Le député UMP, Christian Vanneste, poursuivi pour avoir présenté l'homosexualité comme "une menace pour l'humanité", a défendu ses propos le 13 décembre à l'audience, tout en affirmant ne pas être homophobe : "je n'incrimine pas les personnes, je conteste le comportement". Le jugement a été mis en délibéré au 24 janvier.
"Je n'ai jamais parlé d'infériorité des homosexuels, je n'ai parlé que d'infériorité morale et sociale du comportement homosexuel par rapport au comportement hétérosexuel, qui conduit au mariage et à la procréation", a-t-il répété à l'audience. La défense du député se base sur une distinction qu'il a résumée ainsi : "je n'incrimine pas les personnes, je conteste le comportement". "Je suis le premier à dire qu'il faut protéger les homosexuels contre les discriminations. Mais comme toutes les personnes !", a-t-il affirmé. "J'ai aussi le droit d'avoir une opinion sur ce débat philosophique (...) L'homosexualité n'est pas innée, mais acquise, souvent à l'époque de l'adolescence", a poursuivi Christian Vanneste, estimant que "si l'homosexualité est acquise elle peut aussi être rééduquée".
M.Vanneste avait affirmé dans la «Voix du Nord» le 26 janvier 2005 que "l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité (...)". A l’époque, Nicolas Sarkozy avait jugé ces propos "inadmissibles" et "intolérables" mais continue de les admettre et de les tolérer en refusant d¹exclure Christian Vanneste de l’UMP comme il s’était engagé à le faire en cas de récidive or il y a eu récidive.
Le substitut, Laurent de Caigny, a requis l'application de la loi du 30 décembre 2004 qui réprime de la même manière discriminations raciales, xénophobes ou sexistes.
C'est la première fois qu'un homme politique est poursuivi dans le cadre de la loi du 30 décembre 2004 sur les propos discriminatoires.
M.Vanneste encourt une peine de six mois de prison et une amende de 22.500 euros.
S’il n'aime pas les homosexuelles, M.Vanneste semble, en revanche, apprécier la colonisation. En effet, il est un des artisans de l'amendement sur la loi du 23 février 2005 concernant ses bienfaits. En juin 2004, lors de sa toute première présentation à l'Assemblée nationale, le député du Nord a eu la charge de le présenter. Il est entre autre l’auteur du fameux article 4 si controversé en ce moment : «les programmes scolaires devront faire connaître à tous les jeunes Français le rôle positif que la France a joué outre-mer(…)».
Ces paroles de M.Vanneste doivent être combattus parce qu’elles inspirent et légitiment les discriminations envers les personnes homosexuelles.