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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 13:39

Un an après son discours de Toulon, Nicolas Sarkozy rejoue les mêmes scènes sur les « dérives du capitalisme financier ». La spéculation, elle, est repartie de plus belle.

« Faire comme s’il ne s’était rien passé serait une erreur historique ». Ainsi s’exprimait Nicolas Sarkozy, le 25 septembre dernier, au Zénith de Toulon, en appelant, en guise de réponse à la crise globale, à « moraliser » le capitalisme financier. Onze mois plus tard, la « refondation » promise s’apparente davantage au rafistolage de la machine à spéculer qui a précipité l’économie mondiale dans le gouffre.


Retour sur les promesses envolées du chef de l’État.

 

1- La « moralisation du capitalisme financier »

« L’autorégulation pour régler tous les problèmes, c’est fini. Le laissez-faire, c’est fini. Le marché tout puissant qui a toujours raison, c’est fini. (…) Si l’on veut reconstruire un système financier viable, la moralisation du capitalisme financier est une priorité ».


Depuis Toulon, le G20 de Londres, en avril, n’a pas bouleversé le vieil ordre économique et financier. Quant à la fièvre spéculative à l’origine de la crise, elle a repris de plus belle. Si les banques, sauvées par des injections d’argent public massives et sans contrepartie, ont renoué avec les profits, elles le doivent aux « activités des salles de marché, c’est-à-dire à la spéculation », souligne l’économiste américain Joseph Stiglitz dans un entretien au magazine Challenges.

Au total, d’ici 2010, 5000 milliards de dollars auront été mobilisés pour remettre d’aplomb le système. Mais les logiques de fonctionnement du capitalisme financiarisé restent les mêmes. D’où la fuite en avant consistant à bricoler coûte que coûte la machine boursière, avec l’espoir qu’un retour à la rentabilité financière va mécaniquement provoquer un retour de la croissance.

 

2- Les bonus et les parachutes dorés

« Les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être désormais encadrés. Il y a eu trop d’abus, il y a eu trop de scandales. Alors ou bien les professionnels se mettent d’accord sur des pratiques acceptables, ou bien le gouvernement de la République réglera le problème par la loi avant la fin de l’année. »


Ni les rodomontades de Sarkozy, ni le « code éthique » du Medef, ni l’inconsistant décret promulgué au printemps n’ont changé la donne : la rémunération annuelle moyenne des patrons du CAC 40 est de 4,7 millions d’euros, soit 308 années de SMIC. Quant au système de « bonus-malus » que les banques ont promis d’appliquer aux traders à la sortie de leur rencontre, mercredi, avec Nicolas Sarkozy, il peine d’autant plus à convaincre que le gouvernement exclut tout véritable instrument de dissuasion. Des règles contraignantes créeraient, s’alarme Christine Lagarde, un « désavantage concurrentiel » pour les banques et les entreprises françaises. Chargé par l’Élysée de « contrôler » la rémunération des traders, l’ancien directeur général du FMI, Michel Camdessus, sera en fait investi d’un simple pouvoir de « recommandation ». En attendant, la politique fiscale favorisant les hautes rémunérations demeure intacte. Cette année, l’État a versé en moyenne 116 193 euros aux 3 506 contribuables les plus aisés sur les 13 998 bénéficiaires du bouclier fiscal.

 

3- Les banques

« Il faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation ».


Les prêts aux ménages et aux entreprises dans la zone euro ont baissé en juillet et leur croissance en rythme annuel a chuté à son niveau le plus bas jamais constaté, a indiqué hier la Banque centrale européenne.

Face à ce resserrement du crédit, le chef de l’État s’est contenté, mardi, d’une molle mise au point avec les banquiers. Alors que 10, 5 milliards d’euros d’aides publiques ont été accordés en 2009 aux six principales banques françaises, celles-ci ont d’ores et déjà admis qu’elles ne tiendraient pas leurs engagements en terme de financement de l’économie. « Les aides de l’État doivent être conditionnées à l’octroi de crédits aux taux réduits en faveur de l’emploi et de l’investissement productif, notamment en direction des PME », a répété, cette semaine, la CGT. Mais là encore, pas question pour le gouvernement de recourir à de nouvelles réglementations. « J’entends ici ou là qu’il faudrait exiger le remboursement de ces aides. Non. Sûrement pas. », tranchait Christine Lagarde le 7 août dernier.

