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"Nous n'irons pas, le Front de gauche, dans quelque gouvernement que ce soit où il y aura des centristes."
C'est ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon ce matin (29/11/11) sur France Inter. Le candidat du Front de gauche pour 2012 a redit son opposition à une alliance entre la gauche et le MoDem.
La veille (28/11/11), François Hollande avait tendu la main à François Bayrou, affirmant être prêt à l'inclure dans sa future majorité si ce dernier appelait à voter pour lui au second tour de la prochaine présidentielle.
*François Hollande semble penser que la présidentielle de 2012 se gagnera au centre, mais François Bayrou et Hervé Morin occupent déjà le créneau.
Je me demande si ce dogme du centre comme clé de la victoire n'est pas une erreur.
En effet, cela rique plutôt pour lui de détourner au premier tour de la présidentielle des électeurs de gauche vers Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche, tout ça pour essayer rallier des électeurs "ni droite (dure), ni gauche" qui devraient mieux s'y retrouver chez Bayrou ou Morin. C'est risqué.
Pour le second tour, si Hollande se rapproche de Bayrou, cela risque de détourner les électeurs du Front de gauche et de l'extrème gauche de lui, électeurs qui pourraient s'abstenir ou voter blanc.
Face à l'écroulement du système financier, de l'Europe libérale, face au déficite abyssal sous la présidence Sarkozy, avoir un positionnement fermement à gauche est une stratégie qui pourrait certainement plus répondre à l'angoisse provoqué par la politiquemenée par la droite depuis 2002 et cette Europe que les Français ont rejeté en 2005.
La photo de François Hollande en "jumeau" de Nicolas Sarkozy, en couverture de Paris Match en 2005, qui symbolisait ce consensus idéologique sur l'Europe, doit être définitivement reniée.
Comme l'a très bien dit Jean-Luc Mélenchon, une alliance PS-MoDem conduirait à "un divorce" à gauche.
