Habitant près de Dijon, cette ancienne institutrice agée de 52 ans et mère de trois enfants a demandé d’être euthanasiée par un de ses médecins.
Cette personne souffre d’une " esthesioneuroblastome ", une tumeur évolutive des sinus et de la cavité nasale qui est une maladie très rare (200 cas recensés dans le monde en 20 ans) et incurable qui provoque une déformation irréversible du visage et des souffrances "atroces". Mme Sébire dit être allée ’’au bout" de ce qu’elle peut supporter.
Opposée au suicide, elle se dit prête à partir en Suisse, en Belgique ou aux Pays-Bas, où l’euthanasie est légale, mais souhaite que la justice française prenne ses responsabilités.
Son avocat demande l’application de la loi du 22 avril 2005 sur les droits des malades, dite Loi Léonetti. Le problème est que selon le député Jean Léonetti(UMP) "la demande formulée n’entre pas dans le cadre de la loi. C’est une demande de suicide assisté, pas une demande d’accompagnement de fin de vie".
Nicolas Sarkozy, à qui Mme Sébire a écrit, lui a proposé "qu’un nouvel avis soit donné sur son cas par un collège de professionnels de la santé du plus haut niveau pour que l’on s’assure ensemble que toutes les ressources de la médecine sont épuisées". Cette proposition a été refusé.
La réaction la plus dur a été celle de Rachida Dati. En effet,la garde des s’est montrée catégorique : "Je considère que la médecine n’est pas là pour administrer des substances létales".
Avec ses convictions religieuses, Christine Boutin, la ministre du Logement a estimée qu’"il faut dire à cette femme qui a le visage abîmé qu’elle peut être aimée et que sa dignité dépasse cela". "On est en train d’instrumentaliser la détresse légitime de cette femme pour pouvoir essayer de légaliser l’euthanasie. Vous croyez vraiment que donner la mort c’est un geste d’amour ? C’est un non-respect de la dignité de cette personne", s’est-elle indignée.
Du côté de l’opposition, l’ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius se montre "plutôt partisan d’aller dans le sens de la législation belge ou néerlandaise" qui légalise l’euthanasie, "en évitant évidemment tous les abus".
J’ai bien peur que Madame Sébire ne puisse pas accéder à son souhait avec cette droite conservatrice au pouvoir.
À l'origine, l'euthanasie désigne l'ensemble des moyens et recours permettant de soulager, d'abréger ou d'éviter l'agonie à une personne en fin de vie
Dans une acception plus contemporaine et plus restreinte, celle retenue par le Petit Larousse, l'euthanasie est décrite comme une pratique visant à provoquer la mort d'un individu atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales et/ou physiques intolérables, spécialement par un médecin ou sous son contrôle.
On emploie aussi le mot pour désigner l'acte d'aider une personne qui le souhaite, et quelles que soient ses motivations, à mourir. Dans ce cas, les termes plus appropriés sont plutôt l'aide au suicide ou le suicide assisté.
D'après : http://canadianpress.google.com