Arnaud MOUILLARD, Educateur spécialisé. Blogueur membre des #LeftBlogs
On attendait ça depuis bientôt dix ans, depuis que Tariq Abdul-Wahad, le premier français à jouer en NBA fit ses premiers pas sur un terrain avec les Sacramento Kings.
Les coachs de l’Ouest ont donc décidé de selectionner Tony Parker qui va donc disputer le All Star Game à Houston le 19 février.
Parker est déjà double champion NBA en 2003 et 2005, ce qui constituai déjà une première pour un joueur français.
Interview de Tony Parker sur le site http://www.tp9.net :
TP : C’est un grand honneur. J’ai compris que je venais de réaliser quelque chose de grand quand j’ai eu mon petit frère, Pierre, au téléphone. Il n’arrêtait pas de crier. Quant à mon père, il n’a pas pu contenir ses larmes. Il pleurait. Quand je vois comment ma famille et mes amis réagissent, je me rends compte que cette sélection au All Star Game à énormément d’importance. Tout le monde est très excité. Franchement, c’est fort. Il est très dur de gagner sa place au All Star Game. Tu sais que de nombreux joueurs méritent d’y aller alors quand ce sont les coachs qui prennent la décision de te sélectionner, c’est tout simplement fabuleux.
Quelle a été ta réaction à l’annonce de cette nouvelle ?
TP : En fait, c’est mon agent, Mark Fleisher, qui m’a appris la nouvelle avant le match de mercredi à Toronto. Je n’ai pas extériorisé ma joie. Tout s’est passé à l’intérieur. J’étais content et fier. C’est un rêve qui devient réalité. Depuis que je suis en NBA, j’ai toujours eu l’objectif d’y participer un jour. J’ai connu beaucoup de succès avec les Spurs à travers les deux titres NBA mais jamais de distinction personnelle. Ce All Star Game, c’était le but ultime. J’étais un peu déçu l’année dernière de ne pas avoir participé à cette grande fête du basket, surtout que Tim (Duncan), Manu (Ginobili) et le staff y étaient. Cette absence était donc une grosse source de motivation pour y aller cette année.
Encore un objectif d’atteint. Après la draft 2001 aux Spurs, une place de titulaire après cinq matchs et deux bagues de champion, voilà que tu es maintenant considéré parmi les meilleurs joueurs de la NBA.
TP : Jamais je n’aurais pu imaginer un plus beau parcours. C’est au-delà de mes espérances. Je me suis toujours fixé des objectifs mais les atteindre en moins de cinq ans, c’est assez dingue. Je suis sur mon petit nuage. Je vais continuer à rêver jusqu’à la fin de ma carrière, en profiter au maximum. Et une fois que tout cela sera terminé, je pourrais faire le bilan.
Tu as tout mis en œuvre pour y participer. Comme tu l’as répété à maintes reprises depuis le début de la saison, tu étais en mission.
TP : J’avais envie d’être reconnu à travers mes performances, de montrer que j’avais le niveau d’un All Star. Il était important de franchir ce cap parce que ça faisait depuis deux saisons que je tournais à 15 points et cinq passes de moyenne. C’est désormais chose faite. En tout cas, je suis très reconnaissant de la décision des coachs.
Jusqu’où veux-tu aller ?
TP : Je dois me fixer de nouveaux objectifs à tête reposée. Ce qui est certain, c’est qu’il faut avoir faim pour continuer à avancer. Et à 23 ans, je ne suis pas rassasié. Ma seule limite, c’est la blessure. Mais je ne veux même pas y penser. Maintenant que je fais partie des meilleurs meneurs de la NBA, je suis en droit de me poser la question suivante : est-ce que j’ai envie d’aller plus haut et de devenir le meilleur meneur de jeu de la NBA ? En continuant en travailler et en gardant cette mentalité, tout peut arriver.
Tu as fêté ta sélection au All star Game de la plus belle des façons en marquant 32 points et en distribuant 13 passes face à Toronto…
TP : Je n’ai plus choix, je dois confirmer mon nouveau statut. Désormais, je sais que tous les meneurs de jeu vont vouloir se montrer contre moi. Je me suis donc appliqué tout au long de la rencontre à bien jouer, à porter l’équipe, surtout que nous étions privés de Tim Duncan. Il était important de sortir un gros match en son absence.