26 mars 2009
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L’ADPA (association des directeurs de maison de retraite) dénonçe une baisse des aides publiques destinées aux établissements. Cette diminution va entrainer selon lui des suppressions de postes dans 500 maisons de retraites.
Pascal Champvert, président de l’ADPA, regrette "l’incohérence" de l’Etat "qui dit soutenir les professionnels et prévoit des baisses de moyens".
L’ADPA est aujourd’hui "en colère contre les pouvoirs publics", qui viennent de décider la diminution des moyens dans 80% des établissements et services à domicile, faute de revalorisation des budgets.
Mais il y a encore pire. Selon Pascal Champvert, "on planifie la diminution du nombre de personnels sur les six prochaines années" dans à peu près 500 établissements. Un choix "scandaleux à un moment où tous les rapports officiels dénoncent le manque de personnel dans les établissements, dans les services à domicile".
La secrétaire d’Etat à la Solidarité, Valérie Létard, a pourtant annoncé le déblocage de 50 millions d’euros afin de financer trois maisons de retraites supplémentaires par région.
Un "pur effet d’annonce", selon Pascal Champvert : "ces cinquante millions censés s’insérer dans le plan de relance ne sont que la reprise de crédits déjà existants" . Ils sont gelés dans la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et n’ont encore jamais été débloqués.
L’objectif est éthique et économique. Ces secteurs concernent "des créations d’emploi qui ne seront pas délocalisables". Mais l’heure n’est plus aux espoirs. "Incontestablement il y a eu une prise de conscience" après la terrible canicule de 2003 où environ 20.000 personnes âgés étaient mortes... "Malheureusement, depuis, les conséquences n’ont pas été tirées du drame".
Ecouter le dossier du jour sur les baisses des aides publiques aux maisons de retraite (3'45") |
Pascal Champvert, interrogé par Gilbert Chevallier (3'19") |