Article de Allan Bertu paru dans l'Humanité
La droite voudrait nous faire croire que les salariés bénéficiant de régimes spéciaux sont des privilégiés et sont la cause du déficit des retraites, c’est faux ! La plupart des caisses qui ont un régime spécial sont bénéficiaires et elles reversent par solidarité à des caisses qui ne le sont pas. Ces caisses représentent 5 % de l’ensemble des retraites. Il paraît donc évident que ce n’est pas en les supprimant que l’on va pouvoir agir sur le déficit global de l’assurance vieillesse, ou que l’on va accroître le pouvoir d’achat des retraités.
La réforme des régimes spéciaux est au centre de la bataille de la droite pour faire reculer l’ensemble de nos droits. Pour la justifier, elle invoque « la justice sociale », alors que ce n’est que de la régression sociale ! De plus, cette réforme médiatique sert à en cacher d’autres : casse des services publics, abandon du fret SNCF et fermetures de gares, vente d’une partie d’EDF et privatisation du parc nucléaire, mise en place de franchises médicales et du contrat de travail unique, autonomie des universités, etc. C’est le service public, le bien commun de ceux qui n’ont rien, qui est attaqué. Ces réformes sont dangereuses avec des conséquences sociales et environnementales néfastes pour toute la société.
Pendant que le gouvernement multiplie les cadeaux fiscaux aux plus riches (15 milliards d’euros pendant l’été avec le « paquet fiscal »), il tente de détourner l’attention vers les cheminots et agents du service public. Il tente de diviser les classes populaires pour nous empêcher de nous unir. C’est pourtant bien les patrons et les actionnaires du CAC 40 les vrais privilégiés. Leurs fortunes ne cessent d’augmenter grâce à la politique de casse sociale de la droite depuis 2002. Ce sont eux et personne d’autre les responsables de la situation sociale des Français.