Ce 10 octobre 2011 marque les 30 ans de la publication au Journal Officiel de la loi portant abolition de la peine de mort en France.
Comme chaque année, cela sera aussi l’occasion de célébrer la Journée mondiale contre la peine de mort, créée en 2003 à l’appel de la Coalition mondiale contre la peine de mort qui regroupe des ONG, des associations de juristes, des syndicats, des collectivités locales et toutes sortes d'organisations attachés à la lutte contre la peine de mort et désirant unir leurs efforts de lobbying et d'action sur le plan international.
Cette 9ème édition a pour thématique "la peine de mort est inhumaine".
Des manifestations auront lieu dans le monde entier.
Une pétition internationale pour l'abolition universelle de la peine de mort est à signer en ligne : l'objectif est de recueillir un million de signatures. Pour en savoir plus sur cette journée de mobilisation et signer la pétition, sur: http://www.worldcoalition.org/fr/worldday.html
De mon côté, je suis contre la peine de mort.
Bien sur si une personne devait assassiner une personne chère à mes yeux, j’aurais très certainement le goût du sang dans la bouche et voudrais me faire justice moi-même immédiatement.
Néanmoins, cet instinct primaire ne me ramènerait pas la personne à qui la vie aurait été ôtée. Je pense d’ailleurs qu’après coup, sans penser forcement aux poursuites judiciaire auxquelles je serais soumis, je me demanderais « que m’a-t-il pris de commettre un crime » et je le regretterais très probablement toute ma vie.
Je suis plutôt pour une vraie perpétuité afin que l’assassin ne puisse jamais sortir de prison et ainsi ne jamais récidiver.
Une question que j’entend souvent lorsque je parle avec une personne étant pour la peine de mort est : « si quelqu’un tue ton enfant que dirais tu ? », ce à quoi je répond « si c’est ton enfant qui tue quelqu’un, que dirais tu toi ? », généralement cette réponse fait mouche.
De plus, la possibilité de tuer une personne innocente reste également une autre raison d’être contre la peine capital. En effet, dans le passé et même actuellement dans les pays où la peine de mort est toujours exercée, de nombreuses personnes innocentes après coup ont été exécuté.
Ci-dessous, un extrait du discours de Robert Badinter à l'Assemblée nationale où il plaidoyait contre la peine de mort, le 18 septembre 1981 :
lien : http://www.abolition.fr/fr