Merci à Guy Alain BEMBELLY
Née Martine Delors, le 8 août 1950 à Paris (XVIIe), Ministre de l’Emploi et de la Solidarité de 1997 à 2000, elle est la marraine de la réforme des 35 heures et la couverture maladie universelle (CMU).
Elle est maire de Lille depuis mars 2001 et Présidente de la communauté urbaine de Lille depuis le 18 avril 2008. Elle est Premier secrétaire du Parti socialiste depuis le 21 novembre 2008.
Scolarisée dans l’enseignement privé et public (lycée Paul-Valéry de Paris), Martine Aubry sort diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris en 1972. De 1973 à 1975, elle est élève à l’École nationale d’administration (promotion Léon Blum),. Pendant la même période, elle milite à la CFDT, et devient professeur à l’ENA en 1978. Elle est détachée au Conseil d’État entre 1980 et 1981.
Elle est la fille de Jacques Delors, ministre socialiste des Finances de 1981 à 1985, puis président de la Commission européenne de 1985 à 1995 et de Marie Delors née Lephaille. Martine Aubry avait un frère journaliste, Jean-Paul Delors, qui est aujourd’hui décédé. Le 20 mars 2004, divorcée de Xavier Aubry dont elle garde toujours le nom, elle épouse en secondes noces l’avocat lillois Jean-Louis Brochen. Avec Xavier Aubry, elle a eu une fille prénommée Clémentine, qui est actuellement administratrice au musée du Louvre.
Elle occupe divers postes au ministère du Travail et des Affaires sociales, dans les cabinets de Jean Auroux (elle y rédige les lois Auroux) et de Pierre Bérégovoy. Entre 1989 et 1991, elle travaille chez Pechiney et devient la directrice adjointe de Jean Gandois ancien président du CNPF (ex MEDEF), son ancien patron chez Péchiney. À ce poste, elle participe à l’ouverture d’une usine à Dunkerque et de la fermeture de l’usine d’aluminium de Noguères (Pyrénées-Atlantiques
En 1991, nommée ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle par Édith Cresson, elle est reconduite à ce poste par Pierre Bérégovoy jusqu’a mars 1993. Après la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, elle crée la Fondation Agir contre l’exclusion (FACE) avant que Pierre Mauroy la nomme, en 1995, première adjointe à la mairie de Lille pour lui permettre de s’implanter dans le département du Nord.
Lionel Jospin, qui est élu par les militants socialistes comme candidat à l’élection présidentielle de 1995, la choisit comme porte-parole de sa campagne présidentielle. Défait, l’ex-candidat est élu premier secrétaire du parti, et propose à Martine Aubry la place de numéro deux, qu’elle refuse.
Elle contribue à la victoire de la « gauche plurielle » en 1997 en gagnant un siège de députée du Nord : Lionel Jospin la nomme alors numéro deux du gouvernement, en tant que ministre de l’Emploi et de la Solidarité. Elle met en place la principale promesse du Premier ministre : la lutte contre le chômage avec la création d’emplois en mettant en œuvre plusieurs dispositifs publics et notamment les 35 heures. Elle met aussi en place les emplois-jeunes en 1997, la loi de lutte contre les exclusions en 1998 et la couverture maladie universelle (CMU) en 2000.Le 18 octobre 2000, Martine Aubry démissionne du gouvernement, et est remplacée par Élisabeth Guigou. Dès lors, elle se consacre à la campagne des élections municipales à Lille. Après une campagne très active, elle est élue maire dans une triangulaire qui l’oppose à Christian Decocq (RPR-UDF-DL) et Philippe Bernard (FN).
Le 16 mars 2008, Martine Aubry est réélue maire de Lille à l’issue du second tour des élections municipales face à son adversaire UMP Sébastien Huyghe avec un score de 66,56 % mais dans un contexte de forte abstention (55,58 %). Après sa réélection à Lille, elle est ouvertement sollicitée pour prendre la succession du Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande à l’issue du congrès de Reims qui a lieu en novembre 2008.
Lors du conseil national de synthèse du 23 septembre 2008, elle présente la motion intitulée « Changer à gauche pour changer la France » dont elle est la première signataire, texte sur lequel elle rassemble ses proches (Marylise Lebranchu, François Lamy, Adeline Hazan), les amis de Dominique Strauss-Kahn (Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Paul Huchon, Laurent Baumel, Jean-Jacques Urvoas), de Laurent Fabius (Claude Bartolone, Guillaume Bachelay) et d’Arnaud Montebourg. On retrouve également des proches de Benoît Hamon comme David Lebon et Gwenegan Bui, deux anciens présidents du Mouvement des jeunes socialistes
Le 20 novembre 2008, lors du premier tour de l’élection du premier secrétaire du Parti socialiste, elle se qualifie pour le second tour avec 34,5 % des votes des militants socialistes, derrière Ségolène Royal (42,9 %) mais devant Benoît Hamon (22,6 %), qui appelle aussitôt à voter « massivement » pour elle.
Le lendemain, le 21 novembre 2008, selon les résultats officiels mais encore non validés par le Conseil national du PS, Martine Aubry arrive en tête du vote de second tour pour le poste de première secrétaire, en l’emportant face à Ségolène Royal avec une très courte avance de 42 voix, soit 50,02 % contre 49,98 %. Ces résultats sont immédiatement contestés par les partisans de Ségolène Royal, qui exigent un nouveau vote.
Finalement, c’est avec un écart de 102 voix que Martine Aubry est élue premier secrétaire du Parti socialiste avec 67 451 voix contre 67 349 pour Ségolène Royal, soit 50,04 % pour 49,96 %. Le 10 septembre 2009, les journalistes Antonin André et Karim Rissouli publient un livre dans lequel ils accusent les partisans de Martine Aubry d’avoir falsifié à leur profit les résultats du second tour. En réaction, Martine Aubry juge l’ouvrage ‘’malveillant avec tous les socialistes’’.
Le 8 juin 2010, elle fait adopter par le conseil national du PS un plan de rénovation qui prévoit le déroulement d’une primaire présidentielle à l’automne 2011, le non-cumul des mandats par les élus socialistes à partir de 2012 (initialement dès 2011) et la parité intégrale dans les instances du parti.
Et, le 28 juin 2011, La première secrétaire du PS va lancer sa campagne pour la primaire socialiste depuis Lille, et »met(tra) entre parenthèses » sa fonction au sein du parti le temps de la campagne pour l’échéance 2012.
Source: Martine Aubry Biographie via wikipedia.org