Après, il ne faudra pas vous plaindre
Publié dans le courrier des lecteurs du journal Marianne du 7 janvier 2007
Jean-Philippe Smet alias Johnny Hallyday, le plus célèbre des chanteurs français, l'ex idole des jeunes et maintenant des moins-jeunes, va aller vivre à Gstaad en Suisse six mois et un jour par an afin de ne plus payer ses impôts en France, impôts qu’il considère trop élevé.
« J’en ai rien à foutre. Tout simplement, j’en ai marre, comme beaucoup de Français, de payer ce qu’on nous impose comme impôts, puis voilà, j’ai fait mon choix. » Johnny Hallyday a ainsi fait comprendre qu’il n’était pas content de payer trop d’impôts.
Avec tout l’argent qu’il a gagné grâce à son immense succès auprès des français Monsieur Smet devrait montrer l'exemple et continuer de payer ses impôts en France, pays qui a fait son succès.
Quand je vois sur TF1, Laetitia et Johnny Hallyday participer à une émission caritative (en faisant également la promo de son dernier disque) pour récolter de l’argent pour l’UNICEF en demandant aux français d’être généreux, alors qu’eux s’exilent à l’étranger je trouve cela vraiment déplacé de leurs part.
Payer ses impôts est le premier geste qui permet de réduire les inégalités.
Nicolas Sarkozy qui est soutenu par Jean-Philippe Smet a quand à lui justifié la décision de son soutien « people » de s'expatrier en Suisse par le niveau trop élevé de la fiscalité en France.
Publié dans Marianne du 11 au 17 février 2006
Publié dans Paris Normandie
Nouveau contrat, nouvelle polémique : le Premier ministre a suscité de vives réactions en proposant la création d’un Contrat première embauche (CPE) pour les moins de 26 ans. Sur le même dispositif que le Contrat nouvelle embauche (CNE) créé il y a quelques mois, le CPE se caractérise également par une dérogation au Code du travail : la durée de la période d’essai est de deux ans, pendant lesquels l’employeur peut rompre le contrat sans justification particulière.
Le gouvernement a tenté de compenser cette précarité par plusieurs mesures : droit à l’indemnisation chômage dès le quatrième mois, droit à la formation dès le premier mois, et intégration dans la période d’essai des stages ou contrats de qualification préalables dans l’entreprise.
De son côté, l’employeur peut espérer une exonération des charges salariales sur une période de trois ans, si le titulaire du CPE est inscrit comme chômeur depuis plus de six mois.
Un sondage Ifop auprès de 300 entreprises donne toutefois quelques indices : il révèle que 29% des entreprises ayant eu recours au CNE ont créé de l’emploi, et qu’elles l’ont utilisé à la place d’un CDI dans 40% des cas. Le CNE a surtout visé des personnes dites peu diplômées, 78% n’ont pas le bac.
Après la suppression des emplois jeunes (CDD de cinq ans au sein d’associations ou collectivités locales) institués par le gouvernement Jospin pour des raisons financières, François Fillon, en charge de ce dossier en 2002, avait crée le Contrat Jeune en Entreprise (CJE), un CDI qui permet aux jeunes sans qualification d’être embauché et à l’employeur de recevoir une aide. Ce sera un échec.
En 2004, c’est Jean-Louis Borloo qui tente un plan de Cohésion Sociale. Une enveloppe de plus de deux milliards d’euros doit être consacrée à la relance de l’emploi pour les jeunes d’ici 2009. L’objectif du ministre est d’aider 800 000 jeunes en difficultés à se remettre sur les rails de l’emploi et de passer de 360 000 à 500 000 apprentis d’ici 2009.
Vous voulez un emploi fixe ? Passez d’abord par un emploi précaire !
Et en plus le Gouvernement veut faire croire aux jeunes qu’ils seront embauchés au bout des 2 ans (pour les jeunes qui y arriveront) du CPE.
Article paru dans LA DEPECHE DE L'EURE du 23 au 29 Juin 2005
Article paru dans MARIANNE N°429 Semaine du 7 Juillet 2005 au 14 Juillet 2005
Dans notre pays, lorsque j’entend les propos de Franck Meyer, maire UDF de Sotteville-sous-le-Val et porte-parole du collectif Maires pour l’enfance, concernant les personnes homosexuelles je me demande à quel époque nous vivons.
Ainsi, selon ce maire, dans un monde parfait à ces yeux, j’ai l’impression qu’un enfant doit avoir son gentil papa et sa gentille maman et que laisser les personnes «différentes» (ici homosexuelles) avoir le droit de faire comme tout le monde, se marier ou adopter des enfants est contre nature.
Etant éducateur et ayant travaillé dans la protection de l’enfance, c’est peut être malheureux à dire, mais dans certains cas il vaudrait mieux que l’enfant ne voit plus son père, sa mère ou bien les deux plutôt que d’être mis en danger ou bien carencés ce qui risque de provoquer des séquelles dans sa vie d’adulte.
Les personnes homosexuelles travaillent, payent des impôts, votent, sont élus, bref sont comme monsieur ou madame tout le monde, mis à part qu’elles tombent amoureuses de personnes du même sexe.
Dans les propos de ce maire, je comprends (ou interprète) que les homos sont des « sous-personnes » qui n’ont pas le droit de se marier, d’adopter des enfants et que si cela été permis un jour (ce qui sera le cas d’ici quelques mois ou quelques années je n’en doute pas), et bien cela serai « autodestructeur et déresponsabilisant » pour les générations qui nous succéderont.
C’est comme si nous disions à nos enfants que les personnes homosexuelles sont différentes de nous donc n’ont pas les mêmes droits.
Cela nuira-t-il à nos enfants et petits enfants que ces personnes puissent se marier ou bien adopter des enfants ? Je ne pense pas.
Observons l’Espagne (après les Pays-Bas, la Belgique et le Canada) pour sa tolérance et son ouverture concernant les unions entre homosexuels et viens de modifier la législation afin d’autoriser le mariage entre personnes du même sexe.
Mais concernant la France, à quand une sortie du conservatisme de certains politiques vis-à-vis des homosexuels ? Lorsque le député UMP, Christian Vaneste déclara en décembre dernier que "Le comportement homosexuel est une menace pour la survie de l’humanité" on peut se demander à quelle époque nous vivons, car l’intolérance et le refus de voir l’évolution des questions de société ne la fera pas évoluer.
Rappelons-nous les grandes décisions concernant la législation de la pilule en 1965 avec Lucien Neuwirth, le droit à l’IVG en 1975 avec Simone Veil ou l’abolition de la peine de mort en 1981 avec Robert Badinter. Il serait temps que certains de nos politiques cessent de vivre avec leur conception d’un idéal d’une autre époque.Arnaud MOUILLARD
Educateur Spécialisé.
Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.
Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.
RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr
contact : hern276@yahoo.fr