L'hebdomadaire satirique Charlie-Hebdo a donc choisi à son tour d'affronter la polémique en publiant les caricatures, "par solidarité et par principe" selon son directeur, Philippe Val.
Des organisations islamistes françaises, dont le Conseil français du culte musulman (CFCM), ont assigné en référé le 7 février Charlie Hebdo pour se faire remettre le numéro de l'hebdomadaire satirique qui est paru le 8 février.
Elles ont été déboutées hier pour un vice de forme devant le tribunal des référés du tribunal de grande instance de Paris. Le président du tribunal, Jean-Claude Magendie, qui siégeait en référé a considéré que les requérants n'avaient pas respecté des "dispositions impérative" de la loi sur la presse de 1881.
"C'est une bonne nouvelle pour nous tous. Charlie va paraître comme d'habitude" mercredi, s'est réjoui Philippe Val, le directeur de publication, qui a fait état de "mesures de protection assez sérieuses" à la suite de cette volonté de publication.
"La démocratie est alimentée par la liberté d'expression. La critique de la religion est légitime dans un Etat de droit et elle doit le rester", avait déclaré avant l'audience Philippe Val. "Il est rare de demander l'interdiction d'un journal avant de l'avoir vu", s'est étonné Me Richard Malka, l'avocat de l'hebdomadaire.
Personellement, j'ai acheté ce numéro de Charlie Hebdos non pas pas par voyeurisme, ni par provocation, mais pour la liberté de la presse.