétence et leur méconnaissance des problèmes sociaux, méprisent les travailleurs en lutte de cette entreprise, fustigent les organisations syndicales qu'ils se sont données, et montrent bien que ce parti est à la solde du patronat.
Il ne suffit pas d' affirmer comme Le Pen fille, dans ses voeux de nouvelle année, qu'elle est au service "des oubliés, des invisibles et contre les puissances d' argent". La démagogie ne suffit pas, c' est sur le terrain que ça doit se matérialiser, et là on s' apercoit que le FN est bien au service des patrons.
Le communiqué, en date du 5 janvier, de Louis Aliot directeur opérationnel de sa compagne Marine Le Pen déclare au sujet de Pétroplus " ...cette filiale du groupe Shell...".
Faux, Pétroplus n' a jamais été une filiale du groupe Shell !
Petit cours de rattrapage : la multinationale Shell a mis en vente fin 2007 ses trois raffineries françaises, estimant qu' elles ne lui procuraient pas assez de profits. Deux d' entre elles Reischttett Vandenheim en Alsace (fermée en 2011) et Petit-Couronne ont été rachetées par le groupe suisse Pétroplus détenu majoritairement par des fonds de pension américains.
La dernière raffinerie Shell de Berre-l'étang fut rachetée par le groupe néerlandais Lyondellbasell et est également menacée de fermeture aujourd'hui.
Il poursit dans son communiqué : "...le sectarisme des syndicats de moins en moins représentatifs est une atteinte à la démocratie et un mauvais coup porté à l'image des salariés en lutte pour le maintien de leur activité".
Ces syndicats si peu représentatifs aux yeux du FN, organisent chaque jour avec les salariés de Pétroplus une Assemblée générale où est soumis au vote la poursuite du blocage des stocks.
Poursuivons la lecture : " ...ouvriers salariés et cadres de Pétroplus victimes des politiques européistes et mondialistes menées par tous les gouvernements de gauche comme de droite depuis trente ans avec le soutien des syndicats".
Ainsi les syndicats seraient responsbles, à vos yeux, de la fermeture de la raffinerie de Petit-Couronne ?
Autre communiqué, celui de Nicolas Bay, président (parachuté des Yvelines) du groupe FN au conseil régional de Haute-Normandie, en date également du 5 janvier.
Il désigne les responsables de la situation, selon lui "...UMP et élus de gauche".
Bien entendu, en aucun cas, les véritables responsables de la situation ne sont évoqués : ni la multinationale Shell, ni le groupe Pétroplus qui cherche sans doute à se débarasser du secteur du raffinage plus assez juteux, ni les spéculateurs financiers, ni les banques qui ont le pouvoir de vie et de mort sur des milliers de salariés...
Le FN ne cherche pas défendre les plus démunis, ne cherche pas à s'attaquer aux capitalistes, sa politique est celle de la division.
Ce n' est pas tout, Nicolas Bay poursuit : " ...selon tous les sondages récents, plus de 40% des ouvriers s' apprêtent à voter Marine Le Pen, et parmi eux, de nombreux cotisants de la CGT" .
TOUS les sondages d' après lui ! On ne saura pas lesquelles car plus c'est gros plus ça passe ! Et pas un seul salarié de Pétroplus pour fustiger les syndicats "traitres" (selon le FN), curieux, non ?
Ils avaient déjà montré autrefois leur incapacité à gérer des mairies (Vitrolles, Marignanne, Toulon), ils démontrent cette fois, au travers de Pétroplus, dans quel camp ils se situent.
La présence du FN n' est pas souhaité à la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne.