18 décembre 2010
6
18
/12
/décembre
/2010
20:00
"Quand il y en a une polémique, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes." C'est en substance ce que Nicolas Sarkozy doit se dire actuellement, au sujet de son ami de 30 ans, Brice Hortefeux.
En effet, le ministre de l'Intérieur multiplie les prises de position hasardeuses ces derniers temps. Et depuis 2007, celui qui fut successivement ministre de l'Immigration (2007-2009), du Travail (2009) puis de l'Intérieur - depuis 2009 -, a toujours eu l'habitude d'empiéter sur le terrain de ses petits collègues du gouvernement.
Ce qui suscite les réactions agacées de certains ministres - Michèle Alliot-Marie, particulièrement - et de François Fillon.
Retour sur les plus belles polémiques suscitées par Brice Hortefeux depuis 2007. De la plus récente à la plus ancienne.
En effet, le ministre de l'Intérieur multiplie les prises de position hasardeuses ces derniers temps. Et depuis 2007, celui qui fut successivement ministre de l'Immigration (2007-2009), du Travail (2009) puis de l'Intérieur - depuis 2009 -, a toujours eu l'habitude d'empiéter sur le terrain de ses petits collègues du gouvernement.
Ce qui suscite les réactions agacées de certains ministres - Michèle Alliot-Marie, particulièrement - et de François Fillon.
Retour sur les plus belles polémiques suscitées par Brice Hortefeux depuis 2007. De la plus récente à la plus ancienne.
1. Hortefeux commente une décision de justice
Il est d'usage de ne jamais commenter une décision de justice. Qu'à cela ne tienne, Brice Hortefeux sort de sa réserve et juge "disproportionné", vendredi 10 décembre, le jugement du tribunal de Bobigny à l'encontre de sept policiers accusés d'avoir menti.
Cette prise de position lui vaut d'être rappelé à l'ordre deux jours plus tard par son collègue ministre de la Justice, Michel Mercier, qui n'apprécie pas que celui de l'Intérieur oppose les magistrats aux forces de l'ordre.
Comme si cela ne suffisait pas, Brice Hortefeux se voit ensuite désavouer publiquement par le Premier ministre, François Fillon, lundi 13 décembre.L'opposition demande sa démission du gouvernement. La énième depuis 2007... Mais l'hôte de la Place Beauvau est en quelque sorte "couvert" par son amitié avec le chef de l'Etat.
2. La neige et "la pagaille"
La semaine dernière, Brice Hortefeux réfute mercredi 8 décembre toute " pagaille sur les routes" de la région parisienne, au moment même où des dizaines de milliers d'automobilistes sont justement bloqués dans leurs voitures à cause des chutes de neige... Les critiques fusent dans la classe politique et sur le Web, les internautes se moquent allègrement du ministre.
François Fillon vole à son secours le jour même... avant finalement de le lâcher une nouvelle fois en reconnaissant que le gouvernement "n'a pas été bon en matière de communication sur la neige", mardi 14 décembre.
3. L'affaire des écoutes
Dans l'affaire des écoutes téléphoniques liées au dossier Woerth/Bettencourt, alors que Brice Hortefeux affirme qu'il n'y a pas eu d'irrégularités, Matignon écrit au ministère de l'Intérieur courant octobre pour lui rappeler la loi, apprend-on le 10 novembre.
4. "Des juges élus"... MAM s'agace
Dans le Figaro Magazine du 17 septembre, le ministre de l'Intérieur fait des propositions pour réformer... la justice. Brice Hortefeux propose que les juges d'application des peines et les présidents de tribunaux correctionnels soient élus par les citoyens. Une prise de position qui survient après l'assassinat d'une joggeuse dans le Nord par un récidiviste, condamné puis remis en liberté par un juge.
Michèle Alliot-Marie, alors garde des Sceaux, n'apprécie guère qu'Hortefeux vienne marcher sur ses plates bandes. "Brice Hortefeux a ses idées, j'ai les miennes", réagit-elle sèchement.
5. Hortefeux continue d'empiéter sur le terrain de MAM
Un peu plus tard, Brice Hortefeux annonce sur RTL qu'une réflexion est en cours sur le prolongement de la garde à vue pour les auteurs de crimes sexuels. Ce qui selon lui, faciliterait le recueil "des éléments techniques qui permettent de prédéterminer la présomption de culpabilité".
Il est d'usage de ne jamais commenter une décision de justice. Qu'à cela ne tienne, Brice Hortefeux sort de sa réserve et juge "disproportionné", vendredi 10 décembre, le jugement du tribunal de Bobigny à l'encontre de sept policiers accusés d'avoir menti.
Cette prise de position lui vaut d'être rappelé à l'ordre deux jours plus tard par son collègue ministre de la Justice, Michel Mercier, qui n'apprécie pas que celui de l'Intérieur oppose les magistrats aux forces de l'ordre.
Comme si cela ne suffisait pas, Brice Hortefeux se voit ensuite désavouer publiquement par le Premier ministre, François Fillon, lundi 13 décembre.L'opposition demande sa démission du gouvernement. La énième depuis 2007... Mais l'hôte de la Place Beauvau est en quelque sorte "couvert" par son amitié avec le chef de l'Etat.
