15 décembre 2006
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Article de Louise David paru dans le Petit Journal
Le 12 Décembre, dans huit villes de France, des manifestations ont été organisées pour réclamer un "revenu d’existence" décent pour les personnes handicapées.
En novembre dernier, la dixième semaine de l’emploi des personnes handicapées avait révélé les immenses difficultés que celles-ci rencontrent pour se faire embaucher. Nombreuses sont donc les personnes handicapées qui n’ont aucune activité rémunérée et se retrouvent dans des situations honteuses, s’indignent les associations.
En France, 64% des personnes en situation de handicap vivent aujourd’hui, avec des ressources inférieures au Smic, selon une enquête Ifop du mois d’octobre. L’Allocation Adulte Handicapé (AAH), que perçoivent 16.000 personnes, s’élève à seulement 611 euros par mois…
Neuf associations d’handicapés sont ainsi descendues dans les rues pour dire qu’en France "avoir des moyens d'existence décents n'est toujours pas un droit !". Elles ont également envoyé au ministre délégué aux Personnes handicapées, Philippe Bas, une pétition sous forme d’une "carte de laissé pour compte" ; une carte d’électeur falsifiée, sur laquelle on peut lire "Handicap-Inégalité-Pauvreté", au lieu de "Liberté-Egalité-Fraternité".
Une façon de se rappeler au bon souvenir des candidats à la présidentielle, et de les renvoyer aux promesses passées. En 2002, Jacques Chirac s’était en effet engagé, le handicap était un de ses trois chantiers prioritaires. Pourtant, la loi sur le handicap du 11 février 2005 n’a pas empêché l’appauvrissement des handicapés : le nombre de bénéficiaires de l'AAH est passé de 573.000 en 1995 à 748.000 en 2004, d’après l’INSEE.
La manifestation à Paris, s’est conclue par une rencontre avec Philippe Bas, qui a alors annoncé que le minimum invalidité serait complété pour atteindre 80% du SMIC, soit 790 euros. Une mesure qui viserait 50.000 personnes. Le ministre donne donc une réponse aux personnes en invalidité à 95% ou plus. Les personnes ayant une invalidité moins importante, mais qui éprouvent tout autant de difficultés à s’insérer dans la société, ne verront donc pas leur situation améliorée.
L'Association des Paralysés de France (APF), principal organisateur de la manifestation, affirme que ce sont deux fois plus de personnes handicapées qui ont besoin d'un tel complément. Le ministre a annoncé qu’il demanderait au Conseil national consultatif des personnes handicapées de lui faire "d'ici février" des propositions concernant leurs autres revendications.
Le 12 Décembre, dans huit villes de France, des manifestations ont été organisées pour réclamer un "revenu d’existence" décent pour les personnes handicapées.
En novembre dernier, la dixième semaine de l’emploi des personnes handicapées avait révélé les immenses difficultés que celles-ci rencontrent pour se faire embaucher. Nombreuses sont donc les personnes handicapées qui n’ont aucune activité rémunérée et se retrouvent dans des situations honteuses, s’indignent les associations.
En France, 64% des personnes en situation de handicap vivent aujourd’hui, avec des ressources inférieures au Smic, selon une enquête Ifop du mois d’octobre. L’Allocation Adulte Handicapé (AAH), que perçoivent 16.000 personnes, s’élève à seulement 611 euros par mois…
Neuf associations d’handicapés sont ainsi descendues dans les rues pour dire qu’en France "avoir des moyens d'existence décents n'est toujours pas un droit !". Elles ont également envoyé au ministre délégué aux Personnes handicapées, Philippe Bas, une pétition sous forme d’une "carte de laissé pour compte" ; une carte d’électeur falsifiée, sur laquelle on peut lire "Handicap-Inégalité-Pauvreté", au lieu de "Liberté-Egalité-Fraternité".
Une façon de se rappeler au bon souvenir des candidats à la présidentielle, et de les renvoyer aux promesses passées. En 2002, Jacques Chirac s’était en effet engagé, le handicap était un de ses trois chantiers prioritaires. Pourtant, la loi sur le handicap du 11 février 2005 n’a pas empêché l’appauvrissement des handicapés : le nombre de bénéficiaires de l'AAH est passé de 573.000 en 1995 à 748.000 en 2004, d’après l’INSEE.
La manifestation à Paris, s’est conclue par une rencontre avec Philippe Bas, qui a alors annoncé que le minimum invalidité serait complété pour atteindre 80% du SMIC, soit 790 euros. Une mesure qui viserait 50.000 personnes. Le ministre donne donc une réponse aux personnes en invalidité à 95% ou plus. Les personnes ayant une invalidité moins importante, mais qui éprouvent tout autant de difficultés à s’insérer dans la société, ne verront donc pas leur situation améliorée.
L'Association des Paralysés de France (APF), principal organisateur de la manifestation, affirme que ce sont deux fois plus de personnes handicapées qui ont besoin d'un tel complément. Le ministre a annoncé qu’il demanderait au Conseil national consultatif des personnes handicapées de lui faire "d'ici février" des propositions concernant leurs autres revendications.