Définition de l'autisme :
L’autisme est une pathologie due à une anomalie du développement neurologique pendant la période de maturation du cerveau.
Ce syndrome, qui appartient à la famille des troubles envahissants du développement (classification de l’OMS 1993), apparaît au début de la vie et touche au minimum 1 personne sur 1000 dans une proportion de 4 garçons pour 1 fille.
Si l’on considère l’ensemble des troubles apparentés, certaines recherches vont jusqu’à 6 cas sur 1000.
La sévérité et la forme des troubles varient grandement d’une personne à l’autre. Cette atteinte, qui dure toute la vie, peut être associée à d’autres handicaps : déficience intellectuelle, troubles sensoriels ou moteurs, maladies génétiques, épilepsie...
Les personnes autistes présentent donc, sous des aspects différents, des difficultés dans certains domaines, en particulier pour :
- Développer une communication efficace
- Apprendre à décrypter les rapports sociaux
Elles ont aussi une perception très spécifique du monde qui les entoure.
Leur indifférence à l’égard des autres n’est qu’apparente : elle résulte en réalité de leur grande difficulté à comprendre les interactions sociales et à s’y conformer, d’où aussi peut-être le besoin de s’accrocher à des schémas répétitifs et donc rassurants.
Les causes de l'autisme :
Contrairement à des hypothèses erronées ayant longtemps eu cours, l’autisme n’est pas dû à un dysfonctionnement de la relation entre la mère et l’enfant.
Effectivement, cette hypothèse, née de l’approche psychanalytique de l’autisme, est souvent encore considérée en France comme partiellement valide, et continue de donner lieu à des prises en charge inadaptées et néfastes, notamment dans les hôpitaux de jour.
Les causes précises à l’origine de l’autisme n’ont pas encore été entièrement révélées ; elles sont sans doute multiples, mais la communauté scientifique considère maintenant l’autisme comme le plus génétique des troubles neuropsychiatriques.
Les recherches éclairent de plus en plus cet aspect avec lequel peuvent interagir divers facteurs environnementaux d’ordre physiologique (infections, produits toxiques...) et qui affecte le cerveau tant dans son développement que dans son fonctionnement.
Les "solutions":
Des études ont montrés qu’une intervention précoce et bien ciblée pouvait largement réduire le handicap et favoriser le développement de l’enfant.
La capacité d’apprendre étant différente, c’est sur ce point précis que la prise en charge doit se concentrer.
Il existe des approches qui bénéficient de suffisamment de recul et qui ont abouti à des résultats tangibles :
- Développement de la communication et des interactions
- Réduction de la dépendance et des troubles du comportement
- Insertion scolaire et sociale…
Les méthodes éducatives globales structurées et adaptées à l’enfant, à l’adolescent ou à l’adulte autiste permettent une véritable possibilité d’évolution. Chaque personne autiste doit pouvoir bénéficier, à tout âge, d’un « projet de vie » personnalisé.
Le manque d’informations sur les moyens de venir en aide aux personnes autistes, entraîne les familles à se tourner vers les associations de parents.
Les familles y trouvent un réel soutien, même si les associations ont elles mêmes bien souvent du mal à se faire entendre des pouvoirs publics.
Mon observation de personnes autiste :
Différents troubles sont présents dans leur comportement, il y a souvent selon les personnes, des difficultés de socialisation, troubles du comportement, troubles relationnels, troubles de la communication, troubles moteurs, déficience de contrôles naturels, troubles ou déficience de la pensée, troubles de l’organisation spatiale et temporelle.
Savoir se laver, aller aux toilettes seules, manger proprement … n’est pas toujours acquis pour ces personnes. Il faut également prendre en compte leur niveau de handicap qui peut être vraiment très élevé chez certains autistes (difficulté à se déplacer, à manger seul…).
C’est beaucoup de travail pour faire progresser une personne autiste, de plus cette progression n’est pas définitive. Il peut il y avoir une forte régression suite à un évènement l’ayant perturbé (changement de personnel, décès d’un parent, problème psychologique…), il peut donc tomber à un niveau encore plus bas qu’il ne l’était auparavant.
Les personnes autiste essayent de communiquer à leur façon, ce n’est d’ailleurs pas toujours facile à comprendre, certains nous montrent leur besoin (WC, nourriture, eau…), pour d’autres c’est à nous de le voir. Il est très important de réfléchir avant chacun de ses gestes ou paroles envers ces personnes et il ne faut pas trop les brusquer. Par exemple il ne faut pas les toucher si nous ne connaissons pas à l’avance la réaction qu’ils peuvent avoir.
En effet, les personnes autistes ne réagiront pas tous de la même façon selon nos gestes ou nos paroles.
Ayant tous des troubles différents, il faut savoir adapter notre façon d’agir, de parler, d’expliquer les choses lorsque l’on travaille à leur contact sous risque de provoquer des réactions parfois dangereuses, aussi bien pour eux que pour nous.
Chacune de ces personnes est unique et possèdent aussi parfois des compétences que l’ont peut exploiter ( jardinage, autonomie pour ranger son linge …), nous pouvons nous servir de ces compétences pour les faire progresser.