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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 10:12

 

 

 

Chantal Sébire est morte, mercredi soir, à son domicile de Plombières-les-Dijon. Atteinte d'une maladie incurable, elle avait demandé à la justice le droit d'être euthanasiée par ses médecins. (voir article ici)

 

La situation de Chantal Sébire aura relancé le débat sur l'euthanasie active légale comme elle est pratiquée dans plusieurs pays d'Europe (Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Suisse).

 

Maintenant je pense qu'il faut créer une commission nationale d'euthanasie à qui reviendrait le soin d'examiner les cas exceptionnels graves.

 

Chantal Sébire voulait mourir dans la dignité, je ne peux que regretter que l'Etat ait fermé les yeux et ainsi tourné le dos à cette personne.


Toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches.

 

 

 

 

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commentaires

M
Il y a quand même un point positif, c'est que pour une fois personne ou presque ne plaide pour que les députés légifèrent en urgence, dans l'émotion. Et pourtant l'émotion est grande. La mort de Chantal Sébire est bouleversante. A la mesure de l'appel au secours de cette femme atteinte d'une maladie extrêmement rare, incurable et invalidante, qui vivait un véritable calvaire, et réclamait depuis plusieurs semaines qu'on lui donne la mort. Chantal Sébire avait sollicité les juges pour qu'ils autorisent son euthanasie. En vain. La loi l'interdit, et les magistrats ne pouvaient rendre un autre jugement. Elle le savait sans doute, mais avait voulu par son action rouvrir en France le débat sur l'euthanasie. Il est donc relancé. Militants associatifs du « Droit de mourir dans la dignité », médecins, hommes politiques, membres du Comité consultatif d'éthique échangent les points de vue plus ou moins péremptoires dans les médias. Le gouvernement, lui, avec sagesse, a décidé de prendre son temps.<br /> Avant de faire une nouvelle loi, on va évaluer celle qui a cours, la loi Leonetti, qui n'autorise pas l'euthanasie, mais réglemente les rapports entre médecins et patients en fin de vie. Ensuite, on verra. Mais on verra quoi ? Il est peu probable que les évaluations et autres expertises permettent de sortir de ce terrible dilemme : comment concilier le droit à mourir avec le devoir de ne pas tuer. Cette impasse, bien des infirmières ou médecins ont été amenés à un moment de leur carrière à y chercher une issue. Le plus souvent seuls avec leur conscience. Ecartelés entre leur vocation de prolonger la vie, et leur volonté d'abréger les souffrances. On notera d'ailleurs que ces soignants, en particulier ceux qui ont affaire avec les malades en fin de vie, ne sont pas les premiers à réclamer une nouvelle loi. Car autoriser l'euthanasie, comme cela a été fait en Belgique, apporterait sans doute autant de nouvelles questions que de réponses.<br /> Comment juger de la légitimité ou de l'illégitimité d'une volonté de mourir d'un patient ? Comment vérifier qu'il est à l'abri des pressions ? Comment s'assurer que le choix de la mort est une vérité définitive ? Et qu'il n'est pas susceptible de changer d'avis. Comment délimiter par la loi ces cas d'exception médicale qui justifieraient l'euthanasie, alors que la médecine ne cesse d'évoluer ? Reste la liberté de chacun à disposer de son corps et donc de sa vie. C'est la solution qu'ont choisi les Suisses en autorisant l'assistance au suicide... Mais elle ne vaut que pour les patients qui sont en état de se donner la mort. Il y aura peut-être in fine une nouvelle loi... Qui encadrera l'action du corps médical. Sans résoudre ce terrible dilemme que pose la vie lorsqu'elle devient douloureuse à en mourir.
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A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr