Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 21:03
Appel de Normandie en soutien au peuple grec et à son gouvernement

Je reproduis ci-dessous un appel de solidarité avec le peuple grec lancé par des élus et de responsables de formations de la gauche du département de la Loire-Atlantique puis de la Normandie. J’en suis naturellement signataire. Il faut multiplier les initiatives de ce type. Nous ne devons pas laisser le peuple grec seul face aux « institutions » de l’Eurogroupe.

« La place de la France est aux côtés du peuple grec et de son gouvernement»

La crise grecque s'exacerbe de façon alarmante. Chaque jour qui passe peut, soit nous rapprocher d'un accord utile à toute l'Europe, soit d'une rupture dont personne ne peut prévoir les conséquences.

L'intransigeance des principaux dirigeants européens comme de l'Eurogroup et la décision de la BCE de couper les liquidités aux banques grecques peuvent nous conduire au bord de l'abîme. Il est aussi vital que pressant de sortir de ce piège. Le moment est crucial. La responsabilité de chaque acteur concerné est directement engagée.

Il serait sordide -et au demeurant parfaitement vain- d'escompter une capitulation du gouvernement grec. La fidélité de celui-ci au mandat que lui a confié son peuple n'est pas un défaut mais un exemple à suivre.

S'il refuse la compromission, il s'est, en revanche, montré prêt au compromis. Une solution à la fois digne et réaliste est donc à portée de la main.

Le moment ultime est venu pour la concrétiser.

C'est dans ce contexte que nous lançons un appel solennel : la France ne peut, dans un tel moment, apparaître inerte sinon suiviste des puissants. Son message ne peut se réduire à un rappel docile des "règles" à respecter quand la maison brûle. D'autant que ces règles sont aujourd'hui massivement récusées par les peuples et reconnues contre-productives par nombre de leurs anciens protagonistes eux-mêmes.

Aujourd'hui, alors que la crise de confiance entre les citoyens et les institutions européennes est à son comble, c'est en se montrant capable d'entendre l'exigence de justice, de dignité et de souveraineté d'un peuple debout qu'un pays comme le nôtre sert la cause européenne bien comprise.

A l'inverse, qui humilie la Grèce obère l'avenir de la construction européenne. Car le refus de l'austérité et l'aspiration démocratique sont aujourd'hui en Europe les attentes les plus partagées.

C'est pourquoi nous attendons que François Hollande prenne une initiative politique de nature à rouvrir les négociations entre l'"Eurogroup" et les autorités grecques pour les débloquer.

L'acte urgent est de refuser de participer au chantage financier et à la stratégie d'isolement de la Grèce.

Les autorités grecques doivent être soutenues, elles s'attaquent à la crise humanitaire en Grèce, et engagent enfin la lutte contre l'évasion fiscale.

Voilà la solidarité qui devrait mobiliser le gouvernement français au contraire de celle qui le lie aux exigences insoutenables de l'Eurogroup, qui a réagi par la rupture unilatéral du dialogue à l'annonce du referendum organisé en Grèce pour convoquer la souveraineté populaire dans une situation de grande tension qui engage l'avenir du pays et de l'Europe.

Cette situation est sans précédent dans l'Union européenne. La France doit prendre la place qui est la sienne dans l'Histoire, celle-ci est aux côtés du peuple grec et de son gouvernement.

Nous appelons les élu(e)s et les citoyen(nes) attachés aux valeurs démocratiques à se mobiliser avec les Grecs.

Cet appel est ouvert à la signature de tous, élus et militants.
signatures à renvoyer à mathias.ader@neuf.fr
avec mention éventuelle de vos mandats et/ou engagements parti
sans

A lire aussi dans Libération : http://www.liberation.fr/politiques/2015/06/18/la-place-de-la-france-est-aux-cotes-du-peuple-grec_1332501​

Partager cet article
Repost0
29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 20:33
29 mai 2005 : Il y a 10 ans, les français disaient NON au Traité Constitutionnel Européen

 

29 mai 2005, 22 h, les résultats du référendum concernant l’adoption du Traité Constitutionnel Européen (TCE) initié par le Président Jacques Chirac, annonçent une large victoire du NON avec près de 55 % des suffrages.

 

La France qui monopolise le droit à l’expression a dit OUI, celle qui n’a le droit que de se taire a dit NON.

 

Durant toute la campagne, la majorité des médias voulait nous faire comprendre que ceux qui voteront oui sont les gens intelligents, diplômés, bref ceux qui savent, tandis que ceux qui voteront non étaient les crétins, les imbéciles.

 

La victoire du Non ne vennait pas que de l’extrème gauche ou de l’extrème droite (qui ont voté Non pour des raisons différentes), à eu deux ils représentaient entre 20 et 30 % de l’électorat au maximum, il vient des ouvriers, des français de la France d’en bas comme le disait M.Raffarin.


Il y a dix ans la France n’a pas dit Non à l’Europe, mais elle a dit Non à ce TCE.

 

 

Et après ?

 

Pour la première fois dans l’histoire de la construction européenne, un pays, qui plus est "fondateur", en contestait l’orientation. Non par réaction souverainiste, mais par antilibéralisme. À ce séisme politique, l’Europe aurait pu (et dû) répondre par une démocratisation de son mode de gouvernement. C’est le choix inverse qui l’a emporté.

En effet, le texte recalé est revenu, deux ans après, sous la forme du traité de Lisbonne, qui est "exactement le même texte" que le défunt Traité Constitutionnel Européen selon l'ancien Président de la République, Valéry Giscard D'Estaing qui était père fondateur du TCE.

En France, ce texte fût voté par la majorité des députés et sénateurs (UMP et majorité du PS) et officiellement ratifié en 2008 par Nicolas Sarkozy comme le prévoit l'article 52 de la Constitution, mais voilà, sans consultation populaire cette fois. Et les traités suivants n’ont fait que confirmer cette pente libérale et autoritaire.

En 2010, j'écrivais qu'"avec Nicolas Sarkozy comme Président, la France est devenue le pays du déni démocratique. Maintenant, ce n’est pas au peuple de choisir son avenir. L’avenir du peuple réside uniquement dans la volonté d’une poignée de députés et de sénateurs."

