Arnaud MOUILLARD, Educateur spécialisé. Blogueur membre des #LeftBlogs
Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), ne mâche pas ses mots : « On s’est bien moqués de nous. » Il a qualifié, hier, sur France Info, le rapport de « souris avortée ». Selon lui, aucune avancée n’était possible avec cette mission parlementaire : « On sait que les quatre personnes de cette mission ont dit dès le départ qu’ils étaient contre la légalisation de l’euthanasie. » Cette commission, créée après l’affaire Sébire, ne trouve décidément pas grâce aux yeux de Jean-Luc Romero : « Juste après l’émotion [... ] on a créé cette commission, et puis pendant six mois, ils ont soi-disant travaillé [...] pour nous annoncer rien du tout ».
Si le rapport écarte toute aide active à mourir, il contient toutefois des propositions pour améliorer la vie des personnes malades et celle de leur entourage.
Cependant, la mise en place d’un congé d’accompagnement de quinze jours pour un proche du mourant, à domicile, et payé par l’employeur, a suscité l’ire du président de l’ADMD : « Je suis quand même déçu du résultat. [... ] Un congé d’accompagnement de quinze jours, rémunéré par les patrons, c’est quand même pas tout à fait ce qu’on attendait. » Etant à l’origine de cette idée, il a affirmé que c’était à l’Etat de financer ce congé.
Jugeant que ce rapport ne changerait rien à la souffrance des malades en fin de vie, le président de l’ADMD a ajouté : « Il y a beaucoup de souffrance dans notre pays, beaucoup de gens aujourd’hui (qui) meurent dans des conditions de grande souffrance, et on ne les a pas entendus ». « On enterre cette affaire, comme si dans notre pays toutes les fins de vie étaient dignes », tempête Jean-Luc Romero.
Lire l'interwiev de Jean-Luc Romero dans Libération ici
D'après : http://www.francesoir.fr/