30.000 postes d'auxiliaires et d'emplois de vie scolaire (AVS et EVS). se sont terminé en juin 2009. 5000 ont été provisoirement maintenu et 25.000 ont été remplacés par de nouvelles personnes sans expérience pour aider des enfants handicapés dans les classes.
C'est quoi un AVS et un EVS ?
C'est la loi du 11 février 2005 sur le handicap qui a créé la fonction d'AVS. Objectif, favoriser l'accueil des enfants handicapés dans le milieu scolaire classique. Une aide pour prendre des notes, pour faire les exercices en classe. Autant d'éléments qui se conjuguent à l'infini, en fonction de la personnalité et de la pathologie de l'élève.
Les AVS sont embauchés par le biais de contrats à durée déterminée de 6 à 9 mois renouvelables jusqu'à six ans.
Les emplois de vie scolaire (EVS) ont la même fonction que les AVS mais sont demandeurs d'emplois de longue de durée (plus de 2 ans), ou âgés (plus de 50 ans) ou bénéficiaires des minima sociaux.
AVS / EVS et les enfants : réalité du terrain et conséquence
Voilà la réalité du quotidien de l'accompagnement des enfants en handicapés :
Les EVS et AVS qui sont dans les classes et accompagnent ces élèves en grande difficulté, sont un atout précieux pour les élèves et les enseignants qui n'ont aucune formation dans le champs spécifique du handicap dans leur parcours classique d'études et qui risque de se retrouver en échec face à ces élèves.
En effet, la prise en charge d'un enfant autiste, trisomique, déficient intelectuel ... est totalement différente selon l'enfant et le handicap.
Les EVS et AVS sont recrutées en contrat précaire (au mieux 24 heures par semaine et 750 euros net par mois) et sont remerciés au plus tard au bout de six ans de bons et loyaux services. L'Etat préfèrant recruter pour les remplaçer d'autres personnes et ainsi ne pas garder ce personnel qui a acquis des connaissances sur l'environnement et la prise en charge individualisé de l'enfant.
AVS et EVS n'ont aucun statut pour pouvoir être reconnu dans le monde de l'éducation. Cela fait des années qu'il est demandé la pérennisation de ce personnel avec salaire et conditions de travail décentes, ce que ne compte pas faire le gouvernement actuel.
Des enfants toujours dans l'attente d'AVS / EVS
Le nombre d'AVS et d'EVS est inssufisant car à l'heure actuelle de nombreuses familles attendent que leur enfant ait une personne pour les aider.
Ainsi les enseignants se retrouvent souvent dans l'impossibilité de pouvoir gérer à la fois un élève dit "handicapé" et des élèves dits "classiques".
Le gouvernement condamne également des enfants handicapés à rester chez eux, plutôt que de les intégrer dans un établissement scolaire ordinaire comme le prévoit la Loi du 11 Février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Que fait le gouvernement ?
Après une importante mobilisation en faveur des AVS et EVS, le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a fait voter début juillet un amendement permettant que certains AVS restent auprès des élèves qu'ils aidaient individuellement (5000 sur les 30.000).
La solution "trouvée" est que ces emplois, dépendant auparavant de l'Etat, seront "portés par le monde associatif, avec un accompagnement financier de l'Etat.
Le gouvernement a également retenu 4 fonctions de handicap (Braille, Langue des signes, Autisme et Déficiences respiratoires), il applique une politique féroce avec une ferme intention de réaliser des économies drastiques sur le dos de d'environ 175.000 petits citoyens handicapés.Anéantissant ainsi l’espoir des parents d’intégrer leurs enfants en difficultées en milieu scolaire ordinaire, quelque que soit la nature de leurs handicaps, faute d’accompagnants AVS-EVS.
C'est une aberration totale, qui rique de générer des conséquences gravissimes dans le projet de vie de l’enfant lui-même, sans compter, ce désespoir déraisonnable des parents qui sont dans l’attente à la veille de la rentrée scolaire d’un AVS ou d'un EVS et s’entendront dire dans quelques jours, que la continuité de la prise en charge de leurs enfants n’est pas possible, faute de personnels qualifiés en rapport avec les 4 natures de handicap exigées et sélectionnées par l’institution .
Pour le gouvernement, le handicap n'est pas vendeur, coûte cher, bref n'est pas rentable, alors pourquoi faire des efforts pour améliorer cela ?
source : http://forums.france2.fr et http://www.mediapart.fr