 

4- La rigueur

« Dans la situation où se trouve l’économie, je ne conduirai pas une politique d’austérité qui aggraverait la récession ».


La compression des dépenses publiques reste en fait la priorité du gouvernement. Pour tenter de contenir la hausse du déficit budgétaire, le ministre du Budget, Eric Wœrth, réfute, pour 2010, toute augmentation des impôts directs mais confirme en revanche le corsetage, « hors plan de relance », des budgets alloués aux ministères. L’objectif de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sera tenu, ce qui correspond à la suppression de 34 000 postes. Après les coupes sombres de 2008, les budgets sociaux et les services publics, les politiques publiques devraient de nouveau faire les frais de ce plan d’austérité annoncé.

 

5- La fiscalité

« Je n’accepterai pas de hausses des impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d’achat des Français. Car notre objectif, c’est de leur rendre du pouvoir d’achat et non de leur en prendre. »


Promesse passée à la trappe, avec la création d’une « taxe carbone » pesant sur les ménages, qui sera inscrite dans la loi de finances 2010. Son taux devrait se situer dans une fourchette de 14 à 20 euros par tonne de CO2 émise, selon la secrétaire d’État à l’Écologie, Chantal Jouanno. Ce qui porterait le poids de cet impôt vert à 300 euros par foyer et par an. De quoi compenser, dans les caisses de l’État, les six milliards de pertes liées à la suppression de la taxe professionnelle.

 

Article de Rosa Moussaoui (Humanité)


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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 13:58


Nicolas Sarkozy a déclaré que son grand emprunt devrait aider la France à relever des défis et a pour cela installé une commission composée notamment de deux anciens premiers minstres (Michel Rocard et Alain Juppé), chargée de réfléchir à l'utilisation de celui-ci dans lequel il voit une arme stratégique pour l'après-crise.

L'idée d'un grand emprunt est une vieille recette déja utilisé notamment par Pinay, Giscard, Barre ou Balladur (et son ministre du budget de l'époque un certain Sarkozy).

Cet emprunt a toutes les apparences d'un nouveau plan de relance qui n'ose pas vraiment dire son nom.

S'il s'agit d'un emprunt populaire, c'est en tout cas tout bonus pour les épargnants. Car pour être plus attractif que le marché, l'État ne lésinera pas sur sa rémunération.

Tous les grands emprunts, se sont révélés extrêmement coûteux et même parfois des désastres pour le budget national. Par exemple, à lui seul, l'emprunt Giscard a rapporté 7 milliards de francs en 1973, mais son remboursement a coûté 80 milliards, quand à l'emprunt Balladur, il avait permis de récupérer près de 110 milliards de francs dans les caisses de l’Etats mais aurait coûté plus de 180 milliards !.
Bref, derrière le gagnant apparent qu'est l'épargnant prêteur, en amont, il ne faut pas oublier le perdant qu'est le contribuable.

De plus, qui aura les moyens de préter de l'argent à l'Etat ? certainement pas les français de la France d'en bas dont parlait Raffarin ni les classes moyennes, mais les personnes les plus aisés, qui se verront par la suite rembourser cet emprunt avec de confortables intérêts.

Et à votre avis qui réglera, un jour ou l'autre, cet emprunt sous forme d'impôts ? NOUS !

Emprunter plus pour dépenser plus et surtout rembouser plus !

Nicolas Sarkozy a fait un pas de plus vers les déficits et la dette de la France.

 

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 08:09

179-bouclier.jpg


99 %, c'est la part des 578 millions d'euros que représente le bouclier fiscal limitant à 50 % des revenus les impôts souhaité par Nicolas Sarkozy et que se repartissent les contribuables payant limpôt sur la fortune (ISF) cette année.

On est bien loin de la protection des seuls propiétaires fonciers...




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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 21:05




Le candidat Sarkozy avait promis la transparence sur son état de santé et avait à l'occasion balancé sur François Mitterrand.

Durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était engagé à la transparence en matière de santé
: "Si je suis élu, je m'engage à publier un bulletin de santé dès mon entrée en fonction, au moins deux fois par an ensuite, et plus si l'évolution de mon état de santé devait le justifier", a-t-il déclaré au Monde en mai 2007.

En janvier 2008, deux journalistes, auteur d'un livre sur Cécilia Sarkozy, révèlent que le chef de l'Etat a été hospitalisé en octobre 2007 pour y subir une  intervention à la gorge suite à un phlegmon avec staphylocoques dorés qui été complètment passé sous silence...

