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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 12:59

L'imposture Bayrou par Arnaud Mouillard
envoyé par hern




Président de l'UDF, député des Pyrénées-Atlantiques, ancien ministre de l'éducation national sous les gouvernement Balladur (1993-1995) et Juppé (1995-1997), François Bayrou est actuellement la nouvelle coqueluche des sondeurs et des médias.

Ainsi, le message que l'on nous fait passer en ce moment est qu'il n'y aurait qu'une alternative pour les électeurs insatisfait du duo Royal/Sarkozy, le vote Bayrou.

 

 

Pour François Bayrou, « les français en ont assez de voir le tout socialiste succéder au tout UMP ou l'inverse, alors que pour eux rien ne change », paroles séductrices dans lequel beaucoup d'électeurs indécis peuvent se retrouver. Pourtant, n?oublions pas que malgré le désir d'indépendance de François Bayrou vis-à-vis de l'UMP, l'UDF qu'il préside est alliée au parti de Nicolas Sarkozy au sein des collectivités locales et des circonscriptions législatives.
N'oublions pas que depuis 2002, François Bayrou a voté avec l'UMP les baisses d'împôts pour les français les plus aisés et approuvé les lois les plus antisociales du début de législature (réforme des retraites, casse des 35 H, décentralisation sans moyens ayant asphyxié les collectivités, privatisation des aéroports, libéralisation des services postaux, loi Sarkozy sur la sécurité intérieure...). François Bayrou veut nous faire croire qu'il n'a pas participé au "système" depuis 1981 alors qu'il y a lui aussi contribué.

Le candidat de l'UDF à la présidentielle laisse entendre qu'il pourrait gouverner avec la Gauche, mais son programme décrit une vision de la société empruntée à la Droite. Son programme décline les propositions les plus libérales de l'UMP de Nicolas Sarkozy. Des points qu'il aura du mal à faire accepter par d'éventuels partenaires de Gauche.

François Bayrou nous promet une gestion tranquille, sans grand changement avec un budget prévisionnel un peu moins déséquilibré que ses principaux concurrents.
Pas de grande réforme de la santé ou des retraites, et pour lutter contre le chômage, sa mesure phare est la création de deux emplois sans charge pour toutes les entreprises alors que depuis des années les employeurs bénéficient d'exonérations d'un grand nombre de charges sociales pour l'emploi de jeunes, de "vieux", de chômeurs de longue durée, de personnes en formation, de travailleurs non qualifiés... le tout sans grand changement au niveau du chômage. Contre les promesses abusives, non budgétisées et démagogues, contre les réformes qui fâchent ou qui coûtent (même si elles sont indispensables), préférez ne rien faire avec François Bayrou !
Bref il est à l'opposé de la rupture des uns et de la bravitude des autres, il est l'incarnation de l'immobilisme prudent.

 

Elu Président, François Bayrou pourrai nommer Dominique Strauss-Kahn, Bernard Kouchner ou Jean-Louis Borloo Premier ministre, je lui souhaite du courage pour arriver à former un gouvernement !
Avec quelle majorité gouvernera-t-il ?
Comment peut-il espérer avoir la maîtrise du Parlement alors que sur les trente candidats UDF sortants, leurs réélections seront difficiles s'ils ont face à eux un candidat UMP. Pendant cinq ans, nous aurons donc droit à une présidence sans majorité, toujours à la recherche d'un difficile compromis.
Croyez vous vraiment qu'une grande coalition est possible ? que la Droite et la Gauche se mettent d'accord sur une réforme des retraites ou bien des 35 H ?

Bien sur, il y aussi de bonnes idées comme une dose de proportionnelle pour les élections législatives ou bien la création d'une loi interdisant aux grands groupes qui vivent des commandes de l'Etat d'acquérir des entreprises de médias, mais le reste de son programme, favorise trop évidemment les chefs d'entreprises et les français les plus aisés.

 

Bayrou est-il le Che Guevara de l'extrème-centre ou bien le bisounours de la droite ? Je pencherais plutôt pour un « gentil » ( ?) opportuniste centré sur le libéralisme.

 

 


Principales propositions de Bayrou :


* Réduction de la dette. Il propose un programme à "moindre coût" : 20 milliards d'euros, quand celui du PS est évalué à 35 et celui de l'UMP à 30 milliards.

