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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 15:31
germaine-tillon.jpg



Ethnologue, résistante et opposante à la torture en Algérie, Germaine Tillon fête ce mercredi son centenaire.
Profondément humaniste, elle est aussi militante en contre la peine de mort.


Pionnière de l'ethnologie, résistante de la première heure, opposante à la torture en Algérie, Germaine Tillion fêtait ce mercredi 30 mai ses cent ans avec ses proches dans sa maison à l'orée du Bois de Vincennes.
Née le 30 mai 1907 à Allegre (Haute-Loire), Germaine Tillion fête son centenaire dans sa maison de Saint-Mandé (Val-de-Marne) où elle vit depuis un demi-siècle, en présence de sa sœur, âgée de 98 ans, de sa nièce et de quelques proches.
Les chanteurs, qui interprèteront à partir de samedi au Théâtre du Châtelet à Paris "Le Verfügbar aux Enfers", une "opérette-revue" dont elle a écrit le texte à Ravensbrück, viendront chez elle pour lui en chanter quelques passages.
Jamais joué sur scène et inédit jusqu'à sa parution au printemps 2005 aux éditions de La Martinière, le "Verfügbar" (mot désignant les prisonnières corvéables à merci, "à la disposition" des SS) est une grinçante parodie d'opérette en trois actes qui cite notamment l'"Orphée aux enfers" d'Offenbach.
Germaine Tillion y évoque l'horreur concentrationnaire avec un humour noir voulu comme un antidote à la barbarie nazie.


De 1934 à 1940, la jeune ethnologue réalise quatre missions dans le massif montagneux des Aurès (sud-est algérien) sur la population berbère chaouia.

De retour en métropole en juin 1940, lors de la débâcle, Germaine Tillion, révulsée par le discours de Pétain annonçant l'armistice, cherche dès le 17 juin à résister et participe à la fondation du Réseau du Musée de l'Homme, le tout premier des réseaux de la Résistance.

Dénoncée et arrêtée en 1942, elle est déportée l'année suivante à Ravensbrück où elle résiste en restant ethnographe décrivant l'univers concentrationnaire. Cachée dans une caisse, elle écrit son "opérette-revue" sur l'enfer des prisonnières, pour distraire ses compagnes.

En 1957, en pleine bataille d'Alger, elle réussit à obtenir pour quelques semaines l'arrêt des attentats contre l'arrêt des exécutions capitales de militants du FLN, après une rencontre secrète avec Yacef Saadi, chef militaire de la région d'Alger. En même temps, Germaine Tillion s'élève avec véhémence contre la torture avec l'historien Pierre Vidal-Naquet ou le journaliste Henri Alleg.

Depuis 2005, une école de Saint-Mandé porte le nom d'Emilie et Germaine Tillion, par ailleurs l'une des cinq Françaises à avoir été élevée à la dignité de grande croix de la Légion d'honneur.


D'après : http://tempsreel.nouvelobs.com/
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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 13:14

Nicolas Sarkozy annonce que sa "première décision" de président sera de faire lire dans toutes les classes du pays en début d’année scolaire, la lettre à ses parents du jeune résistant communiste Guy Môquet avant son exécution.



Lettre de Guy Moquet à la veille de sa mise à mort par les allemands le 22 octobre 1941

Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,

Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose. Je n’ai pas eu le temps d’embrasser Jean. J’ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable je ne peux le faire hélas ! J’espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui je l’escompte sera fier de les porter un jour. A toi petit papa, si je t’ai fait ainsi qu’à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée.

Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme.

17 ans 1/2, ma vie a été courte, je n’ai aucun regret, si ce n’est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être courageuse et de surmonter ta peine.

Je ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon cœur d’enfant. Courage !

Votre Guy qui vous aime

Guy

Dernières pensées : Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !




Biographie
de Guy Môquet : 


Guy Môquet (né en 1924 et décédé le 22 octobre 1941) était un jeune militant communiste qui figure parmi les otages fusillés du camp de Châteaubriant.

Guy Môquet était le fils du député communiste du XVIIe arrondissement de Paris Prosper Môquet. Le parti communiste ayant été dissous par Édouard Daladier en septembre 1939, Prosper Môquet est arrêté le 10 octobre 1939, déchu de son mandat de député en février 1940 et plus tard déporté en Algérie. Le frère de Prosper, Henri était concierge au siège du parti communiste. À la fin de l'été 1940, il est intégré dans le dispositif clandestin du parti.

Guy Môquet était lycéen au lycée Carnot et fervent militant des jeunesses communistes. Après l'occupation de Paris par les Allemands et l'instauration du gouvernement de Vichy, Guy déploie une grande ardeur militante pour coller des papillons dans son quartier dénonçant le nouveau gouvernement et demandant la libération des internés. Il est arrêté à 16 ans le 13 octobre 1940 au métro Gare de l'Est par des policiers français qui recherchaient les militants communistes. Les policiers le passent à tabac pour qu'il révèle les noms des amis de son père.

Emprisonné à Fresnes, puis à Clairvaux, il est ensuite transféré au camp de Châteaubriant (Loire-Atlantique), où étaient détenus d'autres militants communistes.

Le 20 octobre 1941, Karl Hotz, commandant des troupes d'occupation de la Loire-inférieure, est exécuté à Nantes par trois jeunes communistes. Le ministre de l'Intérieur du gouvernement Pétain, Pierre Pucheu, sélectionne des otages communistes « pour éviter de laisser fusiller 50 bons Français » : 18 emprisonnés à Nantes, 27 à Châteaubriant et 5 Nantais emprisonnés à Paris.

Deux jours plus tard, neuf poteaux sont dressés à la Sablière, vaste carrière à la sortie de Châteaubriant. En trois groupes, les 27 otages s'y appuient, refusent qu'on leur bande les yeux et donnent leur vie en s'écriant « vive la France ». Guy Môquet est le plus jeune. Il est abattu à 16h00.



Conclusion :

Je ne peut qu'être en accord avec cette décision de Nicolas Sarkozy.

Du côté des communiste, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a salué la décision de Nicolas Sarkozy de faire lire à tous les lycéens de France, en début d’année scolaire, la lettre adressée par le jeune résistant communiste Guy Môquet à ses parents avant son exécution.

"Cette dernière lettre, comme son engagement, prend racine dans ce double combat, indissociable, de résistance et d’émancipation humaine", a affirmé Mme Buffet dans un communiqué.

Ce combat "est pleinement d’actualité" et "il est donc important que ce message soit délivré aux futures générations et contribue ainsi à placer au coeur de notre République, des valeurs, des droits et un idéal", ajoute la numéro un communiste.

"Ce jeune homme, souligne Mme Buffet, était porteur de patriotisme par son engagement dans la résistance" mais aussi "son combat pour l’émancipation humaine avait un but, celui de construire une République des droits et des libertés dans une démocratie".

Cette lettre avait été lue le 1er Avril au meeting de Marie-George Buffet à Bercy.


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16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 11:30
Après plus de 40 ans de politique et 12 ans à la tête de l’Etat, Jacques Chirac a quitté ces fonctions de président de la République, lors d’une passation de pouvoir avec Nicolas Sarkozy.

Que retenir de Chirac ?

Tellement de choses ! que se soit son tristement célèbre "bruit et odeur" , son coup de gueule célèbre en Israel en 1996, sa dissolution râté de l'assemblée national en 1997, sa réelection en 2002 avec un score de dictateur africain au second tour, son "non" à la guere en Irak, l'échec du réferundum sur le traité constitutionnel en 2005 ou bien encore les affaires judiciaire...

Il n'est pas impossible que beaucoup de Français le regrette après la victoire de Sarkozy.



Voici donc un petit best of vidéo de Chirac :




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10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 18:41


Depuis l'an dernier, le 10 mai est la date de la célébration de l'abolition de l'esclavage.

A cette occasion, je tiens à rendre hommage à Victor Schoelcher qui fit adopter, le 27 avril 1848, abolissant définitivement l'esclavage en France et dans ses colonies. L'esclavage avait déjà été aboli en France à l'initiative de l'Abbé Henri Grégoire, pendant la Révolution française (le 4 février 1794), puis rétabli par Napoléon Bonaparte en 1802.

Par ce décret, 260 000 esclaves retrouvèrent la liberté.

N’oublions pas cette phrase de Victor Schoelcher : "Disons nous et disons à nos enfants que tant qu'il restera un esclave sur la surface de la Terre, l'asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière".

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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 15:27


D'après l'article paru sur www.latélélibre.fr



Le mardi 20 mars 2007, la veille de l'annonce du départ de Nicolas Sarkozy du Ministère de l'intérieur, à la sortie de l'école, des parents d'élèves et des enfants ont assisté à l'arrestation musclée d'un grand-père d'origine chinoise, suite à un contrôle d'identité dans un café qui jouxte quatre écoles, à l'angle des rues Rampal et du Général Lasalle.
Cette personne qui s'apprêtait à aller chercher l'un de ses petits-enfants dans une autre école, située impasse Piver (11ème), a été arrêtée par un grand nombre de policiers, accompagnés de chiens.
Alors qu'il n'opposait aucune résistance, il a été menotté et jeté violemment dans une des trois voitures qui bloquaient le carrefour. Cette arrestation spectaculaire et musclée, survenue sous le regard des enfants, a entraîné l'indignation des parents rassemblés devant l'école Rampal.
Face à cette protestation, les forces de l'ordre n'ont pas hésité à brandir leurs matraques et auraient répandu massivement des gaz lacrymogènes.
Les enfants qui sortaient des écoles n'ont pas été épargnés par les gaz, entraînant toux et brûlures, selon des témoins. Parents, enfants et enseignants ont dû se réfugier dans les écoles maternelles et primaires en attendant la dissipation des gaz.

 

La directrice de l’école maternelle Rampal, Valérie Boukobza, a alors ouvert son école aux enfants et à leurs parents pour qu’ils s’y réfugient. Au bout d’une heure et demie de face-à-face agité, les policiers ont finalement pu échapper avec leur otage, le grand-père chinois, qu’ils ont relâché le lendemain matin après une nuit de garde à vue.


La préfecture a finalement ordonné la libération du grand-père d'origine chinoise le 21 mars vers 16h20. Son délit était d'être en situation irrégulière.
La veille, devant ces mêmes écoles, la police avait déjà arrêté une jeune femme d'origine chinoise, venue chercher sa nièce scolarisée en maternelle. Suite aux protestations des parents, elle avait été finalement relâchée quelques minutes plus tard.
Des parents d'enfants des écoles primaires et maternelles Rampal et Lasalle à Belleville (Paris 19ème) ont décidé de se rendre ensemble vendredi matin le 23 mars au commissariat de leur quartier pour porter plainte contre des violences policières dont ils ont été victimes le 20 mars entre 16H30 et 18H00.



Mais l’histoire ne s’arrête pas là.


Toujour le 23 mars, les policiers sont venus interpeller Valérie Boukobza dans son école et l’ont maintenue en garde à vue pendant sept heures, pour «outrage et dégradation de biens public en réunion» ( ???). Ils ont aussi interpellé deux autres personnes.
Les syndicats d’enseignants, les associations de parents d’élèves, ont protesté. Le Réseau Éducation sans frontières a rappelé que la Préfecture de police de Paris avait promis à deux reprises (le 5 juillet et le 27 juillet 2006) qu’il n’y aurait pas d’interpellations dans et aux abords des établissements scolaires.

Pendant toute la semaine, les rafles au faciès ont continués dans les arrondissements de l’est parisien.

 


La répression sous le règne de Sarkozy est toujours aussi insupportable.
Il est inadmissible que des enfants aient été témoins de ce qui s'est passé et il totalement inadmissible de se dire qu'ils ont été victimes de gaz lacrymogène.


Jusqu'où ira la politique violente et ultrarépressive de Sarkozy s'il est élu président ?

 

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24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 14:49

Micro-trottoir Sidaction 2007


D'après http://fr.wikipedia.org



Le SIDA c'est quoi ?



Le SIDA (syndrome de l'immunodéficience acquise), est le nom donné à un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction des lymphocytes T CD4+, cellules majeures du système immunitaire, par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
Le sida est le dernier stade de la séropositivité au VIH, qui entraîne en quelques années la mort du malade des suites de maladies opportunistes.

À l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement permettant de guérir du sida.



Depuis le début de la pandémie, trois modes de transmission ont été observés :

  • par voie sexuelle : qui est le principal et dont la meilleure protection est le préservatif
  • par voie sanguine : qui concerne particulièrement les usagers de drogues injectables, les hémophiles, les transfusés et les professionnels de la santé (bien que moins concernés car sensibilisés aux risques)
  • de la mère à l'enfant : qui peut survenir in utero dans les dernières semaines de la grossesse, au moment de l’accouchement et de l'allaitement



Des traitements antirétroviraux, suivi par des trithérapies antirétrovirales ont été mises au point et ont considérablement réduit la mortalité et la morbidité de l'infection au VIH, mais ils ne permettent aucune guérison.
En contrepartie ont émergé d'autres problématiques liées aux complications des traitements eux-mêmes.

Cette situation privilégiée d'accès aux traitements ne concerne que les pays développés qui peuvent assurer la prise en charge financière de ces thérapeutiques.
Dans les pays en développement, plus de 95 % des patients (soit environ 40 millions de personnes) ne bénéficient aujourd'hui d'aucun traitement efficace.
C'est pour cette raison que l'ONU à travers son programme ONUSIDA à fait de la lutte contre le sida une de ses priorités.



Prévention :

Lors d’une relation sexuelle, seuls les préservatifs, qu’ils soient masculins ou féminins, protègent du VIH et des principales infections sexuellement transmissibles.
Ils doivent être utilisés lors de tout rapport sexuel avec pénétration (quelle soit vaginale, anale ou buccale), avec un partenaire séropositif ou qui n'a pas fait de test.




Situation actuelle :

Selon des estimations de l'Onusida, l'OMS et l'Institut de veille sanitaire pour l'année 2006, ce sont 39,5 millions de personnes qui sont touchées par le virus du SIDA (Syndrome d'immunodéficience acquise) dans le monde. En France, il y en avait 150.000 en 2005, selon les mêmes sources.

Les 23, 24 et 25 mars 2007, l'association de lutte contre le SIDA, Sidaction, organise comme tous les ans trois journées pour collecter, sensibiliser et mobiliser contre le SIDA (Syndrome d'immunodéficience acquise).

Jusqu'au 19 avril, un numéro spécial gratuit, le 110, accueille les promesses de dons. Durant ce week-end, ce sont 4.500 bénévoles, répartis sur 29 plateaux téléphoniques dans toute la France, qui recueilleront les promesses de dons.



SORTEZ COUVERT !!!


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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 15:14
                         Cette caricature ne dit pas que les musulmans sont des cons !!!


D'après l'article paru dans Reuters



Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé Philippe Val,
le directeur de Charlie Hebdo qui était poursuivi pour "injures raciales" après la publication en 2006 de trois caricatures du prophète Mahomet.

Les juges ont suivi le parquet qui avait requis cette relaxe lors de l'audience, en février. Charlie Hebdo avait alors reçu le soutien de nombreuses personnalités, dont François Bayrou, François Hollande et Nicolas Sarkozy, qui figurent pourtant parmi les cibles favorites des caricaturistes de Charlie Hebdo.

Les juges ont estimé que les caricatures relevaient de la liberté d'expression et ne s'en prenaient pas à l'islam mais aux intégristes.

Sur les trois dessins concernés, les juges ont estimé que celui qui représentait Mahomet portant une bombe dans son turban était, "pris isolément, de nature à outrager les adeptes de cette religion (l'islam)", mais qu'il devait être resitué dans le contexte plus général du magazine qui traitait de l'intégrisme religieux.

En conséquence, même si ce seul dessin est en lui-même "choquant ou blessant pour les Musulmans, il n'y a pas de volonté délibérée de les offenser", a ajouté le tribunal.

L'ensemble du magazine a participé au débat public sur le sujet, concluent les juges.

Ce jugement est parmi les premiers en Europe à traiter directement de la question soulevée par des dessins initialement publiés en 2005 au Danemark par le quotidien Jyllands-Posten.

Ils avaient provoqué une vague de violences dans le monde musulman et un boycottage des produits danois par de nombreux pays. La justice danoise a déjà rejeté des plaintes similaires.

La poursuite visant Charlie Hebdo avait été engagée par la Grande mosquée de Paris, l'Union des organisations islamiques de France et la Ligue islamique mondiale, qui estiment que l'hebdomadaire satirique a insulté tous les croyants musulmans.


Sur les trois dessins visés par la poursuite, deux publiés en 2005 au Danemark montrent, pour l'un, le prophète Mahomet avec une bombe dans son turban, pour l'autre, le même personnage accueillant des kamikazes au paradis et déclarant : "Stop, on est à court de vierges".

Le troisième dessin attaqué, oeuvre du dessinateur Cabu et publié en couverture de Charlie Hebdo, montre, avec un titre "Mahomet débordé par les intégristes", le prophète qui se voile les yeux et dit : "C'est dur d'être aimé par des cons".


Mon avis :


Comme je l'ai dit précedement sur mon Blog,
entre la caricature et la censure, je choisis la caricature.

Les dessins attaqués ne sont offensants que pour ceux qui s'y reconnaissent, en l'occurrence, ce qui était critiqué ici c'était l'utilisation d'un discours islamiste pour justifier des actes terroristes et c'est bien eux qui sont "moqué" dans ces caricatures.



Mes articles précédent sur ce sujet : http://hern.over-blog.com/article-1775366.html
 & http://hern.over-blog.com/article-5584508.html

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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 09:30



Article de Jean-Emmanuel Ducoin paru dans l'Humanité



Grande figure de la résistance aux nazi, Lucie Aubrac s’est éteinte, le 14 mars 2007 à l’Hôpital Suisse de Paris d’Issy-les-Moulineaux, elle avait quatre-vingt-quatorze ans.



Si le XXe siècle n’avait pas connu le nazisme, Vichy, la Résistance, les lois antisémites et la nécessité vitale, absolue, d’échapper aux persécutions en changeant d’identité, Lucie Aubrac n’aurait jamais existé. Elle serait restée Lucie Bernard jusqu’au 14 décembre 1939, jour de ses noces avec Raymond Samuel, puis, comme ce fut le cas brièvement, elle se serait appelée Lucie Samuel. Monsieur et Madame Samuel. Elle, jeune communiste, fille de vignerons du Mâconnais, née en juin 1912, agrégée d’histoire, réputée « sévère » mais « brillante » (1). Lui, enfant de Vesoul, fils d’une famille juive polonaise, ingénieur des Ponts et Chaussées, licencié en droit à Paris et diplômé d’une université américaine. Seulement, ces époux-là au nom juif n’étaient pas libres de s’aimer. Et leurs vies se trouvaient menacées.

En plongeant dans la nuit noire de l’Occupation et en entrant dans la Résistance, Lucie et Raymond devinrent Aubrac. Ils le resteront pour jamais. En quelque sorte. Des héros ? Lucie se fâchait toujours en entendant ce mot. « Les héros, sont d’abord ceux qui sont morts. » Inlassable ferveur d’une certaine idée de la France et de l’engagement, toujours prête à bousculer la posture de l’icône. Car depuis la Libération, on dit « les Aubrac » et rien d’autre, comme si, par la simple évocation de ce nom mythifié par la France, on voulait aussi dire une présence commune et convoquer par ce nom une source inépuisable d’élévation, une urgence aussi, partout où l’homme est blessé. Célébrité ou pas, chez les Aubrac, on n’a jamais transigé avec les principes ni avec les engagements fondamentaux. Cette « règle », cette forme d’idéal humain, ce souci d’une liberté inaliénable, tout cela remonte loin.

Ils s’étaient rencontrés à Strasbourg en 1939, quelques mois avant leur mariage, et dès l’année suivante, à peine Raymond était-il fait prisonnier qu’elle l’aidait (déjà) à s’évader d’une prison de Sarrebourg (Moselle). À l’automne 1940, en zone libre, Lucie rencontra, à Clermont-Ferrand, le journaliste Emmanuel d’Astier de la Vigerie qui organisait un petit groupe clandestin, La dernière colonne, et faisait paraître un journal clandestin. Raymond et Lucie s’installèrent ensuite à Lyon, et, avec une pléiade de jeunes qui refusaient la bête immonde et la croix gammée, ils fondèrent le mouvement Libération-Sud et se lancèrent, tous à corps perdu, dans les premières actions de l’ombre. C’est de ces années-là que datent les coups d’éclat qui feront de leur patronyme l’un des symboles de la France debout.

 

entre passion et patience

Jusqu’en novembre 1943, Lucie Aubrac enseigne au lycée de jeunes filles Edgard-Quinet de la capitale des Gaules. À cette date, elle reçoit sa révocation en raison de ses engagements trop visibles contre l’occupant. Depuis novembre 1942, elle dirige en effet dans toute la région un corps franc. Rôle essentiel : les évasions. Celle de Raymond en personne fut la plus célèbre. Le 21 juin 1943, à Caluire, Raymond, sous le pseudonyme de François Vallet, est arrêté par les sbires de Klaus Barbie. Avec lui, Jean Moulin, chef du Conseil national de la Résistance (CNR), bientôt massacré, et une dizaine de résistants. Lucie, enceinte, n’a qu’une obsession : revoir Raymond, le sauver d’une mort certaine. Avec un mélange d’inconscience et de courage, elle se jette dans la gueule de la Gestapo pour le faire évader, en échafaudant un judicieux stratagème. Lors d’un audacieux coup de main durant un transfert de prisonniers, avec ingéniosité et sang-froid, les armes à la main, elle réussit à libérer son mari et treize autres résistants. Recherchés activement par la Gestapo, le couple gagne Londres le 8 février 1944, avec leur petit garçon, Jean-Pierre. Lucie accouche quatre jours plus tard d’une fille, Catherine.

À la Libération, Lucie Aubrac rejoignit son mari, nommé commissaire de la République (préfet) à Marseille, puis représenta le Mouvement de libération nationale à l’Assemblée consultative de Paris (2). Le retour à la vie « normale » est alors marqué au fer rouge : les affaires du monde leur importent plus que la glorification de ce qu’ils firent. Valeurs aux coeurs et aux tripes, intactes, le couple fit corps. À lui le recul, la mise à distance, le sang-froid pour balayer d’un revers de main les défroqués du Kremlin qui l’accusèrent d’avoir été un agent du KGB, et en voulaient pour preuve que Ho Chi Minh avait séjourné un temps dans le pavillon familial des Aubrac. À elle la repartie quand on lui suggérait que son engagement antinazi avait pu être dicté par sa sympathie avec le PCF, eux les compagnons de route : « Être communiste sous l’Occupation, est-ce que ça ne voulait pas dire d’abord qu’on se battait contre Hitler ! » (3). Lui, travailla aussi en Afrique et lutta contre la famine avec la FAO. Elle, féministe (« Sans les femmes, disait-elle, la Résistance ne pouvait rien faire »), reprit son métier d’enseignante. Et ne cessa plus, dès lors, de militer en faveur de la paix et de livrer, à travers de nombreuses conférences et dans d’innombrables classes, le témoignage de son engagement dans la Résistance. Il faut avoir vu une fois dans sa vie le lien quasi charnel qu’elle nouait avec les élèves, pour comprendre la générosité de la pédagogue et l’éloquence de son humanité, entre passion et patience.

« Madame conscience »

En 1997, le réalisateur Claude Berri porte à l’écran l’histoire du couple quand les cinéphiles, eux, continuent d’aduler (à juste titre) l’Armée des ombres, de Jean-Pierre Melville (1969), dont l’architecture fait directement référence aux propres souvenirs de Lucie. Un malheur n’arrive jamais seul. En avril 1998, après une polémique absolument indigne, les époux obtinrent que l’historien Gérard Chauvy et son éditeur Albin Michel soient condamnés pour « diffamation publique » après la publication d’un torchon, Aubrac, Lyon 1943, qui mettait en doute leur rôle dans la Résistance. Un pic d’émotion vite atténué par le retour à la dignité des faits. Alors, avec un infatigable enthousiasme, drôle ou grave, elle continuait de raconter, de se confesser aussi parfois (4), de commenter, de s’emporter, d’alerter sur l’état du monde, de s’indigner des inégalités galopantes. Avec les sans-papiers par exemple. Contre la résurgence d’idées glauques et fascisantes. Surtout contre la bêtise. Emmanuel d’Astier de la Vigerie l’avait d’ailleurs surnommée « Madame Conscience ». Et c’est peu dire. En mars 2004, avec plusieurs figures de la Résistance, comme Georges Séguy, Jean-Pierre Vernant, Maurice Kriegel-Valrimont, Germaine Tillion, Georges Guingouin, Lise London, etc., elle avait signé avec son mari un appel aux jeunes générations pour qu’ils réagissent devant la remise en cause du « socle des conquêtes sociales de la Libération ».

Le XXIe siècle, enfanté dans l’incertitude, était aussi le sien. Tout début 2007, elle appelait à « résister à l’ordre établi, au libéralisme et à une classe politique ayant le plus grand intérêt à ce que rien ne change ». Résister c’est réfléchir. Réfléchir c’est penser. Et penser c’est agir. À ceux qui prétendent définir l’« identité nationale » en dressant des barbelés, nous préférerons, toujours, « être avec » Lucie Aubrac, et continuer de parler de bien commun, de justice, d’égalité des droits et de cet imaginaire français dont on rêve qu’il reste universel. Il y a quelques années, elle déclarait : « Aubrac, aujourd’hui, ça sonne Résistance. Au fond, ça a peut-être été bénéfique, pour nous. Ça nous a obligés à nous engager, et dans le bon sens. Car le mot résister doit toujours se conjuguer au présent. »


 

(1) Simone Signoret, qui l’eut pour professeur, rappela souvent la figure de ce professeur « absolument fabuleux ».

(2) Elle fut candidate sur la liste de Waldeck Rochet aux législatives de novembre 1946, présentée en troisième position.

(3) Entretien avec Gilles Smadja

dans l’Humanité (février 1997).

(4) Grand officier de la Légion d’honneur, elle était l’auteur de plusieurs livres, parmi lesquels :

Ils partiront dans l’ivresse, (1984), Cette exigeante liberté, (1997),

la Résistance expliquée à mes petits enfants, (2000).

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 07:10

Jacques Chirac : allocution télévisée



Que retenir de l'allocution de Chirac hier soir ?


1 - Il aime la France et les Français

2 - Il ne briguera pas à un troisième mandat

3 - Tout va mieux (baisse chômage, de la délinquance...) (on y crois...)

4 - Il a ouvertement pas soutenu Sarkozy (pour le moment)



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8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 11:34
Article de Jean-Paul Piérot paru dans l'Humanité.


En ces temps où les abominations semblent jouir d’une immunité préélectorale, les propos tenus par Raymond Barre (ancien Premier ministre de Gisacrd entre 1976 et 1981) sur les ondes publiques ne sont pas passés totalement inaperçus.

Plusieurs associations et diverses personnalités se sont émues d’entendre un ancien premier ministre, ex-maire de Lyon, rendre un hommage appuyé à Maurice Papon et exprimer sa sympathie à Bruno Gollnisch.

Mais on notera l’assourdissant silence des deux candidats politiquement proches de l'ancien chef du gouvernement.

Nicolas Sarkozy ne trouve-t-il rien à redire quand l’ancien haut fonctionnaire vichyste, condamné pour complicité de crimes contre l’humanité pour la déportation des familles juives de la Gironde, est gratifié du titre de « grand commis de l’État très courageux ».

François Bayrou considère-t-il comme supportable qu’un centriste juge que Papon n’avait pas à démissionner de ses responsabilités à la préfecture de Bordeaux ? « On démissionne quand il s’agit vraiment d’un intérêt national majeur », a osé déclarer Barre. Envoyer des enfants à la mort relevait-il du subalterne ? Comme, pour Le Pen, les chambres à gaz sont un « détail ».

Le pedigree d’un pourvoyeur des camps ne fut pas, il est vrai, un obstacle à son entrée comme ministre du Budget dans le gouvernement de Raymond Barre, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Papon avait beau avoir ajouté à ses états de service, comme préfet de police, les Algériens noyés dans la Seine le 17 octobre 1961 et la répression meurtrière du métro Charonne, la droite RPR-centristes ne fut pas trop regardante.

Elle ne l’a pas été davantage plus récemment lorsque Charles Millon scella, à Lyon, un pacte avec le FN pour tenter de conserver la présidence de la région. Aujourd’hui, quand Barre déclare que le négationniste Gollnisch est « un homme bien » et quand il parle d’un « lobby juif capable de monter des opérations indignes », Bayrou et Sarkozy regardent ailleurs.


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A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr