Nicolas Sarkozy a décidé de lançer un grand emprunt auprès des français. Une vieille recette déja utilisé notamment par Pinay, Giscard, Barre ou Balladur (et son ministre du budget de l'époque un certain Sarkozy).
L'Etat qui emprunte déjà aux banques environ 200 milliards d'euros par ans sur les marchés financière se retourne ainsi vers les particuliers une nouvelle fois.
Un emprunt pour quoi faire ?
Sans être précisément affecté, l'emprunt Sarkozy vise, selon son lui, à financer « les dépenses et les investissements d'avenir ».
Cet emprunt a toutes les apparences d'un nouveau plan de relance qui n'ose pas vraiment dire son nom.
S'il s'agit d'un emprunt populaire, c'est en tout cas tout bonus pour les épargnants. Car pour être plus attractif que le marché, l'État ne lésinera pas sur sa rémunération.
Sauf qu'en proposant un rendement financier plus intéressant que le marché, la puissance publique augmente d'autant le coût de la dette collective qui tangente les 80 % de la production nationale de richesse (PIB).
Tous les grands emprunts, se sont révélés extrêmement coûteux et même parfois des désastres pour le budget national. Par exemple, à lui seul, l'emprunt Giscard a rapporté 7 milliards de francs en 1973, mais son remboursement a coûté 80 milliards, quand à l'emprunt Balladur, il avait permis de récupérer près de 110 milliards de francs dans les caisses de l’Etats mais aurait coûté plus de 180 milliards !.
Bref, derrière le gagnant apparent qu'est l'épargnant prêteur, en amont, il ne faut pas oublier le perdant qu'est le contribuable.
De plus, qui aura les moyens de préter de l'argent à l'Etat ? certainement pas les français de la France d'en bas dont parlait Raffarin ni les classes moyennes, mais les personnes les plus aisés, qui se verront par la suite rembourser cet emprunt avec de confortables intérêts.
Et à votre avis qui réglera, un jour ou l'autre, cet emprunt sous forme d'impôts ? NOUS !
Nicolas Sarkozy a fait un pas de plus vers les déficits et la dette de la France.