J’ai découvert Jeff Buckley en 1999 lorsque j’étais élève à l’internat au Lycée J.B Décretot de Louviers (27). C’est Thomas, un pion qui m’a fait découvrire Jeff, pour cela je lui serait toujours reconnaissant.
Son album « Grace » m’a vraiment bouleversé et m’a aussi été bien utile dans certains moments de ma vie. Ce magnifique album restera ma référence principale concernant la musique pour longtemps.
Voici l'histoire de Jeff Buckley :
Tout commença un soir au café Sin-é, ou l’on on assistait à la naissance fulgurante d’un futur artiste majeur de la trempe d’un Dylan ou d’un Springsteen.
Surdoué à la sensibilité et à la fragilité impressionnante, son premier album «Grace» appelé à devenir un classique et qui promettait d’aussi belles choses à venir…
Malheureusement, elles ne viendront pas de son vivant, mais son nom et son héritage resteront à jamais gravés dans nos cœurs, dans mon cœur. Emporté le soir du 29 mai 1997 dans les eaux du Mississipi à Memphis ou il préparai son second album, la chanson «Grace» éponyme de son premier album disait : « Mon temps s’est écoulé, je n’ai pas peur de mourir. La Pluie tombe et je sais que mon heure est arrivée. Elle me rappelle le chagrin que je laisserai peut-être derrière moi. Et je les sens noyer mon nom. »
Jeff Buckley était le fils du chanteur Tim Buckley, mort à 28 ans d'une overdose. Né en 1966 à Orange County en Californie, il est élevé par sa mère Mary Guibert. Jeff s'adonne rapidement à la musique, plus particulièrement la guitare, et part à New York à l'âge de quinze ans.
Il déménage à Los Angeles pour étudier la musique et se produit avec différents groupes jazz et funk. Il accompagne également Shinehead, leader du mouvement reggae dancehall. De retour à New York, il joue dans Gods & Monsters avec le guitariste Gary Lucas. L'aventure ne dure pas et Jeff Buckley part en solo conquérir les clubs et les coffeehouses. De petits concerts en petits concerts , il se fait remarquer et enregistre son premier album commercial "Live at Sin-E", du nom d'un café où il jouait régulièrement, en 1993. Cet album contient entre autre une reprise d'Edith Piaf, "Hymne à l'amour".
Son premier enregistrement commercialisé, l'EP "Live At Sin-é", est sorti en en décembre 1993 sous le label Columbia Records. Cet EP capturait l'intensité de Buckley en concert, doué de sa voix et accompagné de sa guitare éléctrique, dans un club intimiste d'East Village à New York, le quartier où il allait plus tard s'installer. Avant même la sortie de cet EP, à l'automne 1993, Buckley était déjà entré en studio aux côtés de Mick Grondahl (basse), Matt Johnson (batterie) et du producteur Andy Wallace. Il allait enregistrer sept titres originaux (dont "Grace," "Last Goodbye," et "Eternel Life") et trois reprises (parmi elles, "Hallelujah" de Leonard Cohen et "Corpus Christi Carol" de Benjamin Britten), extraits de son premier album : "Grace". Le guitariste Michael Tighe, qui a co-écrit et joué sur "So Real", a rejoint l'équipe de Buckley peu après en tant que membre permanent.
Au début de l'année 1994, peu de temps après la sortie de "Live At Sin-é", Jeff Buckley fit une tournée solo dans les clubs, les bars et les cafés en Amerique du Nord du 15 janvier au 5 mars. Il se produisit également en Europe entre le 11 et le 22 mars. Après avoir repété un mois entre avril et mai 1994, le "Peyote Radio Theatre Tour" de Jeff Buckley l'emmenait, lui et son groupe, à nouveau sur la route du 2 juin au 15 août. Son album sublimement intitulé "Grace" est sorti aux Etats-Unis le 23 août 1994, le jour même où Buckley et son groupe démarrait leur tournée européenne à Dublin, en Irlande ; la tournée européenne de 1994 se poursuivit jusqu'au 22 septembre, tout juste suivie d'une performance mémorable de Buckley et son Ensemble pour la CMJ Convention au Supper Club de New York, le 24 septembre. Infatigable, le groupe allait encore une fois tourner dans les clubs américains pendant tout l'automne, du 19 octobre au 18 décembre.
"Grace" est désormais un classique du rock. La voix de Jeff Buckley y est tout simplement phénoménale. Il associe les voix de poitrine à celles de tête, parfois dans les graves, souvent dans les aigues, en laissant toujours les sentiments sortir. "Grace" est le seul album de Jeff Buckley totalement achevé. Il compte sept compositions originales et trois reprises ("Hallelujah" de Leonard Cohen, "Lilac Wine" de Shelton et "Corpus Christi Carol" de Benjamin Britten). Les musiques, quant à elles sont enchanteresses. La guitare forme une espèce d’unité, d'osmose avec les autres instruments. Ajoutez la voix d’un homme qui couvrait plus de cinq octaves ainsi que l’amour, la haine, la rage et le talent, vous obtenez Jeff Buckley et son album Grace.
Pour la Saint Sylvestre 1994/95, Buckley retourna au Sin-é pour un concert en solo ; le jour de l'an, il lut un poême qu'il avait écrit à l'occasion du St. Mark's Church Marathon Poetry Reading (concours annuel de lecture de poésies à l'église St. Mark de New York). Deux semaines plus tard, lui et son band étaient de retour au Royaume-Uni pour une série de concerts à Dublin, Bristol et Londres avant de se produire au Japon, en France, Allemagne, Italie, Hollande, Belgique et, encore, au Royaume-Uni entre le 29 janvier et le 5 mai. Le 13 avril 1995, on annonça que l'album "Grace" de Jeff Buckley avait remporté le prestigieux "Grand Prix International Du Disque -Academie Charles CROS- 1995" ; un prix attribué par un jury de producteurs, journalistes, par le Ministre français de la Culture ainsi que par les professionnels de l'industrie musicale. Auparavant, Edith Piaf, Jacques Brel, Yves Montand, Georges Brassens, Bruce Springsteen, Leonard Cohen, Bob Dylan, Joan Baez et Joni Mitchell, entre autres légendes de la Musique, avaient également remporté cette récompense. L'album "Grace" fut, d'autre part, certifié "Disque d'Or" en France.
Entre le 5 mars et le 20 avril, Buckley et son groupe répétait leur tournée américaine du printemps 95 (22 avril-2 juin). De juin à août, Jeff revint se produire au Royaume-Uni, en France, au Danemark, en Belgique, Allemagne, Hollande, Italie et en Suisse. Puis, le groupe de musiciens se dirigea vers le Sud pour six dates en Australie entre le 28 août et le 6 septembre 1995. En novembre, à la surprise générale, Buckley donna deux concerts solo non-annoncés au Sin-é. Il se produisit au show de la WXRX "Idiot's Delight" le 17 Décembre et célébra le Nouvel An 1995/96 en jouant au Mercury Loung et au Sin-é, à New York.
Jeff Buckley et son ensemble retourna en Australie, où l'album "Grace" obtint un "Disque d'Or" pendant leur "Hard Luck Tour" qui se tint du 9 février au 1er mars 1996. Après le dernier show en Australie, le batteur Matt Johnson quitta le groupe. L'album posthume "Jeff Buckley-Mystery White Boy" rassemble les moments les plus forts des tournées de Jeff entre 1995 et 1996. Cette sortie correspond aussi à celle de la vidéo/DVD du concert de Jeff Buckley au Cabaret Metro de Chicago le 13 mai 1995 (dans son intégralité).
En mai 96, pour quatre dates, Jeff accompagnait à la batterie (!!!) le groupe Mind Science of the Mind, un des projets de l'ami de Buckley Nathan Larson, membre du groupe Shudder To Think. En septembre 96, Buckley donna à nouveau un concert surprise dans son club favori, le Sin-é. Décembre 1996 fut synoyme de "phantom solo tour" pour Jeff Buckley. Le "Phantom solo Tour" est un série de concerts solo surprises, bénéficiant d'aucune promotion et joués avec l'aide de certains "alliés" tels que : the Crackrobats, Possessed By Elves, Father Demo, Smackrobiotic, the Halfspeeds, Crit Club, Topless America, Martha & the Nicotines et le Puppet Show Julio.
9 février 1997, Jeff Buckley présente son nouveau batteur, Parker Kindred, lors d'un show à la Arlene's Grossery dans le quartier Lower East Side de New York. Il fit également deux concerts solo "officiels" à New York pendant les premiers mois de 1997: un au Daydream Cafe (avec Mick Grondahl et Michael Tighe en "special guests") et un le 4 février pour le 10è anniversaire de la Knitting Factory. Buckley et son groupe retournèrent en studio -- avec Tom Verlaine comme producteur -- pendant l'été/automne 1996 et au début de l'hiver 1997 à New York et en février 1997 à Memphis. A la suite de ses sessions d'enregistrement, Jeff pria son groupe de retourner à New York - entre mars et avril 1997 - pendant qu'il resta à Memphis pour peaufiner le travail en cours et enregistrant quatre nouvelles démos qu'il montrerait plus tard à ses musiciens. Certaines de ces chansons étaient des retouches des chansons enregistrées auparavant avec Tom Verlaine, d'autres étaient de toutes nouvelles compositions et d'autres étaient d'originales et surprenantes reprises. Les 12 et 13 février, au club Barrister de Memphis, les nouvelles chansons de Buckley furent jouées pour la toute première fois ! A partir du 31 mars, Jeff décida de se produire tous les lundis soirs au Barrister's et de jouer ses nouvelles compositions. Son dernier show fut le lundi 26 mai 1997... La nuit où Buckley mourrut, il avait l'intention d'aller retrouver son groupe pour amorcer 3 semaines de repétitions pour "My sweetheart, the drunk" ; le producteur Andy Wallace, déjà présent sur "Grace", devait les rejoindre à Memphis fin juin pour l'enregistrement de leur nouvel album.
Ses concerts étaient de purs moments de transe et il n'hésitait pas à prolonger ses morceaux qui atteignent parfois 12 ou 13 minutes ! Guitariste hors pair et doté d'une voix exceptionnelle qui couvrait 5 octaves (un humain n'en couvre généralement que 2 quand il est doué), Jeff Buckley possédait ce petit quelque chose qui faisait la différence. Son influence est déjà notoire (Muse, Coldplay, Starsailor ou Gabrile Evan et Kyo pour la France) et n'est pas prête de s'éteindre.
Mon top 10 de Jeff Buckley :
Grace
Eternel Life
Last Goodbye
What will you say
Hallelujah
Forget her
So real
Lover, you should've come over
Evrybody here wants you
New year’s prayers
Sites internet :
www.jeffbuckley.com
www.buckleyjeff.free.fr
www.u-blog.net/jeffbuckley