Les délégués du PCF souhaitent que Jean-Luc Mélenchon, le député européen et co-président du Parti de gauche, soit le candidat du Front de gauche à la présidentielle. Un choix que les militants devront valider.
La Conférence nationale du Parti communiste a choisi dimanche Jean-Luc Mélenchon pour porter les couleurs du Front de gauche à la présidentielle de 2012 en France en échange de la majorité des circonscriptions aux législatives. Mais rien n'est encore joué pour le député européen, car la proposition de candidature des 800 délégués réunis à Montreuil (Seine-Saint-Denis) sera soumise du 16 au 18 juin au vote final des militants communistes.
Les motions - l'une pour désigner Mélenchon, l'autre pour décider d'un choix entre plusieurs candidats - ont obtenu respectivement 63,6 % et 79,9 % des voix. Face à lui, Jean-Luc Mélenchon aura donc André Chassaigne, également partisan de la stratégie du Front de gauche, et Emmanuel Dang-Tran, qui prône au contraire une candidature purement communiste. L'intronisation de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle dépend aussi d'un accord global encore en discussion entre le PCF, le Parti de gauche (PG) et la Gauche unitaire (GU) autour d'un programme commun et de la répartition des candidatures aux législatives.
Pour accélérer les discussions, le PG a proposé la clef de répartition nationale suivante : 70 % pour le PCF, 20 % pour le PG, 10 % pour les autres partenaires présents (GU).
Après avoir reçu le soutien du PG et de la GU, les autres partenaires du Front de gauche, rien n'est encore acquis pour Mélenchon. En effet, contrairement à ce qu’il avait toujours dit jusque- là, André Chassaigne, le député du Puy-de-Dôme a annoncé sa volonté de se maintenir, « Dans la mesure où la résolution maintient les candidatures, je ne ferai pas l’acte d’enlever ma candidature », avait déclaré celui-ci en admettant avoir « changé d’avis » (une demi-heure auparavant seulement).
Si Jean-Luc Mélenchon n'était pas choisi par les adhérents communistes, cela serait une catastrophe pour le Front de gauche.
En effet, Mélenchon, déjà soutenu par les autres partenaires du Front de gauche, sera certainement quoi qu'il arrive candidat. Une double candidature Chassaigne/Mélenchon sur des idées très proche pourrait signer la fin du Front de gauche.
Aux membres du PCF de prendre leurs responsabilités.
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