La Journée mondiale de lutte contre l’homophobie est organisée chaque année le 17 mai depuis 2005, car c'est le 17 mai 1990 que l'Organisation Mondiale de la Santé a supprimé l'homosexualité de la liste des maladies mentales.
Ainsi, après la femme (8 mars), le souvenir de la déportation (24 avril), l'Europe (9 mai), l'esclavage (10 mai) puis plus tard la lutte contre le tabac (31 mai), la Journée contre l'homophobie a donc lieu le 17 mai et fait donc partie des 12 journées officiellement inscrites dans le calendrier français.
A l’occasion de celle-ci, le sénateur socialiste robert Badinter, ancien Garde des Sceaux, a appelé à "l'abolition universelle du crime et du délit d'homosexualité" au cours d'une conférence de presse organisée à l'assemblée nationale à cette occasion.
Sur les 189 Etats des Nations unies, 74 pénalisaient encore l'homosexualité.
La peine peut aller jusqu'à la peine de mort dans 9 Etats. Elle est de 10 ans de prison et plus dans 24 Etats, et de 1 à 10 ans dans 41 Etats. "C'est la forme la plus abominable de la discrimination. La première des croisades devrait être celle de l'abolition universelle du crime ou du délit d'homosexualité. Ce n'est pas trop demander en 2006!", s'est exclamé l’ancien ministre de François Mitterrand, artisan de l'abolition de la peine de mort en France en 1981.
Rappelons nous récemment en France, cet personne homosexuel, brûlé vif en janvier 2004, pour simple motif d’être homo.
Quels sont les principales formes d'homophobie en France ?
Dans Le Monde, Daniel Borrillo (juriste et maître de conférences à l'université Paris-X-Nanterre) :
"Il y a trois grandes formes d'homophobie : une homophobie religieuse, qui provient de trois grandes formes de monothéisme, l'islam, le judaïsme et le catholicisme ; une homophobie clinique, qui consiste à considérer l'homosexualité comme un problème de développement psychique de l'enfant ; et une homophobie libérale, qui consiste à tolérer les homosexuels, mais exclusivement dans l'espace privé. C'est la tolérance de l'homosexualité dans le placard..."