A un internaute de Rue89 qui l'interrogeait sur le cannabis, Martine Aubry a répondu, mercredi 15 septembre, qu'elle était favorable à la dépénalisation de l'usage du cannabis :
« Moi, je suis pour la dépénalisation, et je pense que tant qu'on n'aura pas pénalisé réellement de manière extrêmement forte ceux qui sont dans les trafics, ceux qui s'enrichissent du cannabis, il est difficile de le légaliser.
D'ailleurs, vous avez vu qu'aux Pays-Bas, ils sont en train de revenir sur cela. Donc, dépénalisation, oui, renforcement des sanctions sur les trafiquants, voilà les deux mesures qui me paraissent essentielles aujourd'hui. »
Martine Aubry est la seule candidate socialiste aux primaires citoyennes à se positionner en faveur de la dépenalisation du cannabis (Jean-Michel Baylet, le Président du PRG, est pour la légalisation).
Pour rappel :
L’usage du cannabis s’est aujourd’hui banalisé dans la société française. Selon l’INSEE, en 2005, la France comptait 3.9 millions de consommateurs de drogues douces occasionnels. C’est bien peu aux côtés de 39.4 millions de consommateurs d’alcool occasionnels.
Daniel Vaillant, ancien ministre socialiste du gouvernement Jospin, reconnaissaient en octobre 2009 dans le Parisien, qu’un jeune sur deux consommait du cannabis. Dans cette même interview, le député-maire socialiste du XVIIIe arrondissement évoquait clairement l’intérêt à légaliser la consommation de cannabis. Il a récemment rendu un rapport aux Députés PS préconisant la légalisation de cannabis.
La différence entre légalisation et dépénalisation :
Les deux termes n’ont pas le même sens. La légalisation signifie que l’usage de drogue est autorisé et que sa production et sa commercialisation sont également permises. La dépénalisation, en revanche, supprime les sanctions pénales (amende et emprisonnement) associées au comportement d’usage sans nécessairement supprimer l’interdit et prévoit éventuellement d’autres formes de sanctions (amendes administratives par exemple).
source : http://www.drogues.gouv.fr