2. La neige et "la pagaille"
La semaine dernière, Brice Hortefeux réfute mercredi 8 décembre toute " pagaille sur les routes" de la région parisienne, au moment même où des dizaines de milliers d'automobilistes sont justement bloqués dans leurs voitures à cause des chutes de neige... Les critiques fusent dans la classe politique et sur le Web, les internautes se moquent allègrement du ministre.
François Fillon vole à son secours le jour même... avant finalement de le lâcher une nouvelle fois en reconnaissant que le gouvernement "n'a pas été bon en matière de communication sur la neige", mardi 14 décembre.
3. L'affaire des écoutes
Dans l'affaire des écoutes téléphoniques liées au dossier Woerth/Bettencourt, alors que Brice Hortefeux affirme qu'il n'y a pas eu d'irrégularités, Matignon écrit au ministère de l'Intérieur courant octobre pour lui rappeler la loi, apprend-on le 10 novembre.
4. "Des juges élus"... MAM s'agace
Dans le Figaro Magazine du 17 septembre, le ministre de l'Intérieur fait des propositions pour réformer... la justice. Brice Hortefeux propose que les juges d'application des peines et les présidents de tribunaux correctionnels soient élus par les citoyens. Une prise de position qui survient après l'assassinat d'une joggeuse dans le Nord par un récidiviste, condamné puis remis en liberté par un juge.
Michèle Alliot-Marie, alors garde des Sceaux, n'apprécie guère qu'Hortefeux vienne marcher sur ses plates bandes. "Brice Hortefeux a ses idées, j'ai les miennes", réagit-elle sèchement.
5. Hortefeux continue d'empiéter sur le terrain de MAM
Un peu plus tard, Brice Hortefeux annonce sur RTL qu'une réflexion est en cours sur le prolongement de la garde à vue pour les auteurs de crimes sexuels. Ce qui selon lui, faciliterait le recueil "des éléments techniques qui permettent de prédéterminer la présomption de culpabilité".
(Source : RTL)
Une notion qui n'existe pas en droit français et qui porte "atteinte à la présomption d'innocence", selon un avocat pénaliste.
Une fois encore, la ministre de la Justice s'agace... "Pour l'instant, c'est au ministre de la Justice qu'il revient de proposer des mesures sur la garde à vue", fait savoir MAM.
6. Lies Hebbadj "présumé coupable"
Début août, Brice Hortefeux fait de Lies Hebbadj un "présumé coupable". En tenant de tels propos, le ministre de l'Intérieur viole la présomption d'innocence.
Voir l'extrait à partir de 1, 30 mn :
(Source: France 2 / FullHDReady)
Le ministre s'exprime juste après le placement en garde à vue de ce commerçant nantais soupçonné de plygamie, fraude aux prestations sociales et qui est aussi accusé de viols par l'une de ses anciennes coupables.
Deux jours plus tard, Brice Hortefeux se justifie... en expliquant qu'il ne faisait que donner son opinion... mais il maintient se spropos : "Quand il y a un individu qui est mis en examen, non pas une fois mais deux, pas une fois, deux fois... et pour des faits multiples et graves (...) on peut se poser la question" de sa culpabilité.
7. La circulaire sur les Roms
Concernant les Roms, Brice Hortefeux annonce le 28 juillet que "la moitié des camps illicites [seraient] démantelés d'ici à trois mois".
Le 5 août, le directeur de cabinet de Brice Hortefeux signe une circulaire, qui vise les Roms de manière explicite par la politique de démantèlement des camps illégaux. Cette circulaire demande aux préfets d'évacuer "300 campements (...) d'ici trois mois, en priorité ceux des Roms".
Un document qui déclenche une vive polémique entre la Commission européenne et le gouvernement français, ainsi qu'une plainte du Cran, finalement retirée.
8. Hortefeux veut "aggraver" certaines sanctions... pénales
En février 2010, Brice Hortefeux annonce que "les sanctions pénales" seraient "aggravées" pour les agresseurs de personnes âgées après le double-meurtre d'un couple de retraités dans l'Oise.
MAM lui rappelle que les propositions en matière pénale relèvent du ministre de la Justice ou des parlementaires. Pas du ministre de l'Intérieur.
9. Un couvre-feu pour les moins de 13 ans ?
En novembre 2009, le ministre de l'Intérieur "lance l'idée d'un couvre-feu ciblé sur des mineurs délinquants" de moins de 13 ans devant des députés UMP.
"L'idée" déchaîne l'opposition et émeut policiers et magistrats qui jugent la mesure "inapplicable", rappelle Le Parisien.
10. "Les Auvergnats"
En septembre 2009, lors de l'université d'été de l'UMP à Seignosse, le ministre de l'Intérieur lâche en parlant d'un jeune militant UMP d'origine maghrébine : "Lorsqu'il y en a un, ça va, c'est lorsqu'il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes".
Diffusée sur Le Monde.fr, la vidéo fait le tour du Web :
(Source: LeMonde.fr)
Suite à ces propos, le ministre de l'Intérieur est poursuivi pour injure envers les personnes d'origine maghrébine. Le 4 juin dernier, il est condamné à 750 euros d'amende et 2.000 euros de dommages et intérêts pour injure raciale. Brice Hortefeux fait appel. La cour d'appel doit désormais examiner le 5 janvier 2010 les arguments des différentes associations ayant porté plaintecontre le ministre.
source : http://www.lepost.fr