Brice Hortefeux : "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes"
Brice Hortefeux a été relaxé sur un point de droit par la cour d'appel de Paris qui rejugeait l'ancien ministre de l'Intérieur pour injure raciale lors d'une conversation en 2009 avec un militant UMP d'origine maghrébine.
La cour infirme le jugement de première instance de juin 2010 le condamnant à 750 euros d'amende et 2000 euros de dommages et intérêts mais retient que, sur le fond, les propos sont "méprisants et outrageants" et témoignent d'un "manque évident de culture".
Brice Hortefeux n'échappe à la condamnation que parce que les propos ne sont pas considérés comme publics et que l'association plaignante n'est donc pas recevable.
Cette association, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), a d'ailleurs annoncé qu'elle envisageait un pourvoi en cassation et le dépôt d'une question prioritaire de constitutionnalité.Pour rappel, lors d'une réunion de l'UMP à Seignosse (Landes) le 5 septembre 2009, Brice Hortefeux disait à l'attention d'un militant d'origine maghrébine, dans un échange filmé : "Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes."
Cette phrase "témoigne d'un évident manque de culture", dit la cour dans son arrêt. "Le propos, qui vient conforter l'un des préjugés qui altèrent les liens sociaux, est outrageant et méprisant à l'égard de l'ensemble du groupe formé par les personnes d'origine arabe, stigmatisées du seul fait de cette appartenance, ce qui le rend punissable", ajoute-t-elle.
Et dire qu'Hortfeux et préssenti pour diriger la campagne présidentielle de Sarkozy en 2012 ...
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