Seul le peuple devrait, par référendum, pouvoir valider ou invalider ce qu’il a lui même décidé par cette même voie.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
9 mai 2015 6 09 /05 /mai /2015 07:11

http://www.rouge-cerise.net/blog/public/culturel/voyage/Drapeau-europe.jpg 

 

Le 9 mai 1950, Robert Schuman présentait sa proposition relative à une organisation de l'Europe, indispensable au maintien de relations pacifiques.

Cette proposition, connue sous le nom de "déclaration Schuman", est considérée comme l'acte de naissance de l'Union européenne.

Aujourd'hui, le 9 mai est devenu un symbole européen (journée de l'Europe) qui, aux côtés du drapeau, de l’hymne, de la devise et de la monnaie unique (l'euro), identifie l'Union européenne en tant qu'entité politique. 

 

 

 

source : http://www.touteleurope.fr

 

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 21:00

http://img.over-blog-kiwi.com/1/40/19/19/20150125/ob_722351_tsipras-syriza.jpg

 

La victoire de SYRIZA et de son leader Alexis Tsipras est une bonne nouvelle pour tous les peuples d’Europe. C'est un point d'appui pour aller plus loin, pour enfin réorienter l'Europe.

Les Grecs ont terriblement souffert et souffrent encore depuis la crise en 2008. Ils subissent les conséquences de l'austérité imposé par les gouvernements successifs imposé notamment sous la pression de la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) et mis en place actuellement par la Nouvelle démocratie, le parti de centre-droit dirigé par Antonis Samaras, au pouvoir depuis 2012.

 

Le programme de SYRIZA correspond au discours officiel de la gauche en Europe. Souvenez-vous du slogan du président du Parlement européen socialiste Martin Schulz: "L'austérité est une erreur."

SYRIZA va maintenant essayer de réaliser ce que François Hollande avait promis en 2012 :à savoir engager un bras de fer avec la droite européenne et la Finance. C’est aussi le moment d’imposer aux conservateurs et aux néolibéraux un changement d’orientation dans la construction européenne pour en finir avec l’austérité et le dumping fiscal et social.

 

La priorité doit être de mener une politique de relance de l’investissement public et de satisfaction des besoins sociaux, en France et au niveau européen.

 

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 21:43

Syriza-Grece-Tsipras.jpg

 

Les Grecs ont terriblement souffert et souffrent encore depuis la crise en 2008. Ils subissent les conséquences* de l'austérité imposé par les gouvernements successifs imposé notamment sous la pression de la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) et mis en place actuellement par la Nouvelle démocratie, le parti de centre-droit dirigé par Antonis Samaras, au pouvoir depuis 2012.

Une victoire de Syriza et de son leader Alexis Tsipras sera un point d'appui pour aller plus loin, pour enfin réorienter l'Europe.  

 

Le programme de Syriza ( qui ne manque pas de soutiens en Europe ) correspond au discours officiel de la gauche en Europe. Souvenez-vous du slogan du président du Parlement européen Martin Schulz: "L'austérité est une erreur.

Comme Arnaud Montebourg, je pense que les Européens doivent espérer la victoire de Syriza pour mettre fin aux politiques d'austérité.

 

Le programme de Syriza en 10 points :

 

1. Créer un bouclier pour protéger la société contre la crise

  • Pas un seul citoyen, sans un revenu minimum garanti ou des prestations de chômage, des soins médicaux, une protection sociale, un logement et un accès à tous les services d'utilités publiques ;
  • Des mesures de protection et de secours pour les ménages endettés ;
  • Le contrôle et la réduction des prix, la réduction de la TVA, la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité.

2. Éliminer le fardeau de la dette

La dette est d'abord et avant tout un produit des rapports de classe et est dans son essence même inhumaine. Elle est produite par l'évasion fiscale des riches, le pillage des fonds publics et l'achat exorbitant d'armes et d'équipements militaires.

  • Un moratoire sur le service de la dette  ;
  • Une négociation pour l'annulation de la dette, avec une provision pour les fonds d'assurance sociale et la protection des petits épargnants. Cela doit être suivi en exploitant tous les moyens disponibles tels qu'un audit de contrôle et la suspension des paiements ;
  • Le règlement de la dette restante avec des dispositions pour le développement économique et l'emploi ;
  • Une réglementation européenne de la dette des Etats européens ;
  • Un changement radical du rôle de la Banque centrale européenne ;
  • L'interdiction de produits bancaires spéculatifs ;
  • Une taxe européenne sur l'impôt sur la fortune, les transactions financières et les profits.

3. Redistribution des revenus, fiscalité sur la richesse et abolition des frais inutiles

  • Réorganisation et consolidation des mécanismes de recouvrement fiscal ;
  • Imposition des fortunes de plus de 1 millions d'euros et des hauts revenus ;
  • Augmentation progressive, jusqu'à 45%, de l'impôt sur la redistribution de bénéfices ;
  • Taxation des transactions financières. Taxe spéciale sur les produits de luxe ;
  • Suppression des exonérations fiscales des armateurs et de l'Eglise orthodoxe grecque ;
  • Suppression de la confidentialité des banques et des marchands, traque à  la fraude fiscale et aux cotisations sociales ;
  • Interdiction des transactions effectuées par le biais de sociétés off-shore ;
  • Quête de nouvelles ressources via :
  • l'exploitation efficace des fonds européens ;
  • la demande remboursement des créances issus de l'occupation allemande et dee réparations allemandes de la Seconde Guerre mondiale ;
  • une forte réduction des dépenses militaires.

4.  Productivité, reconstruction sociale et environnementale

  • Nationalisation / socialisation des banques et intégration d celles-ci dans un système bancaire public sous le contrôle du social et des travailleurs dans le but de servir le développement. Le scandale de la recapitalisation des banques doit cesser immédiatement.
  • Nationalisation de toutes les entreprises publiques, d'importance stratégique, qui ont été privatisées à ce jour. Administration de ces entreprises publiques basée sur la transparence, le contrôle social et de la planification démocratique. Aide pour la fourniture de biens publics.
  • Protection et la consolidation des PME du secteur social et des coopératives.
  • Transformation écologique du modèle de développement. Cela inclut une transformation dans les secteurs de la production d'énergie, la fabrication, le tourisme et l'agriculture. Tous ces secteurs doivent être réformées selon les critères de l'abondance alimentaire et de la satisfaction des besoins sociaux.
  • Développement de la recherche scientifique et de la spécialisation productive.