Aujourd'hui le président à fait un malaise vagal, évidemment je lui souhait un prompt rétablissement mais il faut ne faut pas oublier cette épisode précedent qui montre qu'il a tout simplement menti sur cette (énième) promesse.






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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 22:45



Nicolas Sarkozy a décidé de lançer un grand emprunt auprès des français. Une vieille recette déja utilisé notamment par Pinay, Giscard, Barre ou Balladur (et son ministre du budget de l'époque un certain Sarkozy).

L'Etat qui emprunte déjà aux banques environ 200 milliards d'euros par ans sur les marchés financière se retourne ainsi vers les particuliers une nouvelle fois.


Un emprunt pour quoi faire ?


Sans être précisément affecté, l'emprunt Sarkozy vise, selon son lui, à financer « les dépenses et les investissements d'avenir ».

 

Cet emprunt a toutes les apparences d'un nouveau plan de relance qui n'ose pas vraiment dire son nom.

S'il s'agit d'un emprunt populaire, c'est en tout cas tout bonus pour les épargnants. Car pour être plus attractif que le marché, l'État ne lésinera pas sur sa rémunération.

Sauf qu'en proposant un rendement financier plus intéressant que le marché, la puissance publique augmente d'autant le coût de la dette collective qui tangente les 80 % de la production nationale de richesse (PIB).

Tous les grands emprunts, se sont révélés extrêmement coûteux et même parfois des désastres pour le budget national. Par exemple, à lui seul, l'emprunt Giscard a rapporté 7 milliards de francs en 1973, mais son remboursement a coûté 80 milliards, quand à l'emprunt Balladur, il avait permis de récupérer près de 110 milliards de francs dans les caisses de l’Etats mais aurait coûté plus de 180 milliards !.
Bref, derrière le gagnant apparent qu'est l'épargnant prêteur, en amont, il ne faut pas oublier le perdant qu'est le contribuable.

De plus, qui aura les moyens de préter de l'argent à l'Etat ? certainement pas les français de la France d'en bas dont parlait Raffarin ni les classes moyennes, mais les personnes les plus aisés, qui se verront par la suite rembourser cet emprunt avec de confortables intérêts.

Et à votre avis qui réglera, un jour ou l'autre, cet emprunt sous forme d'impôts ? NOUS !

 

Nicolas Sarkozy a fait un pas de plus vers les déficits et la dette de la France.

 


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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 08:00



Alors que Rachida Dati, garde des Sceaux, vide son bureau en prévision de son prochain départ du gouvernement, les membres du club « Droits, justice et sécurités » ont établi récemment un bilan sans concession de l'action menée par la ministre sous la houlette du Président : continuité dans la méthode et les objectifs ; limitation de l'indépendance des juges ; affaiblissement de l'autorité de la Justice souvent transformée en simple relais de la police…

 

Appel difficile donc. Un des moteurs de cette politique serait selon le club une manipulation constante des statistiques de la délinquance pour les rendre conformes aux desideratas du Président, tout en masquant un échec bien réel de la lutte contre les formes les plus graves de la délinquance.

 

La mise en place bâclée et hâtive par la ministre Dati d'une nouvelle carte judicaire, au demeurant souhaitée par la majorité des magistrats, a désorganisé les services, coûté 500 millions à un budget de l'Etat pourtant exsangue. Pour sans doute aboutir à une annulation pure et simple par le Conseil d'Etat au cours de l'été.

 

Plus grave, la médiatisation des faits divers a provoqué la préparation et l'adoption d'une avalanche de textes, une trentaine de lois depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, des textes souvent redondants, s'empilant, sans tenir compte des précédents mal ou pas appliqués ; comme le soulignent Christine Lazerges, professeur de droit, et Gilbert Flam, substitut du Procureur. (Voir la vidéo)





Pour autant, les membres du club jugent que l'action menée par le président de la République au niveau de la production de lois et de la réorganisation du système judiciaire peut être considérée par l'intéressé comme réussie : les juges sont moins indépendants, le parquet et l'action publiques pèsent plus lourd. Dans un texte publié par Libération, les membres du club dénoncent « une politique d'affichage » :

 

« Une politique d'affichage et de fuite en avant, une politique qui limite les libertés individuelles et qui connaît l'échec en matière de sécurité. »

 

Les membres fondateurs du club associés à cette initiative sont Dominique Barella, magistrat, ancien Président de l'Union syndicale des magistrats ; Thomas Clay, professeur de droit ; Gilbert Flam, magistrat, substitut du procureur ; Simone Gaboriau, magistrate ; Christine Lazerges, professeure de droit ; Christophe Leguevaques et Jean-Pierre Mignard, avocats ; Christian Mouhana, chargé de recherche au CNRS. Ils ont publié leur manifeste sous le titre « Dati s'en va, Sarkozy reste », dans Libération, 12 juin.