* Création "d'emplois francs de cotisation" pour lutter contre le chômage.

* Adoption d'un nouveau traité constitutionnel européen (TCE) « substantiel, simple et compréhensible par tous », ne prenant en compte que les aspects « d'ordre démocratique et du fonctionnement des institutions ».

* Création d'une VIe République, qui reposera sur trois piliers : responsabilité des gouvernants, légitimité des représentants du peuple, contrôle des pouvoirs.

* Un dose de proportionnel dans les élections.

 * Une majoration de salaire de 35% sur les heures supplémentaires, compensée par une diminution proportionnelle des charges sociales.

 

 


Pas d'accord :

* La proposition du candidat UDF de créer des "emplois francs de cotisation", c'est à dire que toutes entreprise aura le droit de créer deux emplois nouveaux sans charges pendant cinq ans.
- Déjà effectuée en 1994-1995, 90% des emplois créés l'auraient été de toutes façons, ainsi cette mesure se traduit par une aide supplémentaire aux entreprises.


* François Bayrou qui drague ouvertement à gauche, présente une réforme de l'ISF qui revient à diviser l'impôt sur la fortune des français les plus aisés des français par 40, et celui des  "juste fortunés" par 5, sur ce point il se place comme Nicolas Sarkozy.

* Economie d'une dizaine de milliards d?euros sur cinq ans sur les dépenses hospitalières. 
 - Ces économies devront passer par la mise en oeuvre de réformes comme celle de la tarification à  l'activité (T2A) , engagée par l'actuel gouvernement et que l'UDF veut donc « accélérer » ; or, la T2A aboutit peu à peu à gérer les hôpitaux comme des entreprises, selon le critère de la rentabilité.

 * L'inscription dans la Constitution de l'interdiction pour un gouvernement de présenter un budget en déficit de fonctionnement.
  - Cela impliquerai de terribles coupes dans les budgets publics et sociaux y compris celui de la santé.




je suis d'accord :


* La création d'une loi de protection et de soutien de la petite entreprise : un "small business act à la française", sur le modèle de ce qui existe aux Etats-Unis depuis 1953. Cette loi doit reposer sur une "simplification" des démarches administratives pour les petites entreprises."

* Il propose aussi une loi interdisant aux grands groupes qui vivent des commandes de l'Etat d'acquérir des entreprises de médias.

* L'attribution de 50 % des sièges par circonscription pour les députés qui représentent les territoires ; et 50 % des sièges à la proportionnelle par liste nationale afin que tout les courants politique ayant un minimum de voix soient représentés à l'Assemblée National, idem pour l'instauration du vote obligatoire et la reconnaissance du vote blanc.

 

 

Site de François Bayrou : http://www.bayrou.fr/

Propositions de François Bayrou :  http://www.bayrou.fr/propositions/
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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 12:13

Article de Raphaël Anglade

 


Le programme dévoilé par François Bayrou ne contient pas de véritable surprise. Il reste, de fait, largement prisonnier d’une vision conservatrice de la société française et du centre de gravité politique des notables et des élus de l’UDF.

 

Sur le plan du droit du travail et de l’emploi

François Bayrou reprend globalement le diagnostic et les propositions de Nicolas Sarkozy. Il n’est pas question d’abroger le CNE. Il s’agit à travers les développements des heures supplémentaires de travailler plus pour gagner plus. En outre le schéma de relance de l’emploi emprunte aux sentiers traditionnels :exonérations de charges sociales, suppression des cotisations sociales qui entraîneraient une multiplication des effets d’aubaine et de substitution sans conséquence sérieuse ni positive pour l’emploi. Sa préoccupation en matière de démocratie sociale reste largement formelle et ne touche pas à la réalité de l’entreprise.

François Bayrou se contente de généralités sur la nécessité de la reconquête industrielle comme s’il n’avait pas pris la mesure de la gravité de la situation : 350 000 emplois industriels perdus en 5 ans. Ces ambitions en matière de recherche et d’innovation restent limitées au regard de l’ampleur du retard accumulé.

 

Sur le terrain budgétaire et fiscal

Le candidat de l’UDF propose un retour à une orthodoxie budgétaire stricte. La recherche de l’équilibre du budget de fonctionnement à tout prix renvoie à une logique bien concrète de réduction du nombre d’agents publics et d’amenuisement du rôle du service public. Sans un mot sur les nécessités d’une croissance forte et durable, le candidat centriste propose tout simplement une cure de désendettement sans aucune contre partie et sans aucun amortisseur. Cette conduite déboucherait très vite, à la fois, sur une croissance encore plus atone et des conflits sociaux. L’objectif d’une politique économique ne peut se limiter au désendettement même s’il reste nécessaire. La recherche de la croissance maximale, la reconquête de l’équilibre du commerce extérieur sont des ambitions au moins aussi légitimes et nécessaires. Leur réalisation peut d’ailleurs permettre de réduire le poids de la dette comme l’expérience de la période 1997/2002 l’a démontré. L’amorce d’un cercle vertueux, croissance, emploi durable, réduction des déficits et de la dette, reste la meilleure solution.

D’autant que, dans le même mouvement, François Bayrou préconise le maintien du bouclier fiscal à 60 %, et l’extension des exonérations fiscales sur les successions. Nous sommes là en présence de propositions proches des recommandations fortement clientélistes du candidat de l’UMP. Nous sommes surtout face à une politique financière et fiscale particulièrement injuste.

 

 

En termes de protection sociale

Le candidat de l’UDF inquiète à la fois par ses propositions et ses impasses. Il recommande une remise en cause explicite de la CMU au profit d’un système dit « personnalisé et proportionnel au revenu » ainsi que l’introduction d’un système de retraite par capitalisation, puisque relevant d’une logique à points. Parallèlement, le discours de François Bayrou reste évanescent sur la gravité de la situation de l’hôpital public ou sur l’importance de la montée en puissance de la dépendance liée au vieillissement attendu de la population. D’une manière générale, le programme de l’UDF mésestime l’ampleur de l’urgence sociale et sanitaire. Il traduit une méconnaissance de la réalité sociale : 7 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, et 13 % de la population renonçant à se soigner pour des raisons financières.

 

 

Dans le domaine de l’éducation

François Bayrou prône avec talent le statu quo. Il annonce une intention louable de « diviser par deux l’échec scolaire et multiplier par deux la réussite scolaire ». Mais il ne dit pas comment et ne dit rien de consistant sur l’organisation du système éducatif, l’enseignement professionnel, la carte scolaire ou le devenir des ZEP. Il y a quelques mesures ponctuelles (l’implantation de classes d’excellence dans les zones fragiles, création de structures scolaires de secours, présence de « volontaires » adultes dans les établissements), mais cela ne fait pas une politique.

 

 

Sur le terrain de l’environnement

Il reprend à son compte le pacte de Nicolas Hulot sans objectif concret, se contentant d’un simple appel au moratoire à propos des OGM ou d’une attitude ambiguë sur l’avenir de la PAC.

 

 

Au plan européen

François Bayrou présente un plaidoyer conforme à la vision traditionnelle de sa famille politique. Il demande la présentation rapide d’un nouveau Traité. Il reste, en revanche, extrêmement discret sur tout ce qui relève du fonctionnement et des objectifs de la Banque Centrale Européenne. Cette timidité rejoint ses propositions de retour à une orthodoxie budgétaire d’inspiration libérale.

 

 

En matière institutionnelle

François Bayrou demande la mise en place d’une VIème République par voie référendaire. Son projet reste proche de celui que nous développons dans le projet socialiste. Il relève avant tout, d’une volonté affichée de réhabilitation du Parlement. Toutefois, son annonce, de mettre en place un scrutin proportionnel pour 50 % des sièges à l’Assemblée Nationale, sans autre précision, laisse craindre une réelle difficulté à gouverner, faute de majorité nette et stable. En effet, le programme de l’UDF ne précise pas si ce recours à la proportionnelle s’effectue dans un cadre départemental ou régional. Nous risquons, à défaut d’avancer vers une VIème République, de renouer avec une IVème République marquée par l’instabilité. Interdire aux grands groupes privés qui vivent des commandes de l’État de posséder des médias se trouve dans le Pacte présidentielle de Ségolène Royal.