5. Un emploi stable avec des salaires décents et une assurance sociale

La dégradation constante de la main-d'œuvre, couplée avec des niveaux de salaires embarrassantes n'attire pas les investissements dans le développement ni dans l'emploi.

  • Un emploi bien payé, bien réglementé et bien assuré ;
  • Un etour immédiat du salaire minimum et un retour des salaires réels dans les trois ans ;
  • Un retour immédiat des conventions collectives de travail ;
  • L'instauration de mécanismes de contrôle puissants qui protègent l'emploi ;
  • La confrontation systématique des relations de déréglementation des licenciements et du travail.

6. Plus de démocratie. Les mêmes droits démocratique et sociaux pour tous

Il y a un déficit démocratique dans le pays. La Grèce s'est progressivement transformée en un Etat policier autoritaire.

  • Une refondation de la souveraineté populaire et une mise à niveau du pouvoir parlementaire au sein du système politique ;
  • Une incitation à un système électoral proportionnel ;
  • La séparation des pouvoirs ;
  • La révocation de la loi pour la responsabilité ministérielle et l'abolition des privilèges économiques du parlementaire ;
  • Une réelle décentralisation et un gouvernement local avec des ressources et des compétences élargies ;
  • L'introduction de la démocratie directe et d'institutions d'auto-gestion sous le contrôle du social et des travailleurs à tous les niveaux ;
  • Des mesures contre la corruption politique et économique ;
  • La fondation de droits syndicaux démocratiques, politiques et commerciaux ;
  • L'amélioration des droits des femmes et  des jeunes dans la famille, au travail et dans l'administration publique ;
  • L'accélération du processus d'asile ;
  • L'abolition du règlement de Dublin II et l'octroi de papiers aux immigrants ;
  • L'inclusion sociale des immigrants et de l'égalité des droits ;
  • La réforme démocratique de l'administration publique avec la participation active des fonctionnaires ;
  • La démilitarisation et la démocratisation de la police et des garde-côtes ;
  • Le démantèlement des forces spéciales.

7. Un État-providence puissant

Les lois anti-assurance ont fait baisser les services sociaux et la chute abrupte des dépenses sociales a rendu la Grèce un pays où règne l'injustice sociale.

  • Programme immédiat de sauvetage du système de retraite qui comprend le financement tripartite et le retour progressif des portefeuilles des fonds de pension  dans un système public et universel d'assurance sociale ;
  • Hausse des allocations de chômage jusqu'à ce que le taux de substitution atteigne les 80% du salaire. Aucun chômeur ne doit être laissé sans indemnité de chômage ;
  • Introduction d'un revenu minimum garanti ;
  • Système unifié de protection sociale complet couvrant les strates sociales vulnérables.

8.  La santé : un bien public et un droit social

La santé doit être fournie gratuitement et sera financée par un système de santé publique via les mesures  suivantes (immédiates) :

  • Soutien et mise à niveau des hôpitaux ;
  • Mise à jour des infrastructures de santé de l'Assurance Sociale (IKA) ;
  • Développement d'un système intégré de soins de premier niveau médical ;
  • Arrêt des licenciements ;
  • Couverture des besoins en traitement médical (personnel et équipements) ;
  • Accès gratuit et sans coût d'un traitement médical pour tous les résidents dans le pays ;
  • Traitement pharmaceutiques et examens médicaux gratuits pour les retraités à faible revenu, les chômeurs, les étudiants et ceux qui souffrent de maladies chroniques.

9. Protection de l'éducation, de la recherche publique, de la culture et des sports des politiques du Mémorandum.

  • Consolidation de l'enseignement universel, public et gratuit ;
  • Couverture des besoins les plus urgents en infrastructure et en personnel aux trois niveaux ;
  • Ecole obligatoire jusqu'à 14 ans ;
  • Révocation de la loi Diamantopoulou (ndlr : Anna Diamantopoulou avait demandé l'abolition de la loi sur "l’asile académique", qui interdit l’accès des campus à la police. Cette abolition a été votée le 24 août 2011. On reparlait de "junte" à cette époque, puisque cette loi avait été mise en place suite à la révolte des étudiants qui avait été le point de départ de la fin de la junte militaire);
  • Consolidation de l'autonomie des universités ;
  • Préservation du caractère académique et publique des universités ;

10. Politique étrangère indépendante et engagée dans la promotion de la paix.

L'adaptation de la politique étrangère aux exigences des États-Unis et des Etats puissants de l'UE met en danger l'indépendance du pays, la paix et la sécurité.

  • Une politique étrangère multidimensionnelle et qui prône la paix ;
  • Le désengagement de l'OTAN et la fermeture des bases militaires étrangères ;
  • La fin de la coopération militaire avec Israël ;
  • L'aide aux tentatives des chypriotes de réunifier l'île ;
  • En outre, sur la base du droit international et sur le principe de résolution pacifique des conflits, poursuite d'une solution aux relations gréco-turques, d'une solution au problème de la dénomination officielle de l'ARYM et de l'identification de la zone économique exclusive de la Grèce

 

Le programme de SYRIZA à consulter ici : http://syriza-fr.org/2014/12/29/ce-qui-a-ete-dit-a-thessalonique-lengagement-de-syriza-aupres-du-peuple-grec/?blogsub=confirming#blog_subscription-3

 

 



* Le chômage se trouve aujourd’hui proche de 25% – 55% chez les jeunes – les revenus ont baissé de 30%, près d’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, tandis que la dette est passée de 110 à 175% du PIB, et ce en dépit des importantes coupes budgétaires. 

Grece-Austerite.jpg

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 20:03

http://www.okeanews.fr/wp-content/uploads/2012/05/Alexis_syriza.jpg

 

 

Le Programme de SYRIZA en 10 points :

 

1. Créer un bouclier pour protéger la société contre la crise

  • Pas un seul citoyen, sans un revenu minimum garanti ou des prestations de chômage, des soins médicaux, une protection sociale, un logement et un accès à tous les services d'utilités publiques ;
  • Des mesures de protection et de secours pour les ménages endettés ;
  • Le contrôle et la réduction des prix, la réduction de la TVA, la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité.

2. Éliminer le fardeau de la dette

La dette est d'abord et avant tout un produit des rapports de classe et est dans son essence même inhumaine. Elle est produite par l'évasion fiscale des riches, le pillage des fonds publics et l'achat exorbitant d'armes et d'équipements militaires.

