Invité hier ( 27/02/2012) sur RTL, Nicolas Sarkozy a notamment parlé d'éducation :
«Je suis effaré qu'on puisse dire avant même de commencer la discussion sur l'école, qu'il faut créer 60 000 postes de plus. C'est vraiment la démogagogie dans ce qu'elle a de plus extravagant. Ecoutez, les chiffres sont intéressants : il y a un peu plus de 400 000 élèves de moins dans l'éducation nationale depuis 10 ans, et il y a 45 000 profs de plus. S'il suffisait d'embaucher des profs pour que l'école fonctionne et que les profs soient heureux, on aurait l'école qui fonctionne le mieux au monde et les profs les plus heureux au monde».
Mais là problème ! Les chiffres avancés par le candidat sortant étaient... inventés. Le blog Desintox, comme bien d'autres, s'étonna de la grossière affirmation: « depuis 10 ans (année 2000-2001), le nombre d'élèves est passé (premier et second degrés, en intégrant les classes préparatoires) de 12 409 000 à 12 262 300. Soit une baisse de 146 700 élèves (et non de 400 000 comme le dit le Président). Concernant les professeurs (public et privé également), le nombre de postes est passé de 880 000 à 859 291, soit une baisse de 20 795 ... et non une hausse de 45 000 comme le dit Nicolas Sarkozy.»
Quelques heures plus tard, les communicants de l'UMP, ont précisé que la langue de leur candidat avait « fourché ». C'est ballot.
Sarkozy a fait des propositions : « Il faut plus d'adultes dans l'école, il faut mieux rémunérer les adultes auprès de nos enfants, il faut que les enfants aient des adultes avec qui discute ». Après 5 années de réduction d'effectif dans l'enseignement, le candidat de l'UMP aurait-il des regrets ?
Sur le seul quinquennat de Nicolas Sarkozy, le bilan est terrible :
Le nombre d'élèves en primaire et au collège n'a cessé d'augmenter, mais le nombre d'instituteurs et de professeurs de baisser. A l'inverse, en classes maternelles comme au lycée, c'est l'inverse.
En d'autres termes, comme le rappel Juan, le gouvernement a réduit les effectifs aux deux extrémités de l'échelle scolaires, pour masquer la progression du nombre d'élèves depuis le baby-boom des années 1995-2000.