"On peut rire de tout, oui, mais pas avec n’importe qui.", cette phrase de Pierre Desproges est plus que jamais d’actualité suite aux virulentes réactions qu’on provoqué la médiatisation des caricatures du prophète Mahomet qui avait été publié en septembre 2005 par un journal danois, puis dans divers journaux européen. Ainsi, le 30 septembre 2005, le journal danois "Jyllands-Posten" publiait des caricatures du prophète Mahomet. À l’époque, mis à part quelques protestations, il n’y a pas eu beaucoup de médiatisation, maintenant c’est la polémique dans le monde entier.
Que certains Musulmans veuillent interdire la représentation du Prophète peut être compréhensible, je comprends que ces dessins puissent choquer certains d’entre eux. Il faut, je pense, autant que faire ce peut, éviter de blesser une foi. Mais le problème n’est pas là, la question qui se pose est bien celle de la liberté d’expression. Concernant les réactions en France, qui est dois-je le rappler est un pays laïque et qui s’attache donc normalement à être neutre et à préserver l’équilibre entre Croyants et Non-Croyants, je ne comprend pas qu’il y ait autant de condamnations ou de menaces suite à la publication de ces caricatures dans certains journaux.
Entre la caricature et la censure, je choisis la caricature. La liberté d’expression (dont fait parti la caricature), le libre débat ou l’échange d’arguments sont des valeurs qui nous appartiennent. C’est pourquoi les menaces, les boycotts et autres intimidations sont selon moi inadmissibles. Ainsi, je ne peut ainsi qu’être étonnés de la décision du propriétaire de "France Soir" de licencier Jacques Lefranc, son directeur suite à la parution des controversées caricatures dans l’édition du 1er février dernier. La presse Française doit être libre et responsable des choix de sa ligne éditoriale, personne ne devrait leur dicter leur ligne de conduite. Quand Jacques Chirac dit que "le principe de la liberté d’expression constitue un des fondements de la République", je suis tout à fait d’accord avec lui.
Dans une France qui fête cette année les cent ans de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, ce ne devrait pas être des religieux parfaitement respectables et encore moins des ultras qui devraient dicter aux journalistes ce qu’ils doivent publier ou pas.
Lien vers les caricatures : http://permanent.nouvelobs.com/cgi/edition/aff_photo?cle=20060202.OBS4859&offset=1
Caricature de Mahomet à l'entrée du Paradis à des kamikazes morts : "Stop, stop, on a plus de vierges en stock !"