  • Un moratoire sur le service de la dette  ;
  • Une négociation pour l'annulation de la dette, avec une provision pour les fonds d'assurance sociale et la protection des petits épargnants. Cela doit être suivi en exploitant tous les moyens disponibles tels qu'un audit de contrôle et la suspension des paiements ;
  • Le règlement de la dette restante avec des dispositions pour le développement économique et l'emploi ;
  • Une réglementation européenne de la dette des Etats européens ;
  • Un changement radical du rôle de la Banque centrale européenne ;
  • L'interdiction de produits bancaires spéculatifs ;
  • Une taxe européenne sur l'impôt sur la fortune, les transactions financières et les profits.

3. Redistribution des revenus, fiscalité sur la richesse et abolition des frais inutiles

  • Réorganisation et consolidation des mécanismes de recouvrement fiscal ;
  • Imposition des fortunes de plus de 1 millions d'euros et des hauts revenus ;
  • Augmentation progressive, jusqu'à 45%, de l'impôt sur la redistribution de bénéfices ;
  • Taxation des transactions financières. Taxe spéciale sur les produits de luxe ;
  • Suppression des exonérations fiscales des armateurs et de l'Eglise orthodoxe grecque ;
  • Suppression de la confidentialité des banques et des marchands, traque à  la fraude fiscale et aux cotisations sociales ;
  • Interdiction des transactions effectuées par le biais de sociétés off-shore ;
  • Quête de nouvelles ressources via :
  • l'exploitation efficace des fonds européens ;
  • la demande remboursement des créances issus de l'occupation allemande et dee réparations allemandes de la Seconde Guerre mondiale ;
  • une forte réduction des dépenses militaires.

4.  Productivité, reconstruction sociale et environnementale

  • Nationalisation / socialisation des banques et intégration d celles-ci dans un système bancaire public sous le contrôle du social et des travailleurs dans le but de servir le développement. Le scandale de la recapitalisation des banques doit cesser immédiatement.
  • Nationalisation de toutes les entreprises publiques, d'importance stratégique, qui ont été privatisées à ce jour. Administration de ces entreprises publiques basée sur la transparence, le contrôle social et de la planification démocratique. Aide pour la fourniture de biens publics.
  • Protection et la consolidation des PME du secteur social et des coopératives.
  • Transformation écologique du modèle de développement. Cela inclut une transformation dans les secteurs de la production d'énergie, la fabrication, le tourisme et l'agriculture. Tous ces secteurs doivent être réformées selon les critères de l'abondance alimentaire et de la satisfaction des besoins sociaux.
  • Développement de la recherche scientifique et de la spécialisation productive.

5. Un emploi stable avec des salaires décents et une assurance sociale

La dégradation constante de la main-d'œuvre, couplée avec des niveaux de salaires embarrassantes n'attire pas les investissements dans le développement ni dans l'emploi.

  • Un emploi bien payé, bien réglementé et bien assuré ;
  • Un etour immédiat du salaire minimum et un retour des salaires réels dans les trois ans ;
  • Un retour immédiat des conventions collectives de travail ;
  • L'instauration de mécanismes de contrôle puissants qui protègent l'emploi ;
  • La confrontation systématique des relations de déréglementation des licenciements et du travail.

6. Plus de démocratie. Les mêmes droits démocratique et sociaux pour tous

Il y a un déficit démocratique dans le pays. La Grèce s'est progressivement transformée en un Etat policier autoritaire.

  • Une refondation de la souveraineté populaire et une mise à niveau du pouvoir parlementaire au sein du système politique ;
  • Une incitation à un système électoral proportionnel ;
  • La séparation des pouvoirs ;
  • La révocation de la loi pour la responsabilité ministérielle et l'abolition des privilèges économiques du parlementaire ;
  • Une réelle décentralisation et un gouvernement local avec des ressources et des compétences élargies ;
  • L'introduction de la démocratie directe et d'institutions d'auto-gestion sous le contrôle du social et des travailleurs à tous les niveaux ;
  • Des mesures contre la corruption politique et économique ;
  • La fondation de droits syndicaux démocratiques, politiques et commerciaux ;
  • L'amélioration des droits des femmes et  des jeunes dans la famille, au travail et dans l'administration publique ;
  • L'accélération du processus d'asile ;
  • L'abolition du règlement de Dublin II et l'octroi de papiers aux immigrants ;
  • L'inclusion sociale des immigrants et de l'égalité des droits ;
  • La réforme démocratique de l'administration publique avec la participation active des fonctionnaires ;
  • La démilitarisation et la démocratisation de la police et des garde-côtes ;
  • Le démantèlement des forces spéciales.

7. Un État-providence puissant

Les lois anti-assurance ont fait baisser les services sociaux et la chute abrupte des dépenses sociales a rendu la Grèce un pays où règne l'injustice sociale.

  • Programme immédiat de sauvetage du système de retraite qui comprend le financement tripartite et le retour progressif des portefeuilles des fonds de pension  dans un système public et universel d'assurance sociale ;
  • Hausse des allocations de chômage jusqu'à ce que le taux de substitution atteigne les 80% du salaire. Aucun chômeur ne doit être laissé sans indemnité de chômage ;
  • Introduction d'un revenu minimum garanti ;
  • Système unifié de protection sociale complet couvrant les strates sociales vulnérables.

8.  La santé : un bien public et un droit social

La santé doit être fournie gratuitement et sera financée par un système de santé publique via les mesures  suivantes (immédiates) :

  • Soutien et mise à niveau des hôpitaux ;
  • Mise à jour des infrastructures de santé de l'Assurance Sociale (IKA) ;
  • Développement d'un système intégré de soins de premier niveau médical ;
  • Arrêt des licenciements ;
  • Couverture des besoins en traitement médical (personnel et équipements) ;
  • Accès gratuit et sans coût d'un traitement médical pour tous les résidents dans le pays ;
  • Traitement pharmaceutiques et examens médicaux gratuits pour les retraités à faible revenu, les chômeurs, les étudiants et ceux qui souffrent de maladies chroniques.

9. Protection de l'éducation, de la recherche publique, de la culture et des sports des politiques du Mémorandum.

  • Consolidation de l'enseignement universel, public et gratuit ;
  • Couverture des besoins les plus urgents en infrastructure et en personnel aux trois niveaux ;
  • Ecole obligatoire jusqu'à 14 ans ;
  • Révocation de la loi Diamantopoulou (ndlr : Anna Diamantopoulou avait demandé l'abolition de la loi sur "l’asile académique", qui interdit l’accès des campus à la police. Cette abolition a été votée le 24 août 2011. On reparlait de "junte" à cette époque, puisque cette loi avait été mise en place suite à la révolte des étudiants qui avait été le point de départ de la fin de la junte militaire);
  • Consolidation de l'autonomie des universités ;
  • Préservation du caractère académique et publique des universités ;

10. Politique étrangère indépendante et engagée dans la promotion de la paix.

L'adaptation de la politique étrangère aux exigences des États-Unis et des Etats puissants de l'UE met en danger l'indépendance du pays, la paix et la sécurité.

  • Une politique étrangère multidimensionnelle et qui prône la paix ;
  • Le désengagement de l'OTAN et la fermeture des bases militaires étrangères ;
  • La fin de la coopération militaire avec Israël ;
  • L'aide aux tentatives des chypriotes de réunifier l'île ;
  • En outre, sur la base du droit international et sur le principe de résolution pacifique des conflits, poursuite d'une solution aux relations gréco-turques, d'une solution au problème de la dénomination officielle de l'ARYM et de l'identification de la zone économique exclusive de la Grèce

 

 

http://syrizaparis.files.wordpress.com/2014/03/syriza.jpg

 

D'après le Blog http://syriza-fr.org par Manolis K, militant alternatif et solidaire, membre de SYRIZA France

 

 

Le programme de Thessalonique

Le programme dit « de Thessalonique » constitue l’engagement de SYRIZA – Coalition de Gauche Radicale – auprès du peuple grec pour le lendemain des élections Législatives du 25 janvier 2015 si la vicoire est au RDV.

Ce programme cible les principaux ravages qui affectent aujourd’hui la société et l’économie de la Grèce. Le coût de l’ensemble de ces mesures est estimé à environ 11,3 milliards d’euros ; il est ainsi prévu qu’il puisse être financé par le budget de l’Etat, indépendamment de la marche des négociations avec les bailleurs et les instances supranationales, négociation que SYRIZA compte engager fermement sur la dette. Le programme comporte quatre faisceaux de mesures, les « quatre piliers » nommément : le traitement de la crise humanitaire, le redémarrage de l’économie réelle, la reconquête de l’emploi et la restauration et élargissement du droit du travail, la refonte citoyenne des mécanismes de l’Etat.

1)      Le traitement de la crise humanitaire

1a.  La fourniture de l’électricité nécessaire gratuite à 300.000 foyers sous le seuil de pauvreté (coût estimé 59,4 millions € sur un an)

1b. La subvention alimentaire à 300.000 foyers sous le seuil de pauvreté par une mobilisation synergique de l’Etat et d’acteurs militants et sociaux  (coût estimé 756 millions € sur un an)

1c. Des soins médicaux et pharmaceutiques accessibles à l’ensemble de la population par l’augmentation du remboursement et la gratuité pour les plus défavorisés (coût estimé 350 millions € sur un an)

1d. La garantie du logement pour environ 30.000 familles par la cession/réhabilitation de locaux inoccupés et une subvention substantielle au loyer (coût estimé de la subvention 54 millions € sur un an)

1e. Paiement d’un 13e mois aux retraités et pensionnés dont la retraite ou la pension est inférieure à 700 € (coût estimé 543 millions € sur un an)

1f. Gratuité des transports publics pour les personnes sous le seuil de pauvreté (coût estimé 120 millions € sur un an)

1g. Baisse de la TVA sur le fuel de chauffage au niveau antérieur à l’application du mémorandum qui  ramènerait son prix de 1,2 €/l à 0,9 €/l. Cette mesure, au-delà du bénéfice humanitaire et écologique (diminution du chauffage « sauvage » et du non chauffage) est estimée apporter aussi un bénéfice budgétaire puisque l’augmentation de l’utilisation du fuel augmenterait les recettes même avec un taux de TVA réduit.

Le coût annuel de l’ensemble des mesures du 1er « pilier » s’estime à 1,88 milliards €.

 

 

2)      Relance de l’économie réelle

2a.  Nous préconisons des mesures pour faciliter le recouvrement des prélèvements obligatoires auprès des petites et moyennes entreprises, des indépendants aux revenus modestes et  des foyers en difficulté. En conséquence de la crise, le tissu fiscal est épuisé et une partie considérable des contribuables a cumulé des dettes envers le Trésor Public, une situation qui entraine des poursuites pénales et des saisies, la paralysie de la vie économique et fragilise l’être social de nombreux citoyens.

Ces mesures sont :la  mise en place de Commissions de proximité pour règlement par procédure extrajudiciaire des sommes dues, l’échelonnage avec plafonnement à 20% des revenus pour les impôts et à 30% pour les cotisations sociales, arrêt de toutes poursuites, saisies et entraves administratives pour les contribuables soumis au régime proposé, suspension de paiement de 12 mois pour les contribuables dont les revenus sont avérés nuls. Par ailleurs il est préconisé de supprimer le flagrant délit pour dette fiscale, dispositif entaché d’inconstitutionnalité, et de supprimer l’acompte de 50% sur la somme due pour qu’un contribuable puisse agir en justice administrative.

L’objectif de ces mesures est de soulager les citoyens (les forces vives de l’économie)  mais aussi de créer des recettes réelles que le système actuel est incapable de recouvrer.

2b. Suppression de la nouvelle loi d’imposition du patrimoine immobilier (ENFIA) qui cible essentiellement les petits patrimoines, ne tient pas compte de la faiblesse des revenus des contribuables, allège la charge pour les grands propriétaires. Cette loi tend à devenir aujourd’hui confiscatoire pour les salariés, les retraités, les chômeurs.

A la place de cette loi SYRIZA veut instaurer un impôt progressif sur la fortune immobilière qui, tout en protégeant la première résidence, va créer des recettes pour l’Etat en puisant l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire chez les riches, après avoir recensé et évalué la valeur des grandes fortunes.

Le coût estimé de cette mesure s’élève à 2 milliards €.

2c. Affranchissement fiscal pour les revenus des personnes physiques à hauteur de 12.000 €

Le coût estimé de cette mesure s’élève à 1,5 milliards €.

2d. Règlement global de la dette privée – sisachtheia selon le terme consacré de la Démocratie athénienne – envers les banques, la sécurité sociale, le Trésor Public. Cette mesure consiste à plafonner les versements des mensualités de l’ensemble des dettes à un  tiers (1/3) des revenus de l’endetté, avec la prévision d’effacement de dette pour les débiteurs au dessous du seuil de pauvreté. Nous interdirons le transfert de portefeuilles de dettes vers des sociétés d’intérêt lucratif, notamment les fonds-vautours. Suspension à durée indéterminée des saisies pour toute résidence principale dont la valeur ne dépasse pas les 300.000 €.

Les buts de cette mesure sont : la consolidation des portefeuilles des banques, la restauration de la liquidité du marché, la protection de la propriété des citoyens, la relance de l’économie réelle.

Le coût estimé de la mesure 2d s’élève à 2 milliards €.

2e. Nous envisageons la fondation d’une banque de développement, la revalorisation des banques coopératives, l’institution de banques spécifiques pour le financement des petites et moyennes entreprises et des agriculteurs.

Le coût estimé de cette mesure s’élève à 1 milliard €.

2f. Rétablissement du salaire minimum au niveau d’avant les memoranda sans critère d’âge, c’est à dire l’augmentation du minimum actuel des 586 € (même 427 € pour des jeunes) vers les 751 € pour tout salarié.

Il est estimé que cette mesure apportera automatiquement une croissance de 0,5% du PIB par la relance de la consommation des ménages, se traduisant par des recettes budgétaires.

Le coût de l’ensemble des mesures du 2e  « pilier » s’estime à 6,5 milliards €.

3)      La reconquête de l’emploi et la restauration du droit du travail

Pour les promoteurs du néolibéralisme, la création de postes d’emploi ne serait possible que par la compression du dit « coût du travail », c’est à dire par la suppression des droits légaux et sociaux des travailleurs, par l’application de contre-réformes antisociales ou par la facilitation du contournement des lois par les patrons. Ce sophisme a été prouvé faux par l’application de l’austérité en nombreux pays, dont la Grèce, où on constate que la suppression des garanties du droit du travail va de pair avec un chômage galopant. En réalité, pour les néolibéraux, l’emploi n’est pas du tout le moyen pour améliorer la vie des travailleurs et des chômeurs mais essentiellement le moyen pour faciliter l’augmentation des profits du capital. A contre-pied de cette logique, SYRIZA conçoit son projet pour la reconquête du travail en étroit rapport avec la restauration, la consolidation et l’élargissement des droits des travailleurs et des chômeurs. Pour réaliser cela nous proposons un faisceau de mesures.

3a. Nous annonçons notre volonté de rétablir la législation du travail (abrogée par les memoranda), la prorogation de la durée d’application des conventions collectives, leur priorisation par rapport aux accords partiels ou de gré à gré. Par ailleurs, nous allons restaurer les procédures d’arbitrage social, interdire les licenciements collectifs, interdire la « location » de salariés entre les entreprises.

3b. Nous annonçons un grand projet pour la création de 300.000 emplois dans le pays, dans les secteurs public, privé et dans l’économie solidaire. Dans le cadre de ce projet nous allons instaurer des dispositifs spécifiques favorables à l’embauche des chômeurs, applicables par les collectivités locales et par tous  les sous-traitants privés du secteur public, ainsi que pour la création d’entreprises par les chômeurs. Nous ciblerons les groupes de chômeurs les plus fragiles, notamment les jeunes, les seniors, les chefs de familles monoparentales. Les postes créés et les types de contrat pourraient être à géométrie variable, mais dans tous les cas les droits à la retraite à l’assurance-chômage et à l’assurance-maladie doivent être garantis pour tous.

Le coût estimé de la mesure 3b (création de 300.000 postes) s’élève à 5 milliards € dont 3 milliards € pendant la première année.

3c. Nous envisageons d’étendre le nombre de bénéficiaires de l’allocation chômage, ainsi que la durée du droit à celle-ci. Aujourd’hui en Grèce, seulement environ 10% des chômeurs bénéficient de l’allocation-chômage. La sortie escomptée vers l’emploi, par l’application de notre programme de créations d’emploi, de 300.000 chômeurs permettra dans un premier temps d’obtenir les moyens pour mieux indemniser les nombreux chômeurs restants que les politiques de la troïka ont créés en Grèce.

4)      La refonte citoyenne de l’Etat et des institutions

Le terme « réforme de l’Etat » est utilisé de manière fallacieuse par la troïka, et par les concepteurs nationaux et internationaux des politiques d’austérité, pour légitimer une politique qui se résume à l’assèchement des ressources des services publics, le licenciement ou la mise en disponibilité obligatoire de milliers de fonctionnaires, le démantèlement des services, pour légitimer l’application de telles mesures par des actes administratifs ou législatifs à la marge de la légitimité ou en contradiction avec celle-ci. Tout ceci doit changer et changera en Grèce par l’entrée des forces populaires au devant de la scène politique.

A l’opposée de l’orientation néolibérale, SYRIZA – Coalition de Gauche Radicale – entend refonder véritablement l’Etat pour le mettre au service des citoyens (dont nous faisons valoir la double qualité de décideurs et d’usagers) selon sa vocation originale et de l’y rapprocher, tout en l’éloignant de l’influence d’acteurs puissants motivés par le profit ou le pouvoir personnel. La mise en place donc de services publics sous contrôle des citoyens, services de qualité, efficaces et transparents, est une de nos priorités.  Ceci sera un processus de longue haleine, cependant dès le lendemain de l’accès au gouvernement des mesures seront appliquées dans cette direction. Ainsi :

4a. Nous allons réformer la structure de la gouvernance locale en élargissant l’autonomie administrative et financière des collectivités locales, en soutenant leur efficacité dans l’action et en renforçant la démocratie participative.

Nous utiliserons une banque spécialisée en développement local (prévue par notre programme) pour financer des projets locaux par des prêts à bas taux d’intérêt et des par la création par cette banque d’obligations bancaires pour travaux publics.

Nous allons légiférer (au terme de la mandature locale actuelle) sur le découpage territorial et l’organigramme de la gouvernance locale en remplaçant la loi actuelle dite « de Kallikratis » par une nouvelle loi-cadre, à l’issue d’une concertation très large qui démarrera le lendemain même d’urnes législatives favorables.

4b. Nous renforcerons à la fois les institutions de la démocratie représentative-parlementaire et nous introduirons de nouvelles institutions de démocratie directe.

En ce qui concerne la démocratie représentative, nous renforcerons le rôle législatif et de contrôle du Parlement et nous allons réduire l’immunité parlementaire et ministérielle au stricte nécessaire sans laisser de marge à la tolérance des privilèges ou de la corruption. Pour faire cela nous remplacerons la loi actuelle sur l’immunité par une autre loi qui tiendra compte des principes et exigences d’une société réellement démocratique et égalitaire.

En ce qui concerne la démocratie directe nous instituerons l’initiative populaire de légiférer directement, d’opposer veto aux lois et aux décisions administratives et d’appeler à référendum.

4c. Nous allons retracer la carte des médias d’information en Grèce.

Nous allons refonder l’audiovisuel public grec – sous le label ERT supprimé par le gouvernement actuel et qui sera rétabli – en défendant le pluralisme et la qualité, le service des citoyens, l’esprit d’équité et de probité, en nous inspirant des expériences du journalisme militant des dernières années. Nous renforcerons aussi  les médias d’information locaux.

En ce qui concerne les médias d’information privés ils seront soumis aux obligations prévues par la loi auxquelles ils ont longtemps échappé grâce aux passe-droits accordés. Il en sera ainsi des licences, des cotisations sociales, de la fiscalité.

Le financement du programme des « quatre piliers » de Thessalonique

SYRIZA estime aujourd’hui que :

  • Le plan pour le recouvrement des prélèvements obligatoires et globalement le plan pour la relance de l’économie réelle apporteront 3 milliards € de recettes supplémentaires au budget de l’Etat.
  • Un plan d’action à déploiement semestriel contre les pratiques d’évasion fiscale actuelles, notamment l’évasion fiscale par transactions intra-trust, les externalisations des recettes et les transferts illégaux de capitaux, les contrebandes de toutes sortes dont celle de carburants, doit apporter 3 milliards € de recettes supplémentaires au budget de l’Etat.
  • La réaffectation de ressources issue des programmes européens par le biais du Cadre de Référence Stratégique National (ΕΣΠΑ) doit apporter 3 milliards €.
  • La réaffectation de ressources issues du FSF (Fond de Stabilité Financière) doit apporter 3 milliards €.

L’ensemble de ces ressources constituerait une manne de 12 milliards €, suffisante pour couvrir les besoins du programme de Thessalonique.

Pour libérer l’économie et la société de nos pays européens et pour rendre possible un avenir porteur d’espoir il est impératif que la question de la dette souveraine soit traitée de manière pérenne et dans l’intérêt des peuples.

Dès son ascension au pouvoir SYRIZA a la ferme intention de placer la question globale de la dette souveraine grecque sur la table des négociations et d’en rechercher avec des partenaires des solutions dans la direction des thèses exposées ci-dessous :

  1. a) La dette souveraine grecque, aujourd’hui à hauteur de plus de 175% du PIB, est insoutenable. Pour sortir le pays de l’impasse actuelle (qui est secondairement impasse pour les bailleurs) il est nécessaire de procéder à l’effacement de la majeure partie du montant nominal de la dette, à l’instar de ce qui c’est décidé lors de la conférence de Londres de 1953 pour la dette allemande.
  2. b) Le remboursement de la partie restante de la dette doit se faire avec la mise en place d’une « clause de croissance », les remboursements doivent être indexés sur la croissance du pays et non pas financés par un excédent primaire artificiel, obtenu par la saignée de l’économie réelle et du peuple.
  3. c) Un moratoire sur les intérêts, voire sur les remboursements de la dette, est nécessaire pour le redémarrage de l’économie grecque.
  4. d) Il est nécessaire d’œuvrer pour un « New Deal Européen » où la croissance serait stimulée par des investissements publics financés par la Banque Européenne de Développement.
  5. e) La Banque Centrale Européenne doit créer une détente par le rachat direct d’obligations des Etats-membres.
  6. f) Il est enfin exigé que la question de la dette extorquée à la Grèce par l’Allemagne lors de l’occupation nazie (1941-1944) soit réglée. Cette dette n’a jamais été prescrite par aucun traité bilatéral ou international alors bien même que d’autres états ayants agi comme occupants pendant cette même période ont honoré leurs dettes. Cette dette est estimée, par des personnalités ayant étudié la question, être à hauteur (avec les intérêts) de 160 milliards € environ, donc une très importante proportion de la dette souveraine grecque actuelle.
Partager cet article
Repost0
25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 20:21

http://sarkofrance.files.wordpress.com/2014/05/boghopqccaetbf2-jpg-large.jpeg?w=474&h=331

 

 

Les résultats des élections européennes 2014 viennent de tomber :


Le FN est à 25 %

La Gauche : PS/EELV/FdG/Nouvelle Donne à 33 % - PS : 14/15% ; EELV : 9% ; FdG : 6% : ND : 3% -

La Droite : UMP ; l'UDI/Modem ; Debout La République à 33 % - UMP : 21 % ; UDI-MoDem : 9 % ; DLR : 3 % -

 

C'est le parti des Le Pen, soutenu par le Bloc identitaire, qui enverra le plus de députés au parlement européen cette semaine (entre 23 et 25 députés).

Le parti d'extrème droite recueille 25 % de 43 % des électeurs votant. Lors de ces élections européennes le FN a recueilli environ 4,5 millions de voix contre 6 millions lors de la Présidentielle de 2012.

 

Bref, maintenant c'est assez clair pour tout le monde ? un 21 avril 2017 est plus que probable si on s'entête dans la même politique.

 

Partager cet article
Repost0
22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 21:25

affiche_nord_ouest-europe.jpg

 

Le dimanche 25 Mai 2014, nous élirons, comme dans toute l’Europe, nos députés européens pour les 5 prochaines années.

Il n’est pas inutile de rappeler que la droite est majoritaire au Parlement européen depuis 10 ans !

Quand les Français n'ont plus voulu de la politique de droite en France ils ont viré Sarkozy.

