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Après avoir ouvert la chasse aux migrants, revoilà "l’identité nationale". Plus que jamais, Eric Besson se fait le rabatteur de Nicolas Sarkozy sur les terres électorales de l’extrême droite.
L’initiative du ministre de l’Immigration sur « l’identité nationale » et « la fierté d’être français » relance le débat dans le pays sur les fondements idéologiques du sarkozysme.
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Après le tollé provoqué dans la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la résurgence de la notion même d’identité nationale, puisée dans les tréfonds de la droite la plus réactionnaire, la création inédite en République d’un ministère en charge de cette question semblait s’être banalisée avec le temps.
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Les réactions à son annonce d’un « grand débat » sur « l’identité nationale » et « la fierté d’être français », le 2 novembre prochain, montrent que ce concept n’est pas rentré dans les mœurs. L’immigration vécue comme une menace L’immigration menace-t-elle « l’identité nationale » ? Qu’est-ce, d’ailleurs, que l’« identité nationale » ? Y a-t-il une bonne façon d’être français et une mauvaise, comme le sous-entend le lancement d’une campagne d’« instruction civique » pour les adultes et l’obligation faite aux mineurs de « chanter la Marseillaise » ?
Autant de questions qui refont surface à la suite de l’initiative du ministre. Sans parler du port de la burqa présenté comme « contraire » à « l’identité nationale » par Éric Besson, s’écartant de l’interrogation légitime qu’il soulève sur la condition des femmes. Premier présupposé que la gauche et nombre d’intellectuels s’attachent à démonter : l’association des termes d’« immigration » et d’« identité nationale », comme si la première constituait en soi un « problème » qui menacerait la seconde.
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Avec Sarkozy à sa tête, la droite parachève un remodelage du pays qu’elle pare du nom de République, mais qui s’en éloigne dans les faits et dans l’idéologie, et dont les jalons les plus symboliques sont la loi de février 2005 sur l’aspect « positif » de la colonisation, le discours de Dakar du chef de l’État prétendant que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire », les entorses à la laïcité, ou encore la liquidation méthodique des conquêtes sociales de la Libération.
Je vous invite à lire en entier cet article de Sébastien Crépel paru dans le journal l'Humanité : http://www.humanite.fr/La-derive-petainiste