Le CNE en quelques chiffres :
* 10 mois de mise en service
* 444.000 emplois soi-disant crées
* 44000 devraient être crées en réalité
* 30% des CNE déja résiliés au bout de 6 mois
D'après une étude de la Dare (ministère de l'Emploi), 70% des embauches effectuées avec un CNE auraient de toutes façons eu lieu, que ce soit via une CDI classique ou un CDD et 20% ne seraient que des anticipations de recrutements. Seules 10% des embauches seraient ainsi de véritables créations d'emplois soit environ 44.000 emplois dont 30 % ont déja été rompu.
Selon le gouvernement, le CNE favorise l'emploi en "assouplissant" le Code du Travail.
Pourtant à l'heure actuelle, il est illusoire de prétendre présenter un bilan exhaustif des créations d'emploi liées à ce contrat, qui concerne les entreprises de moins de 20 salariés.
Dès la création du CNE, les organisations syndicales ont unanimement critiqué le dispositif (pour lequel elles n'ont pas été consultées) et dénoncé les risques d'abus et la précarisation qu'il engendre. Le principale problème est que la possibilité pour un employeur de licencier un salarié sans justification de ses motifs et ce pendant une période de deux ans.
Les nombreux licenciements abusifs, pour avoir osé réclamer le paiement d'heures suppléméntaires, pour un arrêt maladie, pour avoir informé l'employeur de sa grossesse... , confirment que ce contrat encourage les abus de "patrons voyous" et cela augmente l'insécurité juridique pour les entreprises et plonge les salariés dans une incertitude et une angoisse intolérables pendant 2 ans.
De plus, les patrons qui sont traduits en jugement pour avoir rompu abusivement un CNE sont condamnés à verser des sommes importantes pour des entreprises de moins de 20 salariés (entre 10.000 et 15.000€ en moyenne).