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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 07:01

Le Réseau "Sortir du nucléaire" accuse M.Sarkozy de se livrer à un "troc nucléaire" injustifiable en proposant au dictateur libyen Kadhafi de la technologie nucléaire en échange des infirmières bulgares.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" ne commentera pas le fait que le Président français s’attribue le mérite des efforts de l’Union européenne pour faire libérer les infirmières bulgares, par contre il dénonce avec la plus grande vigueur la "monnaie d’échange" utilisée par les Sarkozy - l’épouse du chef d’Etat étant son "pion avancé" en Libye - pour arriver à leurs fins.

Promouvoir le nucléaire, et tenter d’étendre cette technologie sur la planète, est de façon générale une très mauvaise chose pour l’environnement. Mais fournir de la technologie nucléaire à un dictateur est encore plus irresponsable.

Certes, MM Sarkozy et Kadhafi parlent de "nucléaire civil", mais l’expérience et l’actualité (par exemple en Corée ou en Iran) montrent que nucléaire civil et militaire sont intimement liés.

Certes, M Kadhafi a officiellement renoncé à un programme nucléaire militaire, mais ce dictateur est un habitué des revirements brutaux et des pratiques dissimulatoires.

Par ailleurs, il est fort curieux que la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner, chargée du dossier des infirmières bulgares, ait exprimé le 13 juillet son "agacement" devant le forcing de M Sarkozy, avant de se déclarer 6 jours plus tard "d’accord sur tout" avec M. Sarkozy. Ce dernier attribue une telle importance aux infirmières bulgares que le seul "humanisme" du Président français semble une explication un peu courte.

Alors que M Sarkozy travaille en coulisse à la constitution d’un trust nucléaire regroupant Areva, Alstom et Bouygues, on ne peut que se souvenir qu’un des amis proches du Président français n’est autre que Martin Bouygues. Et ne peut que penser que ce dernier serait certainement heureux... de construire des centrales nucléaires en Libye.

L’industrie nucléaire est globalement en déclin sur la planète (le nombre de réacteurs qui vont fermer dans les 20 ans est nettement supérieur au nombre de projets de nouveaux réacteurs), mais il apparait que c’est principalement dans les régimes fort peu démocratiques que des projets de relance du nucléaire apparaissent (Chine, Russie, Libye, Algérie, Egypte, Biélorussie, etc).

Il est inacceptable que la France fournisse de la technologie nucléaire à ces pays.

http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=293

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commentaires

M
Enfin, un petit dernier pour finir, écrit de la plume d'Amine Lotfi, pour le quotidien algérois El-Watan : "Tout près du chéquier libyen""En accueillant le chef de l'Etat lybien, la France ne fait que profiter de son retour en grâce diplomatique...et de ses milliards de dollars. Le dirigeant lybien entame, à partir du 10 décembre, une visite officielle de cinq jours en France. Cette visite - dont Paris escompte de substantielles retombées financières - soulève une vague de violentes protestations de la part de l'opposition parlementaire et des organisations des droits de l'homme, qui jugent le colonel Kadhafi indésirable. Les autorités françaises ne semblent nullement embarrassées pour autant par ce vacarme politico-médiatique qui ne devrait pas compromettre la signature de gros contrats avec Tripoli. Le président français, Nicolas Sarkozy, s'est d'ailleurs montré pragmatique en assurant à son invité, lors du tout récent sommet Union européenne-Afrique à Lisbonne, qu'il était le bienvenu. Le colonel Kadhafi se rendra donc à Paris - selon une formule désormais consacrée - "en ami", c'est-à-dire en n'en pensant pas moins, car il est parfaitement informé des tirs croisés dont il fait l'objet.Pour lui aussi, le ton est au réalisme et à la conclusion de contrats qui amélioreront l'image de la Libye sur la scène internationale. Et, de fait, l'heure n'est plus où le colonel Kadhafi était voué aux gémonies tant par l'Europe que par l'Amérique, prêtes désormais à commercer avec une Libye revenue en grâce depuis qu'elle a affirmé qu'elle renonçait à développer des armes de destruction massive, en 2003, et qu'elle a dédommagé les victimes des attentats au-dessus du Niger, en 1989, et de Lockerbie (Ecosse), en 1998, qui avaient frappé des avions civils. Depuis cette date, le colonel Kadhafi a reçu la quasi-onction du président Bush lui-même et il est redevenu parfaitement fréquentable pour l'ensemble des capitales, dans un contexte où le réalisme économique prime sur bien d'autres considérations.Le président français avait d'ailleurs souligné, à Lisbonne, qu'il encouragerait "le retour à la respaectabilité internationale" du colonel Kadhafi. Le rapprochement entre Paris et Tripoli avait connu un temps fort, cet été, lors de l'épisode de la libération des infirmières bulgares détenues en Libye. En contrepartie du geste du colonel Kadhafi, Paris aurait pris un certain nombre d'engagements, en particulier dans le domaine du nucléaire civil. La France est désireuse d'exporter sa nouvelle génération de réacteurs et de vendre dans le monde ses nouvelles technologies. Mais l'un des objectifs de la visite du dirigeant libyen en France concernerait des contrats d'armement et plus particulièrement d'avions de chasse Rafale, que l'industrie aéronautique française peine à placer. La Libye serait l'un des rares pays, pour ne pas dire le seul, à acquérir ce matériel de combat, qui fera son apparition dans une région qui a bien d'autres priorités. A cet égard, la visite du colonel Kadhafi est déjà tout bénéfice pour la France et son industrie militaire. Même s'il est peu probable que le dirigeant libyen ait droit, en retour, à des bains de foule sur les Champs-Elysées."
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M
Et en voici un autre, un peu plus long, écrit par Joseph Hanimann pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung : "Kadhafi scelle la fin des intellectuels""On savait depuis longtemps que, même en France, les protestations d’intellectuels ont perdu de leur impact. On vient d’en avoir la confirmation. Au beau milieu du tollé suscité par la visite d’Etat de l’autocrate libyen Kadhafi, Bernard Kouchner a eu une phrase lourde de sens. Le temps est venu des négociations politiques, a-t-il déclaré, où les principes moraux n’incarnent qu’une demi-vérité. Realpolitik ? Non : pour le ministre que la politique étrangère sans scrupule de Sarkozy rend de plus en plus nerveux, l’autre demi-vérité est celle des résultats concrets - libération des infirmières bulgares en été, visite d’Etat en automne. Il faut regarder vers l’avant. Donc, oui, realpolitik.Avec cette visite de Kadhafi, Sarkozy met à rude épreuve la conscience et l’intégrité morale de ses partisans issus des rangs intellectuels. Des personnalités qui n’ont jamais penché en sa faveur et qui, face à ses réussites concrètes de ces dernières semaines, ne pipaient plus mot recommencent soudain à donner de la voix. "Dans le pays des droits de l’homme, il y a là quelque chose qui ne passe pas", déclare Bernard-Henri Lévy : "On n’invite pas en visite d’Etat un grand terroriste ou un preneur d’otages international."Ce n’est pas le fait que l’on reçoive un dictateur qui serait scandaleux, mais la manière de le faire, "avec la pompe protocolaire et de surcroît pour la journée internationale des droits de l’homme", s’insurge Pascal Bruckner. On ne trouverait là que peu de traces de la rupture annoncée avec l’ancien cynisme d’Etat. Faut-il donc reprendre les appels à la protestation ? "Plus que jamais", assure Bruckner, "plus on crie fort, plus on a de chance d’être entendu, y compris par Sarkozy."La pilule est dure à avaler pour ceux qui avaient soutenu le candidat Sarkozy, tel André Glucksmann. Jamais on ne les a aussi peu entendus. L’empressement du président français à féliciter Vladimir Poutine pour sa victoire aux élections parlementaires russes a déjà été une "déception" pour le philosophe. Aujourd’hui, il juge désastreux que Kadhafi se voie offrir une tribune politique à l’Elysée et à l’Assemblée nationale. Les intellectuels français tels Glucksmann étaient habitués à voir réagir les hommes politiques à leurs protestations. Le mépris et la suffisance de Sarkozy bousculent leurs vieux schémas.Toutefois, les protestations les plus violentes contre la visite d’Etat du dirigeant libyen ne sont pas venues des cercles d’intellectuels mais du gouvernement lui-même. Le commentaire sans ambiguïté de la secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, Rama Yade, pour qui la France "n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang et de ses forfaits", a largement été repris par les opposants à cette visite. C’est là qu’apparaît la véritable "rupture" du nouveau président. Son gouvernement ne détermine pas seulement la politique du pays, il fournit en prime la critique. La realpolitik à laquelle Sarkozy initie les vieux idéalistes et ses nouveaux alliés ne se déploie pas dans la discrétion feutrée des salons gouvernementaux mais dans les médias, où les intellectuels étaient autrefois chez eux. Le problème est que cette conduite nuit autant à la crédibilité des intellectuels qu’à celle du président."
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M
En parlant de la visite de cinq jours du nouveau grand ami de la France, voici un court extrait d’un article signé Massimo Nava pour le Corriere della Sera :"Au lendemain de son élection, Nicolas Sarkozy avait promis que la France serait "du côté des opprimés du monde" ; or il a été le premier chef d’Etat à féliciter Vladimir Poutine pour la victoire de Russie unie aux législatives. En visite à Pékin, le président français, faisant allusion à Taïwan et au Tibet, a rappelé qu’"il n’y a qu’une seule Chine". Préoccupé, comme on peut le comprendre, par le sort d’Ingrid Betancourt, il a reçu avec les honneurs le président du Venezuela, Hugo Chavez. Reconnaissant pour la libération des infirmières bulgares, il a chaleureusement accueilli le leader lybien Muammar Kadhafi. Aux naïfs et aux idéalistes on répondra que cette logique de politique étrangère incarnée aujourd’hui par Nicolas Sarkozy a pour nom realpolitik. On peut protester haut et fort quant au sort fait à la Tchétchénie, mais c’est de Russie que proviennent gaz et pétrole. On peut être solidaire des moines birmans, mais leur avenir dépend de la Chine et de l’Inde, les nouveaux géants de la planète. C’est ce qu’a si bien compris Nicolas Sarkozy."
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M
Les meilleures preuves que le nouvel ami de la France est un authentique cinglé sont celles qui sont écrites noir sur blanc dans son livre (le Livre vert, 1976), qui est censé incarner la "troisième voie" entre communisme et capitalisme mais qui n'est en fait qu'un ramassis d'âneries (que l'on trouve entre quelques rares évidences) toutes plus hallunicantes les unes que les autres. Morceaux choisis... Ames sensibles s'abstenir.- "L'étape finale sera atteinte lorsque la société socialiste nouvelle parviendra au stade de la disparition du profit et de la monnaie"- "Car les sentiments, les goûts et les humeurs des aïeux et des pères modèlent ceux des fils et des petits-fils. [...] Ces sentiments ont une influence physique sur les cellules du corps et sur leurs gènes, dont les adaptations se transmettent héréditairement."- "Le Livre vert présente la solution définitive au problème de l'appareil de gouvernement, il indique aux peuples le moyen de passer de l'ère de la dictature à celle de la démocratie véritable."- "Parce qu'elle est femelle, la femme subit naturellement une menstruation périodique. Lorsqu'elle n'a pas de flux menstruel, la femme est enceinte."- "Cette beauté [de la femme] est comme les corolles destinées à attirer le pollen et à produire la semence."- "La plupart des sanctions religieuses matérielles sont renvoyées au jour du Jugement dernier."- "Les noirs règneront sur le monde."- "Le parti est la tribu des temps modernes... C'est la secte."- "Qu'un comité ou un Parlement légifère pour la société, cela est injuste et antidémocratique."- "49 % des électeurs sont gouvernés par un système qu'ils n'ont pas choisi et qui, au contraire, leur a été imposé. Et cela c'est la dictature [...]. Il ne reste au peuple que cette apparence de démocratie qu'illustrent les longues files d'électeurs venant déposer dans l'urne leur bulletin de vote."- "Séparer les enfants de leurs mères et les entasser dans des crèches, c'est les assimiler à des poussins, car les crèches sont semblables à ces élevages de volailles où l'on entasse des poussins après l'éclosion des oeufs.Les élever dans des poulaillers ressemblant à des usines est donc contraire à leur croissance naturelle. D'ailleurs leur chair rappelle davantage la viande chimique que la viande naturelle. La chair qui provient des élevages industrialisés n'a aucun goût, ni aucune valeur nutritive."- "La presse est un moyen d'expression de la société, et non le moyen d'expression d'une personne physique ou morale. Logiquement, et démocratiquement, elle ne peut donc être la propriété ni de l'une, ni de l'autre."- "En tant qu'activité sociale, le sport doit être au bénéfice des masses, comme le pouvoir, la richesse et les armes doivent être dans les mains du peuple."- "Comme l'instinct de groupe est la condition de perpétuité des espèces du règne animal, le nationalisme est la raison de survie des nations."- "Telle est la démocratie véritable du point de vue théorique, mais dans la pratique, ce sont toujours les plus forts qui gouvernent."- "Les peuples bédoins sont très sérieux et très travailleurs et ne prennent aucun intérêt au théâtre ni aux spectateurs. Menant une vie très austère, ils n'ont que dérision pour les faux-semblants."- "La femelle est la maîtresse de maison car tel est le statut convenable et nécessaire de celle qui subit l'affaiblissement menstruel."- "Ceux qui façonnent eux-mêmes la vie n'ont pas besoin de l'imaginer à travers le jeu des acteurs de théâtre ou de cinéma."- "Le savoir est, pour tout être humain, un droit naturel dont personne, sous aucun prétexte, ne peut le priver, sauf si l'intéressé a commis un acte justifiant qu'on le prive de ce droit."- "La règle veut que chaque nation ait sa religion : c'est le contraire qui est anormal. De cette anomalie naît une situation malsaine, origine de graves différends au sein de la communauté nationale."Liste non exhaustive...
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J
Malheureusement, il n'est pas a son coup d'essai en terme de manipulationshttp://www.historia-nostra.com/index.php?option=com_content&task=view&id=624&Itemid=60
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M
Hello  ;-)Croisade anti-présidentielle?  (sourire)Concerant le nucléaire en France, par quoi remplace-t-on la production de 80%  de l'électricité produite par les centrales?Pour notre industrie, peut-on se lamenter qu'elle ait remporté des marchés au détriment des concurrents étrangers?Subsite les risques inérants au nucléaire. D'autres périls nous guettent, plus préoccupants, et ce dans l'immédiat...Bien à toi, à bientôt...
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A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr