Le ministre socialiste du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a été condamné à verser un euro symbolique pour injure publique envers cinq anciens dirigeants de la société maritime SeaFrance pour les avoir qualifié d' "escrocs".
Comme le rappel le Premier ministre Jean-Marc Ayrault : "Le principe affirmé par le président de la République est clair : il faut des responsables politiques exemplaires. Toute condamnation qui disqualifierait un responsable politique pour des actes contraires aux valeurs de la République conduirait à l'exclure du gouvernement" "Aucun membre du gouvernement n'est aujourd'hui dans ce cas de figure".
En effet, François Hollande a promis que "Si des élus socialistes sont condamnés pour des faits de corruption, ils ne pourront pas se présenter pendant dix ans. Je n’aurai pas autour de moi à l’Élysée des personnes jugées et condamnées."
Nadine Morano, toujours prête à faire parler d'elle a demandé la démission d'Arnaud Montebourg sur son compte Twitter. Le "camarade" de François Fillon et patron (pour le moment) de l'UMP Jean-François Copé a de son côté ajouté "C'était un cri du coeur que je partage. C'est une invitation au chef de l'Etat, François Hollande, de prendre ses responsabilités, tiens, pour une fois, lui qui nous a donné tant de leçons".
Pour rappel, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux est resté ministre après avoir été condamné deux fois pour violation de la présomption d'innocence et injure raciale (relaxé en appel de ce deuxième délit) et Alain Juppé est entré au Quai d'Orsay malgré une condamnation à une peine d'an d'inéligibilité purgée au début des années 2000 pour "prise illégale d'intérêt".
Cela ne génait visiblement pas Mme Morano et Mr Copé à l'époque.
Comme le dit Jegoun : Qu'ils se taisent !