Sourd à la colère des Français contre l’injustice et l’inefficacité de son projet de réforme des retraites, Nicolas Sarkozy a menti trois fois la semaine dernière dans l’Yonne en déclarant que les Français ne se feront plus de soucis une fois la réforme passée.
Il ment une première fois quand il affirme que sa réforme permettra de garantir l’équilibre financier du système de retraites.
C’est même tout le contraire: il faudra rouvrir le dossier dès 2012. Les mesures du gouvernement, comme le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, ne comblent pas les besoins de financement à moyen et long terme. Parce que le gouvernement refuse d’élargir le financement à tous les revenus, et en particulier à ceux du capital, le déficit continuera de se creuser. Le trou sera de 25 milliards en 2011 et de 40 milliards en 2050. Notre système de retraite n’est donc pas sauvé. Le gouvernement se contente de masquer les déficits jusqu’en 2012, en vidant le Fonds de Réserve des Retraites (FRR), ce qui est le comble de l’irresponsabilité.
Il ment une seconde fois, parce que les Français sont inquiets pour le montant de leurs retraites déjà mis en cause par les réformes Balladur et Fillon et qu’ils ne cessent d’exprimer leur rejet de son projet de réforme et de la méthode du passage en force et du mépris des syndicats : les fortes mobilisations du 24 juin, des 7 et 23 septembre et du 2 octobre l’ont montré.
Face à ses échecs et faute d’apporter des réponses aux inquiétudes et à la demande de justice des Français aux Français, Nicolas Sarkozy s’en est une nouvelle fois pris aux 35 heures. Là encore, nouveau mensonge. Les 35 heures, quoi qu’il en dise, sont un acquis social auquel les Français sont attachés et dont la mise en place a été accompagnée d’une période de développement économique, de croissance et d’emploi, sans commune mesure avec la période noire que Nicolas Sarkozy fait vivre aux Français.
Il est décisif d’adresser au gouvernement un message fort et clair à l’occasion des journées de mobilisation auxquelles appellent les syndicats. Il est encore possible de le faire reculer. Le débat se poursuit et les Français voient de plus en plus combien cette réforme est injuste et ne règle en rien la question du financement.
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