Les député-e-s Annick Lepetit (PS) et Jacques-Alain Bénisti (UMP) étaient invités à débattre de la dépénalisation du cannabis dans la matinale de LCP Politique Matin.
Le principe de l’émission veut que le présentateur, Patrick Chêne, n’intervienne pas pendant ce débat. Le député de la majorité en a profité pour se laisser aller et déraper.
La dépénalisation du cannabis est la porte ouverte à toute autre forme de dépénalisation.
Extrait (minute 2’40) :
Jacques-Alain Benisti
Ma position, elle est simple. Quelle société veut-on donner pour nos nouvelles générations, pour les jeunes d’aujourd’hui ? Est-ce qu’on veut laisser cette société à ce vers quoi le parti socialiste tend un peu à nous entraîner ? Dans une société, je dirais d’impunité, liberticide, une société du laisser-aller, un petit peu. Alors on a vu après le mariage homosexuel, bientôt l’adoption, après l’autorisation du piratage et des vols de DVD, après la demande d’arrêt des contrôles de vitesse, après la dépénalisation de la prostitution, après la non-incarcération des délinquants mineurs, je dirais à la limite, à quand la dépénalisation du viol ? Ou la légalisation du viol ?
Annick Lepetit
Quel amalgame ! C’est scandaleux, ce que vous dites. Scandaleux.
Jacques-Alain Benisti
Donc, le fait de dire, qu’on veut une fois de plus en rajouter avec la dépénalisation du cannabis justement, montre à cette jeunesse qu’elle peut tout faire, véritablement. Moi je suis au contraire totalement contre la dépénalisation. Par contre ça ne veut pas dire qu’il ne faille pas résoudre le problème des trafics, et là je suis d’accord avec ma collègue Lepetit, il faut effectivement essayer d’éradiquer ces trafics mafieux qu’il y a dans les cités, mais c’est sûrement pas en dépénalisant le cannabis qu’on arrivera à règler ce problème.