Elle s’appelle Sakineh Mhammadi Ashtiani. Elle a 43 ans. Et depuis 5 ans, cette mère de deux enfants croupit dans un geole de la prison de Tabriz, dans l’ouest de l’Iran. La justice de son pays l’a condamnée à mort pour adultère. 2 relations hors mariage, avouées sous la torture, qui lui ont déjà valu 99 coups de fouet, administrés en présence d’un de ses enfants.
Ce weekend, elle devait être exécutée par lapidation. Tuée à coups de pierres, le procédé est légal sous le régime des mollahs, mais il avait été mis entre parenthèse, jusqu’à l’arrivée de Mahmoud Amadinejahd au pouvoir. La date de l’exécution a été repoussée pour raisons humanitaires, mais le compte a rebours continue. "La vie d’un femme est en jeu", écrit Libé, qui s’associe à l’appel lancé par Bernard Henry Lévy, contre la mise à mort de Sakineh.
Elisabeth Badinter, Juliette Binoche, Rachida Dati ou encore l’écrivain tchèque Milan Kundera font partie des premiers signataires. Autant de personnalités qui se lèvent aujourd’hui pour réclamer une intervention urgente de la communauté internationale. Le cas de cette mère de famille illustre selon eux la barbarie du régime de Téhéran. Et un système judiciaire d’un autre temps, qui n’a pas hésité à diffuser à la télévision la semaine dernière de nouveaux "aveux" supposés de Sakineh. On y voit une femme entièrement voilée lire péniblement un texte. Une mascarade dénoncée aujourd’hui par les défenseurs des droits de l’Homme.
Vous pouvez signer cette pétition ici
Article de Libération : http://www.liberation.fr/monde/0101652139-il-faut-empecher-la-lapidation-de-sakineh