Arnaud MOUILLARD, Educateur spécialisé. Blogueur membre des #LeftBlogs
Par Arnaud Mouillard
Le mardi 11 juin à 23 heures, les écrans sont devenus subitement noirs pour ceux qui regardaient les trois chaînes de la télévision publique grecque (ERT). Le gouvernement de droite d’Antonis Samara venait de décider par une simple « codécision ministérielle » de fermer ce service public sans même passer devant la Vouli, le Parlement grec. 2656 fonctionnaires salariés étaient immédiatement mis au chômage, au total 4000 emplois étaient supprimés et le service public de l’audiovisuel purement et simplement rayé de la carte.
Le gouvernement de droite fait d’une pierre deux coups
Il donne, tout d’abord, entièrement satisfaction à la Troïka, dont les délégués étaient présents à Athènes ce jour-là. La Troïka voulait réduire l’emploi public de 2000 salariés d’ici la fin du mois de juin : la fermeture de l’ERT permet de largement dépasser le quota.
Il mettait fin, ensuite, à un service public qui est le seul dans le paysage grec audiovisuel grec à organiser des débats sur la crise économique et ses enjeux d’une autre tenue que ceux des chaînes privées polarisées sur les faits divers.
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Comme le dit le syndicat Poesy, c'est une "solution facile pour répondre aux exigences de la troïka".
Dans le fond, c’est aussi la pluralité de l’information qui est en danger. En Grèce, la démocratie semble attaquée sur tous les fronts.
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