En France, selon l’INED (Institut National d'Etudes Démographiques), entre 24 000 et 40 000 enfants vivent déjà dans une famille homoparentale. C’est une réalité sociologique.
"Un enfant à besoin d’un père et d’une mère"
C’est l’argument que l’on entend en boucle dans les médias de la part des opposants à l’adoption d’enfants par des couples du même sexe.
Pourtant ce n’est pas le cas pour le parent vivant avec une personne qui n’est pas le parent de l’enfant. Idem pour les parents célibataires qui vivent seul, l’enfant n’a pas de père ou de mère sous le même toit.
L’argument, qui affirme qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour se construire occulte les problèmes posés par la famille dites nucléaire («familles, je vous hais»), par les ruptures de couples (familles monoparentales, recomposées) ainsi que l’état de fait actuel des dizaines de milliers d’enfants déjà élevés par des couples homosexuels.
Cet argument tient à l’évidence de l’idée reçue et du préjugé, et n’a pas de fondement dans le concret des situations réellement vécues. Il faudrait refuser à un couple homo équilibré de s’occuper d’enfants, alors qu’il y a malheureusement tant d’enfants maltraités et abusés.
"Que vont dire les autres enfants à l’école !"
Autre argument entendu souvent sur la vision des enfants concernant des camarades de classes ayant deux parents de même sexe. Et alors ? dans le temps, que devait on dire des enfants de divorcés !
Les enfants ne sont pas toujours tendre. Si un papa ou une maman est habillé de façon sortant un peu de l’ordinaire ou qui est en surpoids par exemple, les enfants peuvent être moqueurs.
Et si un enfant a deux parents cousins germains ! que vont dire les autres enfants à l’école ! Oh je n’ose imaginer les moqueries…
La place de l’enfant ?
C’est malheureux à dire, mais dans certaines situations, il vaudrait mieux que l’enfant ne voit plus son père, sa mère ou bien les deux plutôt que d’être mis en danger ou bien carencés.
Avoir deux parents, de même sexe ou pas, du moment qu’ils s’occupent correctement de l’enfant est le plus important.
"L’enfant manquera un repère masculin ou féminin"
Autre argument entendu. Pourtant, dans leur entourage, les personnes homosexuelles, hommes ou femmes, ont de la famille du sexe opposé, parents, frère, sœurs ou bien des amis avec qui l'enfant aura des liens, ainsi celui-ci n'aura pas uniquement des personnes du même sexe comme repère. De notre côté nos « modèles » ne sont pas uniquement nos parents (lorsqu’on a les deux).
En France, une personne célibataire peut adopter un enfant. Faudrait il interdire ce droit car il n’y a pas de deuxième parent ?
Si cette personne célibataire, se met en couple avec une personne du même sexe, des liens peuvent se créer avec l’enfant adopté, que ce soit dans son éducation, dans les moments passés ensemble…
Si la personne étant reconnue comme le parent de cet enfant était amené à disparaître, il y aurait un risque pour l’enfant d’être coupé du lien créé avec celui ou celle avec qui il vit.
Une loi sur l’adoption pour ouvrir l’adoption aux couples homosexuelles permettrait simplement de donner un cadre légal à ces familles, de protéger les droits de ces enfants, notamment en cas de séparation ou de décès de l’un de leurs parents.
Je rassure les opposants à l’adoption pour les couples de même sexe, on ne va pas donner « comme cela » des enfants à des couples homosexuelles. Les conditions pour adopter sont déjà très encadrer et elles le resteront tout autant.
N’en déplaise à Madame Boutin, je pense qu’un enfant peut aussi bien évoluer avec deux parents de même sexe ou deux parents cousins germains.