 

 

En conclusion

Le candidat de l’UDF se montre incapable de présenter une troisième voie dépassant le clivage droite/gauche. Il s’inscrit sur tout le champs économique et social dans une démarche libérale, avec des recettes proches de celles énoncées par Nicolas Sarkozy pour ce qui concerne l’emploi et la fiscalité. Ce ne sont pas les gadgets relatifs notamment à la réduction de 20 % des dépenses de l’Elysée ou à la suppression de l’ENA remplacée par une école formant des agents publics en matière d’administration publique qui pourront faire illusion. François Bayrou ne dispose pas de perspective stratégique parce qu’il n’a pas de programme réellement alternatif à l’UMP. Sa référence à l’introduction d’un mode de scrutin à moitié proportionnel traduit à elle seule la faiblesse de sa ligne stratégique. Pour l’heure, François Bayrou, admet par là même, qu’il n’a pas de majorité parlementaire en échos à une éventuelle victoire à l’élection présidentielle.

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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 08:21

Par Jean-François Kahn, Directeur de Marianne.
Pour imposer le pluralisme, réagissez (Et faites passer) !



Il y a les lecteurs qui nous intiment l'ordre, soit de ne plus parler de Nicolas Sarkozy, soit de ne plus parler de Ségolène Royal, soit encore de ne plus parler ni de l'un ni de l'autre. C'est évidemment stupide. C'est un peu comme s'il fallait s'interdire de parler de la guerre d'Irak parce que nous sommes contre, de Poutine ou de Bush parce qu'ils ne sont pas sympathiques, ou du réchauffement climatique parce que c'est désagréable… Au demeurant quand, ce qu'on est en droit de regretter, Sarko et Ségo font à eux deux, comme la semaine dernière, 90 % de l'actualité politique, occulter le sujet reviendrait à occulter l'actualité elle-même.


En revanche, ce qui est effectivement scandaleux, attentatoire au pluralisme, donc à la démocratie, ce qui, en conséquence, est de plus en plus insupportable, c'est la façon dont les grands médias, abolissant le premier tour des élections présidentielles, veulent les réduire à un affrontement bipolaire de deux candidats présélectionnés par eux. De la sorte, trois grands courants, tout aussi légitimes et représentatifs que les deux autres, le courant centriste et humaniste, le courant réellement gaulliste et les courants qui se situent à la gauche du PS, sont quasiment interdits d'existence et d'expression, rejetés hors du champ de la normalité démocratique. Ce n'est pas acceptable. Les grands médias n'ont pas à voter à notre place. Pourquoi, par exemple, la gauche antilibérale remplit-elle les salles, mais est systématiquement exclue des antennes et des écrans ? Pourquoi ce mépris médiatique envers la candidature de François Bayrou qui intéresse de plus en plus de gens ? Pourquoi ce boycottage de la candidature gaulliste de Nicolas Dupont-Aignan ? Marianne vous invite donc à réagir… à revendiquer le respect de toutes les sensibilités… à pétitionner, à harceler les médias, à écrire aux faiseurs d'opinion pour exiger une restauration du pluralisme. Qu'on cesse de nous imposer un candidat quasi-unique, omniprésent, promotionné obsessionnellement par les grands médias, et flanqué d'une « challenger » tout aussi officielle.


A vous de vous faire entendre !
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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 09:24

François Bayrou
envoyé par UDF



Invité samedi soir du journal télévisé de Claire Chazal sur TF1, François Bayrou a renouvelé ses critiques contre les « grands médias » accusés d’orchestrer un duel entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
Les candidats du PS et de l’UMP « sont tout le temps sur vos plateaux et vous ne parlez pas des autres », a-t-il accusé.
« Qu’est-ce que vous racontez sur vos antennes ? Vous êtes constamment en train de nous jouer une musique (...). Les Français ne se laisseront pas mener par le bout du nez vers ce choix auquel on voudrait les contraindre », a-t-il mis en garde.
Alors que Claire Chazal opposait la « baisse statistique du chômage » à son estimation de « quatre millions de chômeurs », François Bayrou a répondu : « Je sais bien qu’on le dit sur votre chaîne (...) mais les Français savent très bien dans leur vie de tous les jours que le chômage n’a pas régressé. »
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1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 08:00
François Bayrou, probable candidat UDF à la Présidence de la République, détaille pour la première fois la teneur de la conversation qu'il a eu avec Patrick Lelay (Président de TF1) et Etienne Mougeotte (N°2 de TF1), suite à son intervention dans le journal de Claire Chazal (2 septembre 2006).


Interviewé par Claire Chazal en direct de l'université d'été de l'UDF à la Grande Motte, François Bayrou avait remis en cause l'objectivité des média. Un vrai coup de pied dans le PAF: "Les grands media ont orchestré pour les Français,un choix dicté à l'avance. L'argent et la politique doivent être séparées; notamment lorsque des puissances économiques détiennent de puissants média,(...) c'est un problème républicain" Un discours qu'il avait déjà tenu, mais cette fois c'était en direct sur la télé de Bouygues.



Vidéo de l'interview du 2 septembre dernier de François bayrou par Claire Chazal :




Quelques vérités
envoyé par Nibla



Lors d'un entretien avec le journaliste John-Paul Lepers, François Bayrou
raconte ce qui s'est déroulée dans les locaux de LCI, le 12 septembre dernier. Une heure et quart "d'explication virile", dit-il. Pour Lelay, c'est "l'honneur de TF1" qui serait en cause, pour Mougeotte, Bayrou rapporte qu'il a déclaré que si TF1 ne parlait pas autant des autres formaltions politiques que l'UMP et le PS, c'est "qu'il est pour la bipolarisation", c'est à dire seulement deux partis dominants, comme en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis! Pour François Bayrou, ceci est irrecevable, d'autant que selon lui, "Lelay est le premier responsable de la France, avant les politiques"...



Vidéo de l'interview de François Bayrou par John-Paul Lepers le 12 septembre dernier :



BAYROU SORT SES GRIFFES
envoyé par latelelibre



Info issue du très bon Blog de Jean-Paul Lepers : http://johnpaullepers.blogs.com/
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15 juin 2006 4 15 /06 /juin /2006 14:57



Le 14 juin, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a décidé que 11 députés UDF dont François Bayrou seraient désormais considérés comme appartenant à l’opposition ; leur temps de parole sera désormais comptabilisé comme tel.


Le CSA a décidé de revoir la façon dont sont imputées les interventions des personnalités politiques de l'UDF au regard principe de référence (garant du pluralisme de l’expression des courant et des pensées) adopté en 2000 pour apprécier le respect du pluralisme sur les antennes.

De ce fait, les temps de parole des 11 députés UDF ayant voté la motion de censure contre le gouvernement seront maintenant comptabilisés dans ceux de l'opposition que ce soit à la télévision, à la radio où à l'Assemblée nationale.

Sur RTL, François Bayrou a estimé qu’il s’agissait "d'une mesure qui devrait susciter une franche rigolade parce que les gens sont assez intelligents pour faire une différence entre le PS et nous" et que cette décision n'avait "ni queue ni tête et traduit que l'Etat UMP veut que les voix qui sont libres se taisent".

En revanche, le président du groupe parlementaire UMP, Bernard Accoyer, estime que "le CSA exprime la réalité de la situation politique en toute transparence". Bernard Accoyer est à l'origine des demandes faites au CSA de revoir la catégorisation de l'UDF : sa première demande en novembre 2005, après que l'UDF ait voté contre le budget gouvernemental, avait été rejetée par le président du CSA, Dominique Baudis (nommé par Jacques Chirac en 2000). Mais le 16 mai, le soutien de l'UDF à la motion de censure socialiste contre le gouvernement a finalement fait pencher la balance.  

"Autant je respecte le choix politique des députés UDF qui ont voté la censure, autant je respecte les conclusions qui en sont tirées par l'autorité indépendante que constitue le CSA", a ajouté Bernard Accoyer. 

Du côté du Parti socialiste, le porte-parole Julien Dray juge cette décision "inacceptable". En effet, l'obligation de partager le temps de parole avec un parti supplémentaire réduit d'autant le temps disponible des autres formations d'opposition. Pour Julien Dray, le CSA se transforme en "instance politique" qui perd "ainsi toute son indépendance".

Dans un communiqué, le Parti communiste a affirmé que "Le CSA fait un choix politique qui réduit injustement le temps de parole de l'opposition. (…) La répartition actuelle a déjà fait la preuve des injustices et des dysfonctionnements qu'elle engendre dans le débat public. (…) Cette nouvelle décision prend donc une tournure éminemment politique et incohérente. Le CSA n'assume plus sa mission. Il prend des décisions politiques partisannes.


Lien : http://www.stopinfos.com/?page=fr&id=562

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A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr