Selon le texte final, "ces listes en ouvrant un autre choix à gauche que celui porté par le PS ou Europe-Ecologie, visent à lever une dynamique de rassemblement et de victoire à gauche sur des choix clairs" alors que le NPA "persiste à refuser la nécessité de travailler à des majorités de gauche".

Il s'agit donc de poursuivre l'alliance avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et la Gauche unitaire de Christian Picquet (ex-NPA) au sein du Front de gauche créé avec succès pour les européennes (6,5% contre 4,9% au NPA d'Olivier Besancenot), et d'ouvrir le Front à de "nouvelles forces" issues notamment du mouvement syndical, social ou associatif.

Cette stratégie doit désormais être discutée région par région, conformément aux statuts du PCF. En effet, des accords locaux avec le PS dès le premier tour pourraient donc se dégager, le PCF comptant 185 conseillers régionaux sortants dans les 18 exécutifs régionaux gérés avec les socialistes.

Le NPA ne sembant visiblement pas souhaiter de fusion avec certaines futurs listes PS et des Verts au second tour, le Front de gauche a de grandes chances de ne pas s'élargir d'avantage. Reste maintenant à savoir si le PCF va se mettre d'accord avec le PS dès le premier tour dans certaines régions. Bref à suivre ...

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Le NPA d’Olivier Besancenot est désormait talonné par le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages sur les européennes.

Selon le dernier sondage Ifop datant du 11 mai, le NPA est crédité de 7%, juste devant l’alliance PCF-Parti de Gauche qui engrange un point à 6,5% (contre 5,5% en avril). Situé autour de 9% - 10% en février, le NPA semble marquer le pas, au profit des listes du Front de gauche.

Le vote Front de gauche, que le NPA a refusé de rejoindre sous prétexte qu’il se rapprocherait du PS dès les régionales (2010), peut être perçu comme “moins dangereux” et pas uniquement dans la contestation comme l’est le parti d’Olivier Besancenot qui refuse tout compromis et alliances, ce qui implique qu’il n’a pas la possibilité de faire appliquer certaines de ses idées en restant isolé.

Le Front de gauche, travaille beaucoup plus les contenus de politique alternative au plan européen et national offrant ainsi la perspective d’une recomposition politique à gauche, ce qui peut en fait un vote utile pour les personnes de gauche ne se retrouvant pas dans le PS.

Nombreux sont ceux qui ont vu dans le refus du NPA d’intégrer le Front de gauche une grossière erreur. Ainsi Christian Picquet, figure minoritaire de l’ex-LCR, avait rejoint en mars les amis de Marie-George Buffet (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (PG).

Des militants anticapitalistes qui viennent de fonder un courant au NPA avec comme objectif l’unité de la gauche de la gauche. Pour Yann Cochin, un des fondateurs du courant, le fait que le NPA n’ait pas rallié le Front de gauche est un “péché de jeunesse” d’un parti qui “a la tentation de se compter”, fort de la popularité de son leader. Pour ce syndicaliste, “il y a deux dynamiques à la gauche de la gauche : le NPA et le Front de gauche. L’ensemble des salariés ont tout à gagner que ces deux dynamiques se retrouvent”.

Une chose semble sur, le score du Front de gauche et du NPA réuni obtiendra entre 12 et 15 % le soir du 7 juin. Score qui aurait permis de compter plus de députés européen pour cette gauche qui refuse la politique de la droite et des sociaux-démocrates.

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