Nicolas Sarkozy a déclaré que son grand emprunt devrait aider la France à relever des défis et a pour cela installé une commission composée notamment de deux anciens premiers minstres (Michel Rocard et Alain Juppé), chargée de réfléchir à l'utilisation de celui-ci dans lequel il voit une arme stratégique pour l'après-crise.
L'idée d'un grand emprunt est une vieille recette déja utilisé notamment par Pinay, Giscard, Barre ou Balladur (et son ministre du budget de l'époque un certain Sarkozy). Cet emprunt a toutes les apparences d'un nouveau plan de relance qui n'ose pas vraiment dire son nom.
S'il s'agit d'un emprunt populaire, c'est en tout cas tout bonus pour les épargnants. Car pour être plus attractif que le marché, l'État ne lésinera pas sur sa rémunération.
Tous les grands emprunts, se sont révélés extrêmement coûteux et même parfois des désastres pour le budget national. Par exemple, à lui seul, l'emprunt Giscard a rapporté 7 milliards de francs en 1973, mais son remboursement a coûté 80 milliards, quand à l'emprunt Balladur, il avait permis de récupérer près de 110 milliards de francs dans les caisses de l’Etats mais aurait coûté plus de 180 milliards !.
Bref, derrière le gagnant apparent qu'est l'épargnant prêteur, en amont, il ne faut pas oublier le perdant qu'est le contribuable.
De plus, qui aura les moyens de préter de l'argent à l'Etat ? certainement pas les français de la France d'en bas dont parlait Raffarin ni les classes moyennes, mais les personnes les plus aisés, qui se verront par la suite rembourser cet emprunt avec de confortables intérêts.
Et à votre avis qui réglera, un jour ou l'autre, cet emprunt sous forme d'impôts ? NOUS !
Emprunter plus pour dépenser plus et surtout rembouser plus !
Nicolas Sarkozy a fait un pas de plus vers les déficits et la dette de la France.