Si les Européens et les Français ne veulent plus de la politique conservatrice et austère de l'Europe, ils doivent faire la même chose au niveau de européen.

Il faut virer Barroso et en finir avec 10 ans de libéralisme à tout crin. Pour le remplacer, la droite veut le remplacer par Jean-Claude Juncker, 1er ministre du Luxembourg pendant 18 ans, le pays du paradis fiscal…

Ce n’est pas par exemple en votant pour Mr Bygmalion alias Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé, tête de liste UMP dans le Nord Ouest, qui va inverser la tendance.

Bref, cette Europe là, celle de la droite, ne vous plait pas ? A moi non plus !

 


Attention à la tentation du vote pour l’extrême droite !


Avant de voter, n’oubliez pas que les Le Pen, père et fille, sont les députés européens français les moins assidus. A ce titre la présidente du FN mérite d’ailleurs un triple Zéro :  zéro rapports, zéro rapports amendés, zéro avis sur les directives présentées …

N’oublions pas non plus les mauvaises fréquentations du FN.


 

Ne rejetons pas l’Europe


Ne rejetons pas l’Europe à cause de ce que la droite en a fait. L’Europe a déjà beaucoup apporté. Ne regardons pas seulement le verre à moitié vide. La mise en place de l’euro est quoi qu’on en dise, une réussite. Les Français y sont attachés et ont oublié plus vite que prévu les anciens et nouveaux Francs.

Ce serait un affaissement de la France que de repartir en arrière et de retourner à je ne sais quelle nostalgie budgétaire. C’est une idée dangereuse que de penser que la sortie de l’euro voire de l’Europe serait la solution à tous nos problèmes.

Dans un monde ouvert, mondialisé où la concurrence est féroce, qui peut croire sérieusement que la France peut s’en sortir seule ?

Il faut passer sans naïveté mais avec détermination de l’euro-scepticisme à l’euro-optimisme !

 


Pourquoi voter pour les listes PS ?


Il n’y a pas d’alternative efficace à gauche du PSE. En effet, la gauche radicale européenne rassemblée (autant que possible, le PG de Jean-Luc Mélenchon a quitté les instances du Parti de la Gauche européenne présidé par Pierre Laurent, pour cause de désaccord aux élections municipales en France…) dans le PGE et le groupe Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL). Il n’y a guère que Siryza et Alexis Tsipras (qui flirtent avec les 30 %) qui sortent du lot, sur les ruines du PASOK et de leur pays, grâce à une ligne politique forte et difficilement réductible aux caricatures que Mélenchon, pour qui j’ai de l’estime, voudraient faire avaler aux téléspectateurs français.

C’est aujourd’hui qu’il faut construire un rapport de force avec les conservateurs du PPE, et Martin Schulz, par le programme qu’il porte, incarne aujourd’hui ce rapport de force et cette volonté de rassemblement des progressistes.

Avec un parlement européen dominé par la gauche et donc Martin Schulz comme Président de la Commission européenne, nous pouvons espérer avancer sur des sujets cruciaux pour réorienter de manière concrète la construction européenne et réconcilier les citoyens avec elle.


Une alternative est possible.

 

Il faut faire vivre un vrai clivage droite/gauche et non plus pro ou anti-Europe.

Le choix qui s’offre aux électeurs est le suivant :

 

soit continuer avec l’austérité de la droite, un budget de l’UE en recul (-5% pour 2014-2020), aucun espoir de soutien pour les pays les plus touchés par la crise ;

soit faire un autre choix avec les socialistes, à condition qu’ils arrivent à réunir la gauche et les écologistes, incarné par Martin Schulz, et qui propose plus de solidarité entre les pays, une politique économique européenne, la création de vrais leviers financiers européens (renforcement/création de fonds propres, capacité d’emprunt de l’UE, assurance chômage européenne...).

 

Dans ma région, plus de 3400 projets soutenus et plus de 600 millions d’Euros auxquels s’ajoutent les Fonds Sociaux Européens finançant le RSA ou les formations des demandeurs d’emplois. Il faut donc PLUS d'Europe.

Si la droite gagne encore, elle continuera d’asphyxier les pays au nom d’une austérité qu’elle impose.

Pour une Europe enfin sociale, avec un Smic européen, la fin du dumping social et fiscal... le 25 mai, je voterai pour faire élire Martin Schulz comme Président de la commission européenne en votant dans le Nord Ouest pour la liste emmenée par Gilles Pargneaux, Claude Roiron, Jean-Louis Cottigny et mes camarades et amis Nicolas Vincent et Valérie Auvray.

 


Dimanche, ne laissons pas passer notre chance, ne laissez pas les autres décider à votre place !


Le 25 mai, un seul jour, un seul tour pour CHOISIR NOTRE EUROPE !

 

 


 

Retrouvez les propositions des listes PS/PRG ICI : https://www.choisirnotreeurope.fr/propositions


Partager cet article
Repost0
21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 10:08

 

Elections Européennes 2014 :

 

GRANDE RÉUNION PUBLIQUE A SOTTEVILLE-LES-ROUEN Mercredi 21 mai à 20h30

 

En présence de : 
Laurent FABIUS, Ministre des Affaires Etrangères
Jean-Christophe CAMBADELIS, Premier secrétaire du Parti socialiste 
Luce PANE, Députée-Maire de Sottevillle-lès-Rouen
Gilles PARGNEAUX, tête de liste de la circonscription Nord-Ouest
Claude ROIRON, candidate de la circonscription Nord-Ouest
Information pratiques :
Salle LE TRIANON TRANSATLANTIQUE – Rue du 14 Juillet à Sotteville-lès-Rouen 

Ouverture des portes dès 20h

Partager cet article
Repost0
19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 20:28

Vote-et-Vous-europennes-Le-Monde.jpg

 

Vous ne savez pas pour qui voter aux élections européennes du dimanche 25 mai 2014 ?

Vous avez vos convictions et vous êtes curieux de voir si vos idées correspondent bien à celle du parti que vous soutenez ?

Et bien faite le test Vote & Vous sur le site du Monde.fr en cliquant sur le lien ci-dessous :

 

http://www.lemonde.fr/europeennes-2014/visuel/2014/05/05/europeennes-2014-de-quel-parti-etes-vous-le-plus-proche_4411799_4350146.html

 

 


Partager cet article
Repost0

A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr