La Journée mondiale de lutte contre l’homophobie est organisée chaque année le 17 mai depuis 2005, car c'est le 17 mai 1990 que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a supprimé l'homosexualité de la liste des maladies mentales.
Dans une conférence de presse l'année dernière, à l'occasion de cette journée, le sénateur socialiste Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux, a appelé à "l'abolition universelle du crime et du délit d'homosexualité".
En 2010, sur les 189 Etats des Nations unies, 74 pénalisaient encore l'homosexualité.
La peine peut aller jusqu'à la peine de mort dans 9 Etats. Elle est de 10 ans de prison et plus dans 24 Etats, et de 1 à 10 ans dans 41 Etats. "C'est la forme la plus abominable de la discrimination. La première des croisades devrait être celle de l'abolition universelle du crime ou du délit d'homosexualité. Ce n'est pas trop demander en 2006!", s'est exclamé l’ancien ministre de François Mitterrand, artisan de l'abolition de la peine de mort en France en 1981.
Dans de nombreuses régions du monde, l'homophobie est là, violente. «Mais l'homophobie c'est aussi chez nous. Le rapport 2011 de l'association SOS homophobie fait un constat alarmant ; insultes, menaces, agressions verbales ; mais aussi physiques : ce sont quatre lesbiennes, gays, bi ou trans qui sont chaque jour frappés en France. Force est de constater que pour quelques-uns, l'homophobie est devenue un passe-droit banalisé, n'hésitant pas à porter préjudice à l'intégrité physique, sanitaire et morale des personnes», ont rappelé en choeur les associations militantes.
Lors du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies le 22 mars dernier à Genève, 85 pays ont ratifié la Déclaration pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité. Pour en finir avec la criminalisation des gays, AIDES encourage la France àfranchir une nouvelle étape, et à porter devant les Nations Unies une Résolution pour la Dépénalisation Universelle de l’Homosexualité, au caractère plus contraignant et faisant force de loi au sein de l’ONU.
Rappelons nous récemment en France, cet personne homosexuel, brûlé vif en janvier 2004, pour simple motif d’être homo.
Quels sont les principales formes d'homophobie en France ?
Dans Le Monde, Daniel Borrillo (juriste et maître de conférences à l'université Paris-X-Nanterre) :
"Il y a trois grandes formes d'homophobie : une homophobie religieuse, qui provient de trois grandes formes de monothéisme, l'islam, le judaïsme et le catholicisme ; une homophobie clinique, qui consiste à considérer l'homosexualité comme un problème de développement psychique de l'enfant ; et une homophobie libérale, qui consiste à tolérer les homosexuels, mais exclusivement dans l'espace privé. C'est la tolérance de l'homosexualité dans le placard..."