Hamma Hammami, ancien directeur du journal Alternatives, interdit par les autorités, et porte-parole du Parti communiste des ouvriers tunisiens, a été arrêté, dans la matinée du 12 janvier 2011, alors qu’il se trouvait à son domicile.
Selon son épouse Radia Nasraoui : "La police a débarqué ce (mercredi) matin et arrêté Hamma. Plusieurs policiers ont forcé la porte de notre appartement, perquisitionné et cassé, avant de prendre Hamma sous les yeux de sa fille", a-t-elle raconté. Il s'agit du premier dirigeant politique à être interpellé depuis le début des émeutes.
Ce dernier avait fait la veille un discours diffusé sur Facebook, demandant au président de la République tunisienne Zine el-Abidine Ben Ali de quitter le pouvoir face à l’ampleur de la contestation sociale et l’absence de réponse de la part des autorités autre que la répression.
Hamma Hammami était sorti fin 2010 de plusieurs mois de clandestinité suite à une affaire de droit commun montée contre lui. En septembre 2009, il avait été violemment agressé par des policiers à l’aéroport, alors qu’il rentrait de France, où il avait réalisé plusieurs interviews très critiques contre le président Ben Ali à la veille de « l’élection présidentielle » du 25 octobre 2009.
Le journaliste de Radio Kalima, Nizar Ben Hassen a, lui aussi, été enlevé à son domicile, dans la ville de Cheba, mardi 11 janvier par les unités spéciales de la présidence de la république tunisienne. Il a été conduit à un endroit inconnu.
Le ministère tunisien de l'Intérieur a décrété mercredi un couvre feu nocturne à Tunis et sa banlieue à la suite de troubles dans "certains quartiers", dans un communiqué officiel.
Michèle Alliot-Marie, la ministre des affaires étrangères, doit demander au nom de la France la libération immédiate de Hamma Hammami.
La France comme l'Europe doit cesser cette complaisance envers ce régime tunisien qui bafoue la liberté d'expression et la démocratie et qui ne connait comme réponse que la répression face au peuple en colère.
Sarkozy où est tu ???
(Source : l'humanité.fr)
Merci à Philippe