 

Source : http://www.rue89.com

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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 07:53

On y a déjà eu droit en 2002 avec ce papy d’Orléans qui avait été violemment passé à tabac. On a eu droit au kärcher pour "nettoyer" les banlieus. Ça n’a d’ailleurs pas empêché les banlieues françaises de flamber quelques mois plus tard ...

 

Cette semaine à Nice, nous avons eu droit à un grand numéro de stigmatisation des bandes.

 

STOP !  il y en a marre de cette instrumentalisation des peurs et de la peur !

 

La technique est toujours la même… rodée et usée jusqu’à la corde.

 

Le ministre devenu Président multiplie les discours anxiogènes devant des parterres de militants acheminés par bus et venus pour faire la claque à des rhétoriques qui sont au débat politique ce que le salami est à la charcuterie.

 

Et puis, on légifère. Depuis que Sarkozy préside aux affaires intérieures françaises, nous avons eu le droit à 22 textes de loi… sur le thème de la sécurité. Du coup, le sentiment d’insécurité régresse. Je pense que le phénomène est davantage dû aux qualités de pédagogue de Jean-Pierre Pernaut qu’aux qualités de rédacteurs hors sol qui pensent l’insécurité - ou la sécurité - à l’ombre de leur pergolas !

 

 

Remettre ce thème en avant est surtout fait pour arrêter de parler ce que va mal !

D'après un article de Denis Szakowski

 

 

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 07:00



Pendant que l’UMP "allume" Ségolène Royal suite à ces excuses prononcées concernant le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy puis suite aux propos (off) tenus par ce dernier sur le Premier Ministre espagnol socialiste José Luis Zapatero, il est important de se rappeler les propos de celui qui était à l’époque ministre de l’intérieur a eu lors d’un discours devant la Fondation franco-américaine en septembre 2006.

 

En voyage aux USA alors qu'il était numéro 2 du gouvernement, Nicolas Sarkozy a tout simplement remis en cause la politique menée par Chirac et de Villepin sur le conflit avec l'Irak.

Pour l’actuel locataire de l’Elysée : "La menace de l’utilisation de notre droit de veto était inutile". Celui-ci critiquait ainsi le discours prononcé par le Ministre de affaire étrangère de l’époque, Dominique de Villepin, le 14 février 2003, à l’ONU, tout en dénonçant "l'arrogance française", les "mises en scène" et la "grandiloquence stérile".

Il ajoutait par ailleurs, devant un auditoire américain, que "la France n’est pas exempte de reproches, car il n’est pas convenable de chercher à mettre ses alliés dans l’embarras, ou de donner l’impression de se réjouir de leurs difficultés".

 

Alors que le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, s'interroge sur la santé mentale de Ségolène Royal ou que le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, l'accuse de "déshonorer la France", pensent ils la même choses des propos tenus à l’époque par Nicolas Sarkozy ?

 


UMP, pardon PS : il est amusant de voir sur la photo ci-dessus la personne à droite qui semble amusé en regardant les pieds de Sarkozy qui devaient être sur un tabouret.

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 21:00

Lorsqu'il exerçait comme avocat, Nicolas Sarkozy accompagnait ses clients fortunés pour gérer leurs affaires en Suisse.


Il y a à peine dix ans, un avocat français accompagnait parfois ses fortunés clients en Suisse, au bord du lac Léman. Nicolas Sarkozy traversait son désert politique, il avait alors repris sa robe d'avocat. Une autre vie, où le président français trouvait bien des avantages au paradis fiscal helvétique. Certains banquiers de Genève n'ont pas oublié.

La carrière d'avocat de Nicolas Sarkozy reste méconnue. Elle mérite pourtant quelques détours, pour comprendre les idées du politique. Après une année à Sciences Po et un DEA à Nanterre, l'étudiant entre au cabinet du bâtonnier Guy Danet, comme stagiaire, puis collaborateur après sa prestation de serment en 1981.

Un jeune avocat au «  plan de carrière  » bien défini

Jacques Copper-Royer, associé de Danet, se souvent parfaitement de ce garçon très intelligent, volontaire, « bon juriste » et surtout, très ambitieux : 

« La volonté de Nicolas Sarkozy était, dès le départ, de faire une carrière politique. Je dirais même qu'il avait une ambition :  devenir président de la République. Il avait donc un “plan de carrière”. Etre avocat, cela lui permettait d'avoir des relations dans le milieu des affaires. »

Pendant six ans, rue Georges-Berger, près du parc Monceau, maître Sarkozy apprend son métier avec talent. A l'école de Guy Danet, l'un des grands bâtonniers de l'époque, qui est, entre autres, l'avocat de Paris Match et a des correspondants en Suisse. Droit des affaires, contrats avec les grands groupes :  l'avocat Sarkozy n'est pas un « civiliste » ordinaire, mais un avocat d'affaires. Il cultive son réseau, aidé par son élection à la mairie de Neuilly-sur-Seine en 1983, où il commence à côtoyer le gotha du show-business.

Il bâtit alors une vraie clientèle, composée aussi de people comme on ne les appelle pas encore ainsi. Jacques Copper-Royer : 

« Ce sont des contrats de sponsoring, pour défendre de grands chanteurs, de grands sportifs. Ce sont aussi les négociations pour de grandes sociétés. Très vite, Nicolas a ses entrées dans ce monde. Cela correspond à l'évolution du métier où, de plus en plus, on discute avant de plaider. L'avocat devient un intermédiaire, pour éviter le contentieux. »

En 1987, profitant du déménagement du cabinet Danet, Nicolas Sarkozy créé son propre cabinet avec deux associés :  Michel Leibovici et Arnaud Claude. Ce dernier s'est spécialisé dans le droit immobilier. Il a notamment récupéré dans sa clientèle la ville de Levallois-Perret, dont il règle tous les contentieux d'expropriation.

Les tribulations de l'ami Henri Leconte à Genève

Elu député en 1988, Nicolas Sarkozy continue sa carrière d'avocat. En accompagnant parfois ses riches clients vers des cieux fiscalement plus cléments. C'est le cas d'Henri Leconte. Le joueur de tennis fait partie des amis du jeune loup du RPR. Comme la plupart des sportifs professionnels, il décide de s'exiler en Suisse.

A Genève, Leconte va jouer de malchance. Nicolas Sarkozy l'introduit chez Jacques Heyer, gestionnaire de fortune qui va escroquer quelques-uns des deux cents « happy few » lui ayant confié leurs économies. Si les pertes sont difficiles à évaluer, l'un de ses proches évoque le chiffre de 23 millions de dollars évanouis dans des placements bidons aux Etats-Unis. Le site Bakchich a raconté le mécanisme de la carambouille.

Sur les bords du lac Léman, un proche du banquier Heyer se souvient de cet « homme sympathique » : 

« Il venait régulièrement, c'étaient des visites professionnelles en tant qu'avocat. C'était surtout un ami d'Henri Leconte. Il l'accompagnait lors de ses visites chez Jacques Heyer. »

En 1997, le scandale éclate :  Heyer Management SA est liquidée. Son gérant inculpé de « gestion déloyale aggravée ». L'indélicat a grugé de nombreux clients, dont une brochette de VIP. Certains s'en tirent bien :  Johnny Halyday ou Jean-Claude Killy. D'autres perdent beaucoup, beaucoup d'argent. Comme le racontait Libération pendant la campagne présidentielle de 2007, Leconte est sorti lessivé de l'histoire. Il l'a d'ailleurs évoqué dans un livre : 

« Un sale jour, j'ai reçu un coup de fil d'un avocat. Il a été clair :  “Henri, tu n'as plus rien !” Non seulement, l'ami arnaqueur était parti avec des millions, mais [...] il m'escroquait tranquillement, façon petite fourmi, depuis des années. »

Ruiné, Henri Leconte aura même droit à un appartement dans les HLM de Levallois-Perret, grâce aux bons soins du maire RPR Patrick Balkany, qui a aussi fréquenté les bureaux de Jacques Heyer à Genève. Condamné à deux ans de prison ferme en première instance, la peine de Jacques Heyer a été réduite à deux ans avec sursis par le tribunal fédéral suisse. Depuis, l'homme vit sous le soleil de Saint-Tropez où il joue au golf.

A Genève, l'actuel  discours anti-Suisse de Sarkozy énerve

Dans les cabinets d'avocats de Genève ou au palais de justice, le discours de Nicolas Sarkozy sur les paradis fiscaux est jugé au mieux moralisateur, au pire franchement hypocrite. Le 25 mars à l'Elysée, devant des députés UMP, le président tempête : 

« Je veux une liste des paradis fiscaux et je veux les sanctionner ! »

Puis, il menace : 

« Je veux que les banques ne travaillent plus avec les îles Caïman, Hongkong et Macao. Je démissionnerai de mon poste de co-prince d'Andorre (si les choses n'avancent pas). Monaco doit aussi s'aligner :  j'en parlerai au prince Albert. Même la Suisse a cédé. »

A Genève, on s'amuse de ces foucades. Comme de nombreux avocats d'affaires, Nicolas Sarkozy n'a jamais hésité à user au mieux des failles du système financier. L'affaire Heyer en offre un bon exemple. Derrière la Banque financière de la Cité, sur laquelle s'appuyait le gestionnaire de fortune, il y avait la BFC... Caïman, discrète succursale gérée par de non moins discrets administrateurs helvètes. Comme l'indique un enquêteur ayant travaillé sur le dossier : 

« Les recherches ont buté sur la coopération avec les îles Caïman. Les banquiers suisses disaient :  “ça, on ne peut pas vous en parler car ça concerne les îles Caïman.” »

Les enquêteurs suisses n'arriveront jamais à identifier les flux et tous les ayant-droits des comptes gérés par Jacques Heyer. Refus des îles Caïman. Et si la rumeur a souvent couru les bords du lac, personne n'a jamais prouvé que Nicolas Sarkozy avait aussi un compte en Suisse chez Jacques Heyer. Comme ses amis des Hauts-de-Seine, des « proches de Charles Pasqua », rappelle-t-on là-bas...


Lien : http://www.rue89.com
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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 18:36

Quand Nicolas Sarkozy nous refait le coup de Gandrange... avec Caterpillar !

Nous sommes le 1er Avril et ce n'est espérons le, pas une blague, Nicolas Sarkozy affirme qu'il va "sauver le site" de Caterpillar menaçé de fermeture.

Le Président avait dit pareil de l'aciérie de Gandrange, qui a fermé hier... poisson d'Avril ? espérons que non pour les salariés de cette entreprise.


1. Sarkozy: "Je vais sauver Caterpillar"

Nicolas Sarkozy a assuré ce 1er Avril 2009 sur Europe 1: Sarkozy: "Caterpillar? Je vais sauver le site, je recevrai cette intersyndicale puisqu'ils m'ont appelé au secours d'après ce que je comprends, et on ne les laissera pas tomber".
"Caterpillar, c'est une entreprise qui fabrique des engins de terrassement et qui travaille notamment pour les Etats-Unis, la chute de la demande est de 80%", a expliqué le chef de l'Etat.

Ce mercredi, l'intersyndicale de Caterpillar France a lancé un appel à Nicolas Sarkozy et aux parlementaires européens. Objectif : le déblocage de fonds européens pour sauver l'entreprise, visée par 733 suppressions d'emplois.



2. Sarkozy devait aussi sauver Gandrange...

En février 2008, Nicolas Sarkozy promettait aux ouvriers de l'aciérie Mittal qui ne la laisserait pas fermer et qu'il sauverait les emplois en investissant dans la modernisation du site.

(Source: envoyé par erikmetz57)

Mais plus d'un an après, cette déclaration du chef de l'Etat reste une promesse... non tenue, comme le remarque très justement le posteur Richardtrois.

Ironie du sort, alors que le chef de l'Etat fait des promesses à Caterpillar ce mercredi, l'aciérie de Gandrange a définitivement fermé... hier, mardi.

(Source: TF1 / Merci à FullHDReady)

A ce sujet, le chef de l'Etat a affirmé ce mercredi matin sur Europe 1 pour se défendre: "J'ai eu M. Mittal un nombre de fois incalculable, il a tenu ses engagements (...) La production d'acier mondiale a été divisée par deux; C'est quand même pas de ma faute s'il y a moins de croissance, moins de consommation !" Avant d'assurer: "Les promesses que j'avais prises ont été scrupuleusement tenues"...


D'après : http://www.lepost.fr
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A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr