Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 04:54



D'après l'article de Mairice Ulrich paru dans l'Humanité


En déclarant à son arrivée en Afrique que l’usage du préservatif aggraverait la pandémie du Sida, le pape renoue avec les pires heures de l’église et un obscurantisme faisant bon marché de la vie des Africains.
Selon Benoît XVI, non seulement le préservatif n'est pas efficace contre le sida, mais il aggrave la situation.

« Consternation », pour la ministre belge de la Santé aussitôt à la suite des propos du pape sur l’usage du préservatif pour la prévention du sida à son arrivée en Afrique.
Pendant que l’on attendait encore, vingt-quatre heures après, les réactions de Roselyne Bachelot, ceux de son homologue Laurette Onkelinx condamnent cette « stupéfiante » déclaration sans appel qui pourrait « anéantir des années de prévention et de sensibilisation et mettre en danger de nombreuses vies humaines ».
Pour Rebecca Hodes de la Campagne pour le traitement en Afrique du Sud, cela signifie que « le dogme religieux est plus important que la vie des Africains ».
Pour Marie-George Buffet, présidente du Groupe d’études sida à l’Assemblée, ces déclarations « irresponsables et criminelles » sont « insupportables ». Les réactions se sont multipliées hier dans le monde et en France, dont celle d’Alain Juppé, « ce pape commence à poser problème ». Les Affaires étrangères ont exprimé de « vives inquiétudes ».

En arrivant dans un continent où 22 millions de personnes sont atteintes, heurtant de front la pratique même des associations engagées dans la prévention sur le terrain, Benoît XVI vient de plus de renouer avec les pires heures de l’histoire de l’Église. Car il ne s’agit plus pour lui de condamner, en se couvrant du respect de la vie et de la procréation, l’usage du préservatif. Il s’agit d’asséner, face à tout un continent et au monde le dogme contre la science comme il le fut contre Galilée ou comme il l’est contre Darwin pour certains milieux ultra-conservateurs aux États-Unis. 

Cette nouvelle sortie devrait encore approfondir le trouble dans l’église catholique et dans le monde, urbi et orbi, et que soulignaient à leur manière les plus grands quotidiens italiens voici quelques jours en titrant sur « la solitude du pape ». Dernière affaire avant celle-ci, celle de l’excommunication au Brésil de la mère d’une fillette de neuf ans ayant avorté de jumeaux à la suite d’un viol, prononcée par l’archevêque de Recife.

La conférence nationale des évêques du Brésil l’a désavoué la semaine passée, prenant ainsi ses distances avec le Vatican même qui avait justifié cette excommunication et celle de tout le corps médical concerné.

Levée d’excommunication en revanche pour les évêques intégristes dont le négationniste Richard Williamson. 


Avec cette incroyable déclaration sur le sida, Benoît XVI vient de franchir un nouveau cap. Jusqu’où et à quelles fins ?



Partager cet article
Repost0

commentaires

C
<br /> Le pape a scientifiquement raison !<br /> <br /> vendredi 3 avril 2009, <br /> <br /> <br /> <br /> Du directeur du Projet de recherche sur la prévention du sida à l’université de Harvard aux Etats-Unis, Edward C. Green :<br /> lepost.fr<br /> "Le Pape a raison. Ou pour répondre plus précisément : les meilleures données dont nous disposons confirment les propos du Pape. Il existe une relation systématique, mise en évidence par nos meilleures enquêtes, y compris celles menées par l’organisme “Demographic Health Surveys” financé par les Etats-Unis, entre l’accès facilité aux préservatifs et leur usage plus fréquent et des taux d’infection par le virus du sida plus élevés, et non plus faibles. Cela pourrait être dû en partie au phénomène connu sous le nom de “compensation du risque”, ce qui veut dire que lorsque l’on a recours à une “technologie” de réduction du risque comme le préservatif, l’on perd souvent le bénéfice lié à la réduction du risque par une “compensation” qui consiste à prendre davantage de risques qu’on ne le ferait en l’absence de technologie de réduction du risque."<br /> Autrement dit, le recours au préservatif encourage à adopter des conduites à risques.<br /> source : National Review Online - nationalreview.com<br /> <br /> Un spécialiste américain du VIH et du préservatif soutient les positions de Benoît XVI <br /> <br /> vendredi 3 avril 2009, <br /> <br /> <br /> <br /> 25 mars 2009<br /> Edward C. Green est un des plus renommés chercheurs en matière de VIH (le virus du SIDA) au monde. Il dirige, à l’université d’Harvard, le « Projet de prévention et de recherche sur le SIDA ». Christianity Today, un magazine évangélique américain, l’a interrogé (source) le 20 mars dernier sur la polémique née des propos du Saint Père.<br /> Question : « Est-ce qu’on critique injustement Benoît XVI pour ses commentaires sur le VIH et les préservatifs ? »<br /> Réponse : « C’est dur pour un progressiste comme moi de l’admettre, mais oui, c’est injuste parce qu’en fait les preuves les mieux établies viennent en soutien à ses commentaires – au moins ses commentaires principaux, ceux que j’ai lus ».<br /> Cela se passe de commentaires…<br /> J’en ferai toutefois un, légèrement “hors sujet”.<br /> On dénonce, à l’envie, la supposée richesse du Vatican. Saviez-vous que le budget de fonctionnement de la Harvard University est cinq fois plus important que celui du Saint Siège ?<br /> americatho.over-blog.com<br /> <br />
Répondre
C
Bien entendu vous prenez pour parole d'évangile le compte-rendu fait par les journaliste.Vous auriez intérêt à lire ce qu'a exactement dit Benoît XVI.Et ce que les autorités des pays africains qui ont le mieux réussi à limiter la croissance de la prévalence du sida ont fait avec les églises.
Répondre
C
Bien entendu vous prenez pour parole d'évangile le compte-rendu fait par les journaliste.Vous auriez intérêt à lire ce qu'a exactement dit Benoît XVI.Et ce que les autorités des pays africains qui ont le mieux réussi à limiter la croissance de la prévalence du sida ont fait avec les églises.
Répondre
C
@présent,             Votre commentaire est audacieux, et c'est tant mieux! Parce que quand les média prennent parti, c'est la roulette russe! Info ou désinfo... Peu importe, puisque les élans populaires français sont toujours sur les starting blocks...Merci en tout cas pour avoir oser contrer LA contre-vérité médiatique par le post d'un témoignage scientifique. (Surtout que les propos colportés ont été tronqués, puis, déformés, ce dont les traductions se passeraient sûrement!) Accessoirement, les média ont trop souvent omis de dire que BENOIT XVI avait aussi demandé à ce que les traitements médicaux soient gratuits pour les populations africaines démunies, et que les laboratoires des pays occidentaux pouvaient contribuer véritablement contribuer à cette solidarité dans leurs recherches pour un vaccin fiable. Ah! Oui! Mais ça... On en parle pas... Tient donc!?! La petite histoire qui deviendra grande...Clô! 
Répondre
C
@présent,             Votre commentaire est audacieux, et c'est tant mieux! Parce que quand les média prennent parti, c'est la roulette russe! Info ou désinfo... Peu importe, puisque les élans populaires français sont toujours sur les starting blocks...Merci en tout cas pour avoir oser contrer LA contre-vérité médiatique par le post d'un témoignage scientifique. (Surtout que les propos colportés ont été tronqués, puis, déformés, ce dont les traductions se passeraient sûrement!) Accessoirement, les média ont trop souvent omis de dire que BENOIT XVI avait aussi demandé à ce que les traitements médicaux soient gratuits pour les populations africaines démunies, et que les laboratoires des pays occidentaux pouvaient contribuer véritablement contribuer à cette solidarité dans leurs recherches pour un vaccin fiable. Ah! Oui! Mais ça... On en parle pas... Tient donc!?! La petite histoire qui deviendra grande...Clô! 
Répondre
J
Préservatif : un scientifique de haut niveau confirme les propos de Benoît XVI<br /> Ce n'est pas a grosse presse qui évoquera les faits justifiant les propos de Benoît XVI. Et surtout pas les déclarations du directeur du Projet de recherche sur la prévention du sida à la prestigieuse université de Harvard aux Etats-Unis. Edward C. Green a jeté un véritable pavé dans la mare du trompeur consensus médiatique mondial. Mais il n’y aura pas d’onde de choc : les mêmes médias mondiaux s’intéressent à tout, sauf à la réalité.Interrogé par la National Review Online, Edward Green a répondu : « Le Pape a raison. Ou pour répondre plus précisément : les meilleures données dont nous disposons confirment les propos du Pape. »Il fait clairement état d’une corrélation entre la progression de la séropositivité et de l’accès facilité aux préservatifs qui devraient conduire les commentateurs à exercer leur indignation en sens inverse, à l’encontre des promoteurs d’une fausse solution qui est scientifiquement associée à plus de malades, plus de misère, plus de morts, plus d’enfants frappées par la tragédie.<br /> « Il existe une relation systématique, mise en évidence par nos meilleures enquêtes, y compris celles menées par l’organisme “Demographic Health Surveys” financé par les Etats-Unis, entre l’accès facilité aux préservatifs et leur usage plus fréquent et des taux d’infection par le virus du sida plus élevés, et non plus faibles. Cela pourrait être dû en partie au phénomène connu sous le nom de “compensation du risque”, ce qui veut dire que lorsque l’on a recours à une “technologie” de réduction du risque comme le préservatif, l’on perd souvent le bénéfice lié à la réduction du risque par une “compensation” qui consiste à prendre davantage de risques qu’on ne le ferait en l’absence de technologie de réduction du risque. »<br /> Autrement dit, le recours au préservatif permet certes de réduire le risque de contamination – mais non de l’annuler – mais encourage à adopter des conduites à risques qui aboutissent à davantage de contaminations.Un livre d’Edward Green présenté sur le site de son unité de recherche, tirant les leçons de l’expérience de la lutte contre le sida dans les pays en voie de développement, explique :<br /> « Les solutions avant tout médicales financées par les plus grands donateurs n’ont eu que peu d’impact en Afrique, le continent le plus durement touché par le sida. Au contraire, des programmes relativement simples, peu onéreux, visant à changer les comportements – en mettant l’accent sur la progression de la monogamie et sur le recul des premières relations sexuelles chez les jeunes – ont permis les plus grandes avancées dans la lutte contre le sida et la prévention de son extension. »<br /> Source : Présent du 21 mars 2009
Répondre

A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr