Fabrice Burgaud, le juge qui a orchestré le fiasco judiciaire d’Outreau se refuse dans une interview accordée au magazine l’Express de présenter ses excuses aux innocents d’Outreau, rejetant ce qui lui apparaît comme « une solution de facilité ».
Pour lui aucune faute n’a été commise et donc il n’y a pas lieu de s’excuser.
L’Union syndicale des magistrats admet l’argument, quant au Syndicat de la magistrature, il estime lui que les politiques et le procureur général de Paris, Yves Bot ont surtout fait de la démagogie.
C’est une consternante démonstration du fossé entre justiciables et juges, c’est la dérive de certains hommes de loi qui, à opposer des textes, contester sur des formules, et s’imaginer des hypothèses, oublient que leurs décisions touchent d’abord des femmes, des hommes et leurs familles.
Toujours dans ces certitudes et son arrogance, le juge Burgaud s’en remet à l’inspection judiciaire, convaincu d’avoir rempli son devoir et n’ayant aucun geste envers les innocents qu’il a envoyés en prison.
Ces personnes innocentes, après des mois, voir des années de prisons, sont marqués à vie ainsi que leurs familles et mériteraient un peu d’humanité de la part de celui qui a eu leurs destins entre ses mains.