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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 07:00

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Une plainte en diffamation a été déposée par les "Chantiers de l’Atlantique" de St Nazaire, pour la publication d’un communiqué presse de l’USM-CGT.
L’audience de plaidoiries a été fixée au 11 septembre 2007 à 14h devant le Tribunal Correctionnel de Saint Nazaire, 77 rue Albert de Mun.
Le proces contre un membre du collectif Bellaciao, dont le site diffuse une information quotidienne et alternative à celle des médias dominants, acteur du débat démocratique, est une atteinte à la liberté constitutionnelle d’information et d’expression.
  Interview vidéo : Roberto Ferrario du Collectif Bellaciao en chair et en os




Communiqué de Presse Le 9 septembre 2007 de Ligue des Droits de l’Homme sections de Saint Nazaire et de Nantes

Dans le courant du mois de septembre 2005, l’Union Syndicale Multiprofessionnelle CGT des Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire a diffusé un tract/communiqué de presse intitulé "La flibusterie des temps modernes" destiné à dénoncer les conditions de travail et de rémunération de salariés polonais employés en sous-traitance sur les chantiers de construction navale de Saint-Nazaire.

Dans un contexte de multiplication de découvertes de cas d’exploitation de travailleurs étrangers par des sociétés étrangères sous-traitantes et de débat politique sur le projet de directive européenne dite Bolkenstein, l’USM CGT impliquait de manière vive la société Alstom Marine, alors propriétaire des chantiers, ainsi que l’Etat, estimant qu’ils portaient la responsabilité de ces pratiques. L’USM CGT appelait également de ses vœux certaines mesures afin de mettre fin à ces pratiques.

Ce tract/communiqué a été transmis à la presse locale ainsi qu’au site d’information participatif dénommé Bellaciao sur lequel il a été diffusé in extenso avec mention du syndicat rédacteur.

A la suite de cette diffusion, la société Alstom Marine a déposé une plainte pour diffamation.

M. Roberto Ferrario, un des animateurs du site Bellaciao, a été mis en examen et est aujourd’hui renvoyé devant le Tribunal Correctionnel de Saint-Nazaire. Il doit comparaître ce mardi 11 septembre 2007.

La Ligue des droits de l’Homme regrette les poursuites engagées à la suite de la diffusion de ce tract/communiqué de presse. Elle apporte son soutien à Roberto Ferrario.

Les quelques énonciations mises en cause dans ce long communiqué de l’USM CGT, n’apparaissent pas au regard de l’ensemble du texte et tout particulièrement dans le contexte précédemment rappelé, excéder les limites d’une polémique syndicale, qui fait partie du débat démocratique.

La publication de ce texte sur un site internet de diffusion d’informations politiques et syndicales, et de débat, est encore moins critiquable alors qu’elle s’est faite sans ajout ni retrait et avec l’indication du syndicat rédacteur.

Les poursuites qui visent un des animateurs de ce site pour avoir laisser publier ce texte sans en censurer les passages critiqués sont très regrettables. Ce type de site d’informations participatif constitue aujourd’hui une véritable bouffée de démocratie.

La multiplication de poursuites judiciaires similaires à celle dont Robert Ferrario est l’objet pourrait entraîner l’appauvrissement de ces sites d’informations dits alternatifs voire leur fermeture et dès lors un recul de la démocratie dont les libertés d’expression et d’information sont parmi les principaux fondements.

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26 août 2007 7 26 /08 /août /2007 08:01

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Article de Nicole Gauthier (Libération)


Il était ministre, fort peu médiatique, du Commerce extérieur, quand il accéda brutalement, un jour d’août 1976 à la notoriété. A la télévision, le président de la République d’alors, Valéry Giscard d’Estaing, interrogeait la France entière: «Qui est Raymond Barre ?» Le chef de l’Etat s’empressait évidemment de livrer la réponse : «Raymond Barre […] est le meilleur économiste de France.» Ce jour-là, Raymond Barre venait d’être nommé Premier ministre, en remplacement de Jacques Chirac, démissionnaire. Il avait 52 ans.



Un peu plus de trente ans plus tard, alors qu’il est retiré de la vie politique, c’est à un épisode moins glorieux que Raymond Barre doit de renouer avec la notoriété. Le 1er mars dernier, sur France Culture, l’ancien Premier ministre affirme ne pas regretter d’avoir fait de Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde de 1942 à 1944, condamné en 1997 pour «complicité de crime contre l’humanité», son ministre du Budget: «Un grand commis de l’Etat», commente-t-il. Egalement interrogé sur ses propos tenus en 1980, après un attentat contre la synagogue de la rue Copernic, à Paris («Un attentat odieux qui voulait frapper les Juifs […] et qui a frappé des Français innocents.»), il dénonce «la campagne faite [alors] par le lobby juif le plus lié à la gauche». Avant de décréter que le numéro 2 du Front national, Bruno Gollnisch, condamné pour propos négationnistes en janvier, est un «homme bien».
Agrégé d’économie et de droit
Né le 12 avril 1924 à Saint-Denis de la Réunion, il est mort samedi matin à Paris. Il avait été hospitalisé en urgence, en avril, à la veille de son 83 e  anniversaire à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, après avoir été transporté depuis Monte-Carlo où il avait été admis pour un malaise. L’ancien Premier ministre souffrait depuis plusieurs années de problèmes rénaux, auxquels s’étaient ajoutées plus récemment des complications ­cardiaques.
Fils de négociant, Raymond Barre passe son enfance dans son île natale. Il habite une imposante case créole et croise sur les bancs de son lycée le futur avocat Jacques Vergès. Agrégé de droit et de sciences économiques, il entame d’abord une carrière universitaire, à Caen, puis à l’Institut d’études politiques de Paris, avant de rejoindre la faculté de sciences économiques de Paris. Il prend langue assez tôt avec le monde politique et devient, de 1959 à 1962, directeur de cabinet du ministre de l’Industrie et du Commerce, Jean-Marcel Jeanneney. Il sera aussi responsable des affaires économiques à la Commission européenne de 1967 à 1973 et membre du conseil général de la Banque de France (1973-1976).
Premier ministre de Giscard
1976 donc. Chirac rompt avec Giscard, s’en va fonder le RPR. VGE, qui doit affronter continuellement les tensions au sein de sa majorité, cherche un Premier ministre au profil moins politique, moins partisan, plus technicien. Son choix se porte donc sur «le meilleur économiste de France» - encore que le chef de l’Etat regrettera amèrement sa formule ( «D’autres économistes, dont moi-même, ont souffert de ce raccourci dans leur immodestie», écrira-t-il dans ses Mémoires).
Mais Giscard a mangé son pain blanc. Les réformes les plus populaires - le droit de vote à 18 ans, la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse -, conduites par Chirac, sont derrière lui. A Raymond Barre reviendra la part la plus difficile du septennat : gérer les conséquences du premier choc pétrolier, le démarrage de l’inflation à deux chiffres, la montée vers le chômage de masse. La page des Trente Glorieuses se referme, Raymond Barre est aux manettes d’une politique d’austérité, et malgré quelques séances d’auto-encouragement (il prédit à plusieurs reprises le redémarrage de l’économie et annonce qu’il voit «le bout du tunnel»), c’est en grande partie pour avoir échoué sur le front de l’emploi que Giscard perdra la présidentielle face à François Mitterrand, le 10 mai 1981.
Sur le plan politique, le Premier ministre devra sans cesse affronter l’hostilité de Jacques Chirac - auquel, jusqu’au bout, il vouera une rancune tenace au point d’applaudir parfois avec la gauche, à l’Assemblée nationale. Le reste du temps, ses collègues parlementaires jurent qu’il dort. Lui prétend qu’il n’en est rien, qu’il «guette» seulement, comme un chat.
Candidat à l’Elysée
Car entre-temps, le virus de la politique a saisi Raymond Barre. En 1978, à l’approche des législatives, il annonce avec un air gourmand que lui, qui n’a jamais été élu ni membre d’un parti, va «aller au charbon». Il se présente à Lyon, dans la 4e circonscription du Rhône, acquise à la droite. Il est élu député, le sera de nouveau en 1981 et sans discontinuer jusqu’en 2002.
La gauche arrivée au pouvoir, l’ancien Premier ministre prépare l’avenir. Il tisse ses réseaux, des clubs baptisés Réel (Réalisme, Efficacité, Espérance, Liberté) et animés par une poignée de fidèles. Certains lui feront pourtant défaut quand, en 1986, il combattra vigoureusement la cohabitation («Une trahison du principe fondamental de la Ve République»). En 1988, le voilà candidat à la présidentielle, soutenu par les centristes - au premier rang desquels François Bayrou. Il est devancé par Jacques Chirac au premier tour (16,5 % des voix, contre 19,9 % à son rival).
En 1995, à l’approche de la présidentielle, il fait une nouvelle fois mine d’hésiter : y aller, ou pas ? «Je n’exclus rien», assure-t-il. Il n’en fera rien, et préfère se présenter aux élections municipales à Lyon. Après le magistère prodigue de Michel Noir, son prédécesseur, il prétend imposer un régime de rigueur, mais il aidera la ville à dépasser les frontières de la région et acquérir la dimension internationale dont elle était dépourvue.
Un mandat plus tard, il laisse les clefs de la mairie au socialiste Gérard Collomb. Atypique, indépendant, bravache à ses heures ( «Je préfère être impopulaire qu’irresponsable», 5 septembre 1980), Raymond Barre fut aussi le pourfendeur d’un «microcosme» - il affectionnait le mot - auquel il a appartenu, avec une forme de délectation, pendant un quart de siècle.
Libéralisme et conservatisme
Le considérait-on comme un politique qu’il rappelait sèchement sa qualité d’universitaire. L’oubliait-on dans le paysage politique qu’il distribuait bons points (rarement) et critiques (souvent). Il bénéficiait d’une indéfectible image de centriste, même quand ses propos étaient avant tout un mélange de libéralisme et de conservatisme, proclamant longtemps son attachement à la peine de mort ( «Par les temps que nous vivons, je crois qu’il est indispensable que ceux qui mettent en jeu la vie de leur prochain acceptent de voir leur propre vie mise en jeu», 12 janvier 1986). François Mitterrand avait salué en lui un «véritable homme d’Etat». Plus récemment, ses propos sur Maurice Papon, le «lobby juif» et Bruno Gollnisch lui ont surtout valu l’opprobre, y compris de ses anciens proches.


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24 août 2007 5 24 /08 /août /2007 08:00

Article de Gilles van Kote

Deux morts sur cinq dans le monde seraient liés directement ou indirectement à des facteurs environnementaux, selon une étude mise en ligne depuis le début du mois d'août sur le site de la revue Human Ecology, qui la publiera dans son numéro de décembre. Pour parvenir à ce chiffre, David Pimentel, professeur en écologie et en agronomie, et une équipe d'étudiants de l'université Cornell (Etat de New York) se sont appuyés sur plus de 120 articles scientifiques concernant les effets sur la santé humaine de l'augmentation de la population mondiale, de la malnutrition et de toutes sortes d'atteintes à l'environnement.

"Actuellement, 40 % des décès dans le monde résultent de différents facteurs environnementaux, notamment les polluants chimiques, le tabac et la malnutrition", concluent les chercheurs. Ceux-ci ont une conception très large de l'environnement, puisqu'ils incluent dans leur décompte les décès provoqués par certaines maladies comme le sida ou le paludisme. "Des changements dans la biodiversité, l'évolution de parasites et des invasions par des espèces exotiques aboutissent fréquemment à l'apparition de maladies", justifient-ils, prenant en exemple la déforestation, qui a favorisé l'apparition de foyers de paludisme dans certaines régions d'Afrique.

David Pimentel et son équipe analysent tour à tour les effets sur la mortalité humaine de la surpopulation, de la pollution de l'air et de l'eau, des polluants chimiques, de la dégradation des sols, de la contamination des aliments, de la malnutrition et de la résistance aux médicaments, avant de s'intéresser aux maladies émergentes ou réémergentes. "Le changement climatique semble créer un environnement favorable à certaines maladies et à des vecteurs de maladies", écrivent-ils.

CANCERS, MALNUTRITION ET SIDA

"Les facteurs environnementaux, notamment les substances chimiques, l'exposition aux ultraviolets ou à des radiations ionisantes, le tabac et la fumée de cuisson contribuent à 75 % de tous les cancers", précisent les chercheurs, citant une étude parue dans le British Medical Journal en 2004 et rappelant que le cancer fait 6 millions de victimes chaque année dans le monde. L'article précise parallèlement que 3 millions de tonnes de pesticides sont utilisées chaque année sur terre.

Parmi les principales causes de décès citées, certaines d'entre elles pouvant se croiser : des conditions sanitaires et un accès à l'eau insuffisants (5 millions de morts par an), la malnutrition (6 millions de morts), la pollution de l'air (3 millions de morts, dont deux tiers d'enfants de moins de cinq ans victimes d'infections respiratoires), le tabac (5 millions de morts), les déficiences en fer (9 millions), la tuberculose (3 millions) ou le sida (3 millions).

Les auteurs de l'article estiment que "compter sur les maladies et la malnutrition pour limiter la population du monde (...) serait une politique à hauts risques" et appellent de leurs voeux "une politique globale et juste de contrôle de l'augmentation de la population, combinée avec un programme efficace de gestion de l'environnement".



Merci à
Andre BRUNSTEIN pour l'info !
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19 août 2007 7 19 /08 /août /2007 08:40



La récidive a été relancé cette semaine par l'enlèvement et le viol d'un petit garçon semaine par un pédophile récidiviste. Evidemment on ne peut que condamner cette abomination mais les solutions proposées par Nicolas Sarkozy sont elles les plus adaptées ?

 

La nouvelle loi sur la récidive ne permettra pas de résoudre le problème des délinquants sexuels, a jugé récemment le secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) en réclamant l'application concrète des mesures de suivi existant déjà, grâce notamment à "budget digne de ce nom".

"Pour traiter la récidive des délinquants sexuels, (il faut) que les mesures socio-judiciaires telles qu'elles existent dans le code de procédure pénale soient effectivement mises en place, ce qui n'est pas le cas actuellement, faute de moyens", a déclaré Laurent Bedouet, secrétaire général de l’USM.

"Le budget de la justice est totalement insuffisant", a-t-il estimé. "On manque de greffiers pour taper les jugements en matière pénale" or "un jugement qui n'est pas mis en forme ne peut pas être exécuté", "on manque de juges d'application des peines" et "surtout, on manque d'éducateurs (conseillers d'insertion et de probation) pour le suivi concret des mesures d'accompagnement et de surveillance des délinquants sexuels".

"Tous les outils juridiques existent en droit français", a rappelé le secrétaire général de l'USM. Interrogé sur la loi du 10 août 2007 prévoyant des peines plancher pour les récidivistes, il a souligné qu'il s'agissait "essentiellement d'une loi d'affichage". Selon lui, "elle ne traite pas en soi le problème de la récidive et singulièrement celle des délinquants sexuels".

"Ce n'est pas une énième loi qui va résoudre le problème", a affirmé Laurent Bedouet. "C'est un budget digne de ce nom".

 


Nicolas Sarkozy organise une réunion interministérielle lundi à l'Elysée sur ce difficile sujet.

Pour François Hollande "l'annonce d'une nouvelle loi, la sixième ou la septième" à l'issue de cette rencontre. Dans ce domaine, "on a moins besoin de loi que de moyens supplémentaires donnés aux magistrats et aux travailleurs sociaux ( ...) pour qu'aucun récidiviste ne puisse sortir sans contrôle ou accompagnement"

Pour Rachida Dati, la ministre de la justice : "La loi du 10 août 2007 est ainsi un signal fort et dissuasif donné aux personnes déjà condamnées qui savent désormais clairement les sanctions qu'elles encourent en cas de récidive".

"Dire" aux violeurs que s’ils commettent ce crime ignoble ils prendront plus de prison va-il les arrêter ou les dissuader ? 

Ce n’est pas mon avis et je pense qu’avec de vrai moyens pour suivre correctement les détenus à leur sortie de prison afin de prévenir la récidive serait une bien meilleur solution, bien qu’au fond de moi une personne ayant commis un viol sur un mineur de moins de 15 ans devrait prendre une vrai perpétuité.

 

D’après : http://tempsreel.nouvelobs.com/

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11 août 2007 6 11 /08 /août /2007 07:57

D'après l'article de Christophe Bouillon (Député-Maire PS de Canteleu)



Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il ferait désormais peser sur tous les malades les financements d’un "plan cancer" et d’un autre pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. Si ces causes méritent d’être défendues et soutenues, je trouve scandaleux que tous les patients doivent supporter le coût de ces recherches.


Que signifie la création des franchises médicales ? Il s’agit très concrètement de ne plus rembourser une partie des actes médicaux et des soins. Ainsi, tel qu’annoncé, nous allons devoir accuser le non-remboursement, notamment, de 0.50 € sur les boîtes de médicaments ou sur les actes médicaux et paramédicaux ou encore de 2 € sur les trajets en ambulances. Seuls les femmes enceintes et les allocataires qui perçoivent la CMU seraient épargnés.

En matière de santé publique, cette mesure risque de provoquer de réels dégâts. On sait déjà que nombre de personnes modestes hésitent, pour des raisons financières, à consulter et à se rendre chez le médecin pour se faire soigner. Il faut craindre que, désormais, elles renoncent totalement. Il y a un véritable risque de dégradation de la santé dans notre pays, en raison de cas traités trop tardivement.

Mais le pire n’est peut-être pas là. Le pire, c’est qu’il y a moins d’un mois, ce même gouvernement, ce même Président de la République, créaient ce qu’ils ont appelé le « bouclier fiscal », rien d’autres que des diminutions d’impôts pour les personnes les plus aisées de ce pays. Oui, vous l’avez compris, la philosophie de ce gouvernement, c’est de réserver ces cadeaux au plus petit nombre et de s’en remettre à tous lorsqu’il s’agit de payer. Cette conception n’est pas la mienne. Elle m’inquiète.


 
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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 20:58


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Article trouvé dans Le Monde

Comme en écho aux dénonciations d'Amnesty International, une douzaine de policiers chinois ont perquisitionné dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 août les chambres d'hôtel à Pékin de quatre responsables de Reporters sans frontières (RSF), venus dénoncer "le manque de liberté d'expression" en Chine.

Le secrétaire général de RSF, Robert Ménard, a raconté avoir subi un interrogatoire avec l'aide d'une interprète. "Ils nous ont notamment demandé si nous savions qu'il était interdit de manifester sans permission. On a répondu que c'était interdit ailleurs aussi mais qu'on le faisait quand même", a dit le secrétaire général de RSF.

RSF avait voulu célébrer à sa manière le début du compte à rebours d'ici aux Jeux olympiques en organisant lundi une conférence de presse et une rapide manifestation, qui n'avait pas été autorisée, pour demander notamment la libération de "la centaine de journalistes, internautes et militants de la liberté d'expression actuellement emprisonnés" dans le pays. A l'issue de cette manifestation, une douzaine de journalistes étrangers qui couvraient l'événement ont été retenus pendant une heure par des policiers sur un parking.


Je trouve que c'est une honte d'avoir donner l'organisation des prochains Jeux Olympique à la Chine qui ne respecte pas les droits de l'homme et la liberté d'expression et j'espère que de nombreux pays boycoterront cette évènement.
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31 juillet 2007 2 31 /07 /juillet /2007 08:00

D'après l'article de Christophe Bouillon (Député-Maire PS de Canteleu)


Il n’aura échappé à personne que la Garde des Sceaux, Madame Dati, a présenté un projet de loi (qui vient d'être adopté) dont l’objectif affiché est de lutter contre la récidive des majeurs et des mineurs. Si l’objectif est louable, je veux dénoncer la pertinence et les effets de cette nouvelle loi. Depuis 2002, c’est la 8ème loi pénale voulue par la droite, examinée à l’Assemblée nationale. Comme j’ai eu l’occasion de le dire souvent pendant la campagne électorale, je suis, pour ma part, partisan de « moins de lois, mieux de lois ». En matière d’insécurité notamment, les faits me donnent raison. Toutes ces lois n’ont rien empêché : au cours des 5 dernières années, pour ne citer qu’un seul chiffre, le nombre des mineurs condamnés pour délits de violence a augmenté de près de 40 %.

A quoi va donc servir ce nouveau texte de loi ? Il instaure de nouvelles peines. Permettez-moi d’ajouter : et alors ? Les professionnels et les spécialistes de la justice, qui n’ont d’ailleurs pas été associés à l’élaboration du texte, sont unanimes. Ils l’ont répété au cours des derniers jours : les peines ne freinent pas les délinquants qui se croient assurément protégés par la chance. La sanction n’effraie que les honnêtes gens. C’est un fait qui se vérifie toujours. Il faut donc craindre que cette loi soit totalement inutile.

En revanche, cette loi aura des conséquences dangereuses. Au cours des 5 dernières années, la population carcérale a augmenté de 20 %, avec les effets désastreux que l’on sait, en particulier, une surpopulation qui fait des prisons de véritables « écoles du crime ». Avec cette nouvelle loi, on évalue à 10 000 le nombre de personnes incarcérées en plus, dès la première année. Je m’oppose à ce texte car il risque sérieusement de favoriser la récidive qu’il est censé combattre. Pour autant, je ne considère pas qu’il ne faille rien faire pour lutter contre la délinquance.

Je crois au contraire qu’il faut donner à la justice les moyens de fonctionner efficacement et rapidement. Pour cela, il aurait fallu commencer par donner les moyens pour raccourcir les délais de jugement et par garantir une exécution des peines prononcées. Aujourd’hui, 32 % des peines ne sont jamais appliquées et 70 % mettent plus d’un an à être exécutées après qu’elles ont été énoncées. C’est cela qui est scandaleux et qui favorise le sentiment d’impunité légitimement éprouvé par les victimes. Le problème n’est pas que la justice soit plus sévère mais de faire exécuter les décisions qu’elle prend. Par ailleurs, plutôt qu’une loi nouvelle dont les dispositions interviennent trop tard, il aurait fallu développer les moyens de la prévention qui évite que des actes délictueux soient commis.

Le texte présenté par Madame Dati souffre d’une élaboration précipitée, sans concertation. C’est une méthode ni sérieuse, ni efficace, pour montrer sa détermination à résoudre un vrai problème de société.


Blog de Christophe Bouillon : http://christophebouillon.fr

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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 07:00

Article de Philippe Cohen (MARIANNE)
 


Durcissement chez France Télévisions : non seulement Arrêt sur images, la seule émission de critique et de réflexion sur la télévision, disparaît des écrans de France 5, mais en outre, son animateur Daniel Schneidermann est licencié pour faute grave, contrairement à tous les usages.

Le monde de la télévision est réputé impitoyable, mais tout de même ! Une certaine tradition voulait que les patrons de chaînes arrêtant une émission, surtout ancienne, manifestent un respect plus scrupuleux du droit du travail. Employé en contrat à durée indéterminé depuis douze ans par France 5, son licenciement présageait que Daniel Schneidermann aurait quelque temps pour se retourner et trouver un nouveau job ou bien simplement élaborer une nouvelle émission.
La lettre de licenciement qu'il a reçue, malgré les 143 000 signatures d'une pétition exigeant le maintien d'Arrêt sur images, ne lui laisse aucune marge de manœuvre. La faute grave, chacun le sait, permet à l'Etat, via sa chaîne publique France 5, « d'économiser » des dizaines de milliers d'euros. Tout ça parce que l'animateur d'Arrêt sur images a « tenu des propos inadmissibles », alors que « la chaîne ne s'était pas encore prononcée » sur le devenir de l'émission. Il a en effet laissé entendre que l'arrêt de l'émission était lié à des « pressions politiques ».
Ces « graves accusations » mettent non seulement en cause « l'indépendance de la direction du groupe France Télévisions et de la chaîne, mais aussi l'indépendance et la qualité du travail de certains journalistes d'autres chaînes du groupe ».

Selon la lettre de France 5, Schneidermann aurait organisé « de façon délibérée une campagne de dénigrement à l'encontre des dirigeants de la chaîne et du groupe allant jusqu'à des attaques personnelles envers son président Monsieur Patrick de Carolis dans le but de faire pression ». Il a « insinué que la décision de l'arrêt de l'émission résultait d'une volonté de vengeance ». Il a écrit « quel effet ça fait, Carolis, de porter si longtemps votre vengeance ? ». Enfin, Daniel Schneidermann a osé écrire sur son blog que sa « direction était nulle ».

Il ne faut pas s'y tromper. La décision de licencier Daniel Schneidermann est un message précis et menaçant à l'endroit d'une profession – les journalistes – en délicatesse avec le pouvoir et souvent en rébellion contre ses actionnaires, grands groupes cotés au CAC 40.
Ce licenciement survient au moment où Bernard Arnault, PDG de LVMH, premier annonceur français, ami et témoin de mariage de Nicolas Sarkozy, s'apprête à mettre la main sur la premier quotidien économique français, Les Echos ; au moment où Vincent Bolloré, qui a eu la délicatesse exquise de prête son yatch au nouveau président, se propose d'acheter La Tribune à Arnault pour faciliter celui des Echos ; au moment enfin où Alain Minc, autre convive du fameux dîner de la victoire de Nicolas Sarkozy du 6 mai, s'accroche à la présidence du Conseil de surveillance du Monde alors qu'il ne dispose pas du quorum prévu par les statuts à cet effet et qu'une majorité de journalistes a adopté une motion de défiance contre lui tandis que les lecteurs protestent par lettres et courriels menaçant souvent de se désabonner du journal.

Quel est le rapport entre la décision de France Télévision et tous ces évènements qui concernent des sociétés privées ? Il est très facile à comprendre : l'information sur les médias, la critique des émissions et des actes de censure (on vient d'apprendre que même Le Parisien a censuré un dossier sur Sarkozy et les médias le 21 mai) est l'une des garanties qui protègent le travail des journalistes, dans la mesure où les directions des journaux et des chaînes savent que leurs abus de pouvoir risquent de bénéficier d'une « mauvaise publicité » dans ces émissions (ou ces rubriques). Il faut donc faire taire définitivement cette publicité-là, afin de laisser à la place à l'autre, la vraie , celle qui comme l'a dit joliment Patrick le Lay exige un « temps de cerveau disponible ».
Daniel Schneidermann n'est pas un journaliste conciliant. Ses critiques à l'égard de ses confrères ont certainement dû en agacer plus d'un. Mais s'ils réfléchissent un tout petit peu, ils comprendront vite qu'il défendait aussi la liberté d'exercer leur métier. Voilà pourquoi il ne faut pas laisser passer cette décision.

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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 07:30
 


François Fillon a affirmé qu'il voulait "ouvrir le chantier de la TVA sociale", tenant ainsi la proposition de Nicolas Sarkozy qui s'était prononcé pendant la campagne présidentielle pour son "expérimentation".

Le mécanisme dit de "TVA sociale" consiste à transférer une partie du financement de la Sécurité sociale que paie les entreprises vers la TVA, donc les ménages, ce qui aura pour effet une baisse des cotisations patronales et une hausse de la TVA.

Pour l’UMP, ce transfert de charges devrait permettre d'alléger le coût du travail en France et de taxer davantage les produits importés, notamment ceux en provenance des pays à bas coûts, ainsi pour la Droite, cette "TVA sociale" permettra de "lutter contre les délocalisations" et "d'encourager l'embauche".

Cette "TVA social" ou plutôt antisocial comme l’a dit Laurent Fabius signifie qu'on va financer des avantages fiscaux réservés à quelques-uns par une ponction sur l'ensemble de la population puisque tout le monde paie la TVA et d'autre part il risque d'y avoir une augmentation des prix qui viendra ponctionner le pouvoir d'achat des ménages.

Ainsi, tous les Français, spécialement les plus pauvres, vont avoir un impôt indirect augmenter ce qui risque de provoquer une baisse de leur niveau de vie, ce qui rendra les fins de mois encore plus difficile.

Mais j’oubliais, les français pourront travailler plus pour gagner plus avec Sarkozy au pouvoir !


Voir l'article de Patrick Artus directeur de la recherche et des études d'Ixis CIB dans l'Express

 

 

 

 

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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 22:21

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En donnant environ 45% des voix à la Droite au premier tour des élections législatives (dont 39,54 pour l’UMP), les Français ont confirmés de leur préférence pour la politique que mène et veut mener Sarkozy.
L’UMP qui disposait déjà d’une large majorité à l’Assemblé national (359 sièges sur 577) va certainement encore accroître celle-ci à l'issue du second tour, qui se déroulera le 17 juin.
Le parti socialiste quand à lui recueille 24,76% des voix.


Première chose à noter, une forte abstention qui atteins presque les 40%, ce qui constitue un triste record pour un premier tour d’élections législatives depuis 1958.

Deuxième chose, de nombreux français ont votés plus pour une étiquette politique que pour le nom d’un candidat, en effet, de nombreux électeurs ont portés leurs voix en voyant marqué ENSEMBLE en haut d’une affiche bleue sans savoir si oui ou non celle-ci était donné à un candidat ayant déjà de multiples mandats, des casseroles, bénéficié d’un parachutage …

Concernant les parti politique, au centre, l’UDF-MoDem de François Bayrou ressort à 7,59% (contre 18,5 à Bayrou à la présidentielle) et s'octroierait entre 0 à 4 députés alors que les Nouveaux Centristes emmené par Hervé Morin, le nouveau ministre de la Défence et qui ont quittés Bayrou pour rejoindre Sarkozy, auront entre 20 et 25 députés et pourraient ainsi créer un groupe à l’Assemblée national avec leurs 2,38% (allez comprendre…).
En 2002, l'UDF (qui soutenait l’UMP à l’époque) avait engrangé moins de 5% des voix et comptait 29 députés.

La chute la plus spectaculaire est celle du Front National. Dans la foulée de la débâcle de la présidentielle, le FN plonge à 4,28%, c'est presque trois fois moins que son score d'il y a cinq ans.

Du côté du parti communiste, avec 4,2% des voix, la casse est limité et le score des candidats communiste est plus de deux fois supérieur à celui de Marie-George Buffet, sa candidate lors de la présidentielle.
N’ayant pas d’alliance avec le parti socialiste au premier tour, de nombreuses voix ont été perdus par rapport à 2002 où il n’y avait pas toujours de candidats PS face à un candidat PCF.
Mais voilà, comme le PS c’est fait "couper" une jambe par la Droite, il préfère s’arracher un bras en ratissant sur sa Gauche quitte à mettre en difficulté son partenaire historique.
Les communiste devraient avoir entre une dizaine d’élus alors qu'ils en comptaient 21 en 2002, ainsi ils n’aurait plus la possibilité d’avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée national.

Avec 4,04 %, les Verts, qui faisait partie de l’ex-gauche plurielle (qui n’a pas réussi à trouver d’accord avec le PS avant le premier tour) risque de perdre le 3 seuls député qu’ils possèdent.

L’extrême Gauche via la LCR et Lutte Ouvrière n’a recueillis qu 3,4 % des suffrages.

Je pense qu’il serait temps de penser à la proportionnelle pour les élections législatives car il n’est pas normal qu’avec 2,38 % le Nouveau Centre d’Hervé Morin, désormait alliés de Sarkozy dispose d’un vingtaine de sièges à l’Assemblée national (tout comme les communiste auparavant) et qu’un parti comme le MoDem risque de ne pas avoir de Député avec 7,59 %. Et que dire de l’UMP qui avec 39,54 % risque de détenir près 60 à 80 % de l’Assemblé National !

Une chose et sur maintenant, Sarkozy aura officiellement tout les pouvoirs dimanche prochain et ne pourra plus dire que c’est à cause des autres si tout va mal dans 5 ans.

Le réveil risque d’être dur pour les français d’en bas et les classes moyennes qui ont accordés leur voix à l’UMP.
Qu’ils ne se plaignent pas après si grâce à Sarkozy, au gouvernement Fillon et aux députés UMP, les demandeurs d'emploi restent à la porte des entreprises à cause du recours massif aux heures supplémentaires, si les soins médicaux sont de moins en moins bien remboursés, si par des non remplacements massifs, les fonctionnaires, par manque d'effectifs, ne pourront plus assurer leur mission correctement (école, poste, hopitaux…), si dans quelques mois nous subirons une hausse de la TVA pour payer les cadeaux faits aux plus riches…
 
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A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr