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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 14:00
Le slogan de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » est une véritable escroquerie. La durée du travail et la rémunération ne dépendent pas de la volonté du salarié mais de celle de l’employeur. Effectivement, les employeurs décident seuls de l’utilisation des heures supplémentaires et de qui les fera.
N’oublions pas que des millions de salariés subissent les temps partiels et aimeraient bien travailler à temps plein, et que dire des personnes au chômage.



"Vous voulez gagnez plus ? Faites des heures supplémentaires !", Sarkozy et Bayrou proposent de faire des heures supplémentaires pour augmenter le salaire des français, ils proposent notamment d'exonérer encore les charges des entreprises.

Aujourd'hui, les heures supplémentaires donnent lieu à une majoration salariale de 25 %, sauf dans les entreprises de moins de 20 salariés où les quatre premières heures ne sont majorées que de 10 %.

Le candidat de l'UMP propose de supprimer cette exception et que toutes les heures supplémentaires soient, partout, majorées de 25 %.
Pour Sarkozy, le revenu de ces heures supplémentaires serait, pour les salariés, exonéré d'impôt sur le revenu, les employeurs seraient quand à eux exonérées de charges patronales et c'est l'Etat qui financerait les droits sociaux des salariés en compensant intégralement ces allégements de charges à la Sécurité sociale.

Bayrou propose de son côté que les quatre premières heures supplémentaires soient majorées de 35 %. Pour le salarié, la majoration de 35 % ne privilégiera pas de l'abattement de charges sociales et d'exonération d'impôt et pour l'employeur, les cotisations sociales seraient réduites.


Trop d'heures supplémentaires aggravent le chômage


Un de problème et que ces heures pourraient bien être en partie fictives, les employeurs comme les employés auront en effet intérêt à déclarer un grand nombre d'heures supplémentaires détaxées qui seront pas toujours facile à contrôler plutôt que d'augmenter la rémunération des heures de travail normales. La durée effective du travail et le revenu n'auront pas ou peu changé, l'effet sur l'emploi sera vraisemblablement nul, mais le coût fiscal à terme potentiellement très important pour l’Etat.


En effet, les charges sociales et patronales servent à financer les dispositifs de solidarité et notamment les différentes caisses de sécurité sociale, caisses qui sont aujourd’hui gravement déficitaires.

Trop d’heures supplémentaires aggraveront le chômage, en effet, au lieu d’embaucher, une entreprise qui ferait face à un surcroît d’activité augmenterait le nombre d’heures supplémentaires, du coup pourquoi embaucher ?


Nouvelle baisse des charges patronale



En 2006, il y a eu 23 milliards d’euros exonérations de cotisations sociales patronales. Ces avantages fiscaux faits aux patrons sont réalisés depuis des années sans contrepartie. Quel sont les résultats ? Plus de chômage, plus de précarité et de bas salaires. 1 salarié sur 2 gagne moins de 1315 euros net par mois, 17% des salariés sont payés au SMIC (moins de 1000 euros par mois). A noter que la France est située au 14e rang de l’Union européenne pour le salaire médium, ainsi cela ne permet pas aux français à faible revenus de consommer d’où une croissance très faible.

Ce ne sont donc pas les coûts salariaux qui posent problème et qui étouffent nos PME mais les coûts financiers. En effet, 70% des ressources nouvelles des entreprises sont allés à la finance via les intérêts versés aux banques, les dividendes des actionnaires et n'oublions pas que dans le même temps, les entreprises du CAC 40 ont réalisés 100 milliards de profits en 2006 !


 

On peut utiliser autrement l’argent. Marie-George Buffet que je soutiens propose par exemple d’en finir avec les exonérations de cotisations sociales et d’allouer les 23 milliards d’exonérations de cotisations sociales patronales à un Fonds national pour sécuriser l’emploi et la formation. Elle propose aussi de porter le SMIC à 1500 euros brut dès le 1er juin 2007, pour financer cela, entre autre, les primes et les indemnités de RTT seront intégrées dans les salaires.
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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 13:47



Article de la Chroniqueuse


On reproche beaucoup de choses à la candidate du PS: Elle n'aurait pas de charisme, pas de programme, aurait dit trop de "boulettes" pour être prise au sérieux, elle afficherait une image trop maternelle, ne serait pas assez à gauche bref il est clair qu'elle souffre d'un problème d'image... C'est ce qui me gène d'ailleurs, car j'ai la désagréable impression qu'on focalise trop sur son image et pas assez sur ses idées car soyons sérieux, bien sûr qu'elle a un programme, encore faut-il s'y intéresser...


Voici les 100 propositions faites par Mme Royal et son équipe, et je vous invite à les lire.



RÉTABLIR LA CONFIANCE (propositions 1 à 6)

  1- Investir massivement dans l’innovation et la recherche : augmentation pendant le quinquennat du budget de la recherche et des crédits publics pour l’innovation de 10 % par an (le budget public de recherche-développement a diminué de 1 à 0,8% du PIB entre 2002 et 2005). Sur les 65 milliards d'aide aux entreprises, seuls 5 % sont orientés vers la recherche-développement : je propose de porter cette part à 15%.

2- Mettre en place une politique industrielle capable de préparer l’avenir et de réduire les risques de délocalisations avec la création d’une Agence nationale de réindustrialisation.

3- Soutenir les PME avec la création de fonds publics régionaux de participation et en leur réservant une part dans les marchés publics.

4- Donner la priorité à l’investissement des entreprises avec un taux d’impôt sur les sociétés plus bas si le bénéfice est réinvesti et plus haut s’il est distribué aux actionnaires.

5- Sécuriser le parcours des jeunes créateurs en soutenant la création d'entreprises (simplifications), en généralisant les ateliers de la création dans toutes les régions, en améliorant la protection sociale des entrepreneurs, et en mettant en place un mécanisme de cautionnement mutuel pour ceux qui garantissent les emprunts de leur entreprise sur leur patrimoine privé.

6- Réformer l’Etat : un euro dépensé doit être un euro utile. Une décentralisation aboutie. Des services publics de qualité présents sur tout le territoire et accessibles par Internet. La généralisation des logiciels libres dans l’administration.


LE POUVOIR D'ACHAT (propositions 7 à 13)

7- Augmenter les salaires :

Le SMIC sera porté à 1500 €, le plus tôt possible dans la législature.

Afin de tirer vers le haut tous les salaires, une conférence nationale sur les salaires, les revenus et la croissance réunissant les partenaires sociaux sera organisée dès juin 2007. Cette conférence sera annuelle.

8- Revaloriser immédiatement les petites retraites :

L’amélioration des petites retraites sera la première priorité de la réforme des retraites. Elles seront augmentées de 5%.

Le minimum vieillesse sera versé mensuellement.

Le paiement des retraites de la sécurité sociale sera rétabli au 1er jour de chaque mois.

9- Revaloriser immédiatement de 5% les allocations aux personnes en situation de handicap.

10- Doubler l’allocation de rentrée scolaire qui sera versée aux familles en deux fois.

11- Réduire les coûts bancaires :

Les tarifs bancaires seront réglementés par l’Etat : les agios et les pénalités liées aux incidents de paiement seront plafonnés et feront systématiquement l’objet d’une facture.

L’Etat créera un service universel bancaire de base, favorisant les prêts sociaux et le micro-crédit.

Afin de prévenir le surendettement, la publicité pour les prêts à la consommation sera réglementée et les établissements financiers qui octroieraient un crédit à des personnes non solvables seront sanctionnés. Ils devront participer au règlement des situations de surendettement à parité avec les organismes publics.

12- Lutter contre le logement cher, une sécurité logement tout au long de la vie :

Augmenter les allocations logement de manière à limiter à 25% le montant des dépenses de logement pour les ménages modestes.

Construire 120 000 logements sociaux par an grâce à une incitation au livret A . L’Etat pourra se substituer aux maires qui n’appliquent pas la loi SRU.

Créer un service public de la caution afin que celle-ci ne soit plus un frein à l’accès au logement tout en sécurisant le propriétaire. En contrepartie, les procédures d’expulsion des locataires de mauvaise foi seront simplifiées.

Conditionner les avantages fiscaux et les aides publiques à une modération des loyers.

Remettre à la location les logements vacants spéculatifs. Les communes pourront également les acquérir par une procédure exceptionnelle.

Encourager l’accès à la propriété par l’extension des prêts à taux zéro. Dans le logement social, les locataires qui ont payé pendant 15 ans leur loyer pourront accéder à la propriété.

Sanctionner financièrement les communes qui ne respectent pas le ratio moyen de un pour mille habitants pour les hébergements d’urgence.

13- Mettre en place plusieurs indices des prix reflétant la dépense des ménages (minima sociaux, SMIC, retraites).



LA LUTTE CONTRE LA PRÉCARITÉ (propositions 14 à 18)

14- Conditionner les aides publiques aux entreprises à l’engagement de ne pas licencier quand l’entreprise dégage des profits substantiels et obtenir le remboursement en cas de délocalisation.

15- Moduler les aides aux entreprises et les exonérations de cotisations sociales, en fonction de la nature des contrats de travail, et supprimer le CNE pour faire du CDI la règle.

16- Développer la négociation collective à tous les niveaux et sur tous les thèmes,notamment sur les questions d’organisation du travail, de conditions de travail, d’aménagement du temps de travail, de pénibilité, de temps partiel subi. Sur les 35 heures : ouvrir les négociations pour déterminer comment on peut consolider cet acquis et réduire ses effets négatifs pour les ouvriers et les employés.

Sécuriser l’entrée des jeunes dans la vie active

17- Créer le droit au premier emploi des jeunes, pour qu’aucun jeune ne reste au chômage au-delà de six mois sans avoir un accès à une formation, un emploi aidé ou un tutorat rémunérés. Ouvrir 500 000 emplois tremplins aux jeunes, en généralisant la mesure prise par les régions de gauche.

18- Instaurer un plan à taux zéro de 10 000 euros en faveur de chaque jeune pour l’aider à construire un projet.



FAVORISER LE RETOUR A L'EMPLOI (propositions 19 à 21)

19- Mettre en place un revenu de solidarité active (RSA) permettant l’amélioration d'un tiers de ses ressources à tout bénéficiaire de minima sociaux reprenant le travail.

20- Renforcer la qualification et la capacité de revenir à l’emploi des salariés menacés de licenciement : mettre en œuvre systématiquement une démarche de validation des acquis de l’expérience professionnelle et reconnaître à chacun un droit à la formation et à la reconversion inversement proportionnel à la durée des études.

21- Mettre en place une sécurité sociale professionnelle garantie par l’Etat et permettant à chaque personne privée d’emploi de se voir proposer par les pouvoirs publics un contrat de droits et devoirs comportant :

- une rémunération, pendant un an, égale à 90 % du dernier salaire net perçu ;

- une formation qualifiante ;

- une aide personnalisée à la recherche d’emploi ;

Cette prestation sera assurée par le service public de l’emploi.



L'ENSEIGNEMENT (propositions 22 à 35)

22- Organiser des Etats généraux des enseignants sur le mode participatif, pour améliorer leurs conditions de travail dans l’école, assurer la pleine reconnaissance de leurs missions et préparer un plan pluriannuel de recrutement des enseignants, de formation et de résorption de l’emploi précaire.

S’attaquer à l’échec scolaire à la racine

23- Mettre en place un service public de la petite enfance et la scolarisation obligatoire dès 3 ans. Assurer la maîtrise de la langue parlée à la maternelle.

Réaliser la promesse républicaine d’égalité scolaire

24- Organiser le soutien scolaire gratuit pour tous les élèves grâce à des répétiteurs.

25- Limiter à 17 le nombre d’élèves par classe en CP et en CE1 dans les ZEP et fixer la dotation aux établissements par élève en difficulté à 25% de plus que la dotation ordinaire.

26- Réviser la carte scolaire pour supprimer les ghettos scolaires, assurer la mixité sociale et constituer des réseaux d’éducation prioritaire.

27- Renforcer la présence adulte dans les établissements y compris, lorsque ce sera nécessaire, par la présence d’un deuxième adulte dans les classes.

28- Implanter des classes préparatoires aux grandes écoles dans les quartiers qui en sont dépourvus. L’excellence scolaire ne doit pas être réservée aux établissements de centre-ville.

Epauler les parents en difficulté

29- Créer des emplois-parents, la généralisation d’écoles des parents et des consultations de médiation familiale pour les aider à conforter leur autorité.

Donner à notre Université les moyens de l’excellence

30- Adopter une loi de programmation pour redonner à nos universités les moyens de l’excellence. En 5 ans, la dépense par étudiant sera portée au même niveau que la moyenne des pays de l’OCDE. Renforcer l’autonomie des universités dans le cadre national. Associer les régions à la remise à niveau des universités (bâtiments, logements étudiants…).

31- Créer un service public d’orientation pour que les jeunes soient informés pleinement des débouchés offerts par chaque filière.

32- Créer une allocation autonomie pour les jeunes sous condition de ressources avec un contrat pour faciliter les études et l’entrée dans la vie active.

33- Engager le chantier national proposé par le Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale.

La culture, levier de la réussite scolaire

34- Soutenir la création et l’emploi culturels.

35- Inscrire l’éducation artistique et la pratique artistique à tous les niveaux de la maternelle à l’université. A cette fin, sera mis en oeuvre un plan national, avec les Régions, d’aménagement d’équipements culturels dans les universités et les lycées (salles de répétition et de spectacles, ateliers-studios, tables de montage, etc.). Les intermittents du spectacle et les élèves des écoles supérieures spécialisées pourront participer à ce mouvement en résidence d’artistes.



LA SANTÉ (propositions 36 à 49)


36- Mettre en œuvre un grand plan de prévention et de recherche des maladies graves (cancer, SIDA, Alzheimer, maladies orphelines).

37- Assurer de façon pérenne le financement de l’hôpital public, de manière à lui permettre de faire face à toutes ses missions en veillant à l’égalité territoriale d’accès aux soins.

38- Créer des dispensaires, notamment dans les zones rurales.

39- Mettre en œuvre une carte santé jeune 16/25 ans ouvrant droit à la gratuité d’une consultation par semestre. Contraception gratuite pour les jeunes femmes de moins de 25 ans.

40- Renforcer les moyens de la médecine scolaire et universitaire, et de la médecine du travail.

41- Réaffirmer le droit à la CMU et sanctionner les refus de soins.

42- Adapter les conditions d’attribution de l’allocation adultes handicapés (AAH) aux maladies évolutives à diagnostic incertain.

43- Mettre en œuvre une politique de lutte contre l’obésité, fondée sur une détection précoce et des actions sur la qualité de l’alimentation.

44- Rétablir les moyens supprimés par la droite pour les soins aux étrangers en situation irrégulière, pour des raisons de dignité et de santé publique.

45- Négocier avec les partenaires sociaux le renforcement de l’indépendance de la médecine du travail.

46- Défendre l’accès aux soins des malades dans les pays en développement, par la promotion de médicaments génériques moins coûteux.

Sécuriser les retraites

47- Ouvrir avec les partenaires sociaux une large négociation portant notamment sur :

- la fixation d’un minimum de pension garantie s’approchant du SMIC,

- la revalorisation des petites retraites,

- la prise en compte du travail pénible et des charges de famille,

- l’augmentation de l’emploi des seniors,

- le mode de financement des régimes spéciaux,

- la remise à niveau du fonds de réserve des retraites,

Dépendance et personnes âgées

48- Développer le maintien à domicile des personnes âgées.

49- Augmenter le nombre de places dans les structures d’accueil existantes en renforçant la formation du personnel et sa qualification.



LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES (propositions 50 à 59)


50- Rétablir la civilité :

- Apprendre la civilité aux enfants : des programmes d’éducation au respect de l’autre pour apprendre aux enfants à gérer les conflits par la parole plutôt que par la violence.

- Garantir à chacun de voyager sans crainte dans les transports en commun (RER, TER, trains de banlieue, tram et bus, spécialement la nuit) en imposant des obligations règlementaires plus grandes aux transporteurs (recours plus grand aux équipements technologiques, personnel plus importants aux horaires sensibles…).

- Mettre en place des gardiens dans tous les immeubles sociaux.

51- Lutter contre les violences scolaires en renforçant la présence des adultes dans les établissements :

- Recruter des surveillants des collèges.

- Doter chaque établissement d’une infirmière scolaire et d’une assistante sociale à temps plein.

52- Etre ferme face aux mineurs violents :

- Mettre en place une politique de prévention précoce de la violence : encadrement éducatif renforcé, mise en place de tuteurs référents.

- Développer les brigades des mineurs dans chaque commissariat des grandes zones urbaines.

- Prendre des sanctions fermes et rapides : un plan d'urgence sera mis en place pour la justice des mineurs (recrutement de juges des enfants, d’éducateurs, de greffiers)

- Mettre en œuvre des solutions nouvelles pour extraire les mineurs de la délinquance : suppression des peines de prison pour les mineurs en dehors des cas d’atteintes graves aux personnes ; développement des centres éducatifs renforcés, si besoin avec un encadrement militaire.

53- Faire de la lutte contre les violences conjugales une priorité nationale :

Faire adopter une loi cadre sur les violences conjugales prenant en compte tous les aspects permettant d’éradiquer ce fléau.

54- Créer une nouvelle police de quartier pour mieux assurer la sécurité quotidienne :

- Procéder à une répartition plus juste des effectifs : donner la priorité aux renforcements quantitatifs et qualitatifs des zones sensibles.

- Affecter des policiers expérimentés, bénéficiant d'une réelle différenciation de rémunération, dans les secteurs plus difficiles (avantages de carrières, aides au logement, etc.)

55- Aider les victimes :

- Faciliter et moderniser le dépôt de plainte pour briser la loi du silence : amélioration de l’accueil dans les commissariats par la mise en place de travailleurs sociaux de la police nationale, possibilité de déposer plainte via Internet.

- Mettre un avocat à la disposition des victimes de violences graves dans l'heure suivant le dépôt de plainte.

Répondre au besoin de justice

56- Doubler le budget de la justice pour la rendre plus rapide et respectueuse des droits.

57- Faciliter l’accès à la justice des plus modestes :

- Renforcer l’aide juridictionnelle.

- Renforcer les maisons de la justice et du droit

- Mettre en place un service public d’aide au recouvrement des dommages et intérêts alloués aux victimes.

58- Protéger les citoyens :

- Assurer la présence d’un avocat dès la première heure de garde à vue.

- Encadrer strictement le recours à la détention provisoire dont la France use beaucoup plus largement que les autres pays européens, en imposant notamment des délais butoirs.

- Renforcer les alternatives à la prison préventive.

- Assurer dans les prisons des conditions qui permettent la réinsertion du détenu.

- Créer un organe indépendant de contrôle des prisons.

59- Rendre la justice impartiale et efficace :

- Modifier la composition du Conseil supérieur de la magistrature pour garantir son pluralisme et l’équilibre entre magistrats et non magistrats.

- Recomposer l’organisation judiciaire en fonction des besoins et de la démographie de la population.

- Réformer la justice du travail après consultation des acteurs concernés.

- Mettre en place la possibilité de conduire des « actions de groupe ».



L'ENVIRONNEMENT (propositions 60 à 68)

60- Préparer l’après pétrole :

Anticiper l’épuisement du pétrole en soutenant massivement les énergies renouvelables pour atteindre 20% de la consommation en 2020, ce qui permettra de créer 70 000 emplois et de réduire la part du nucléaire.

Créer un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF.

61- Lutter contre le changement climatique :

Généraliser l’isolation et les économies d’énergie dans le logement, ce qui permettra de créer 80 000 emplois.

Développer les transports collectifs grâce à un prélèvement exceptionnel sur les superprofits des sociétés pétrolières.

Appliquer le principe pollueur-payeur en organisant la responsabilité des entreprises responsables d’atteintes à l’environnement.

Instaurer la vérité des coûts du transport de marchandises par la route en négociant une éco-redevance pour décourager le transport par camion et transférer le fret vers le rail, comme dans d’autres pays européens.

62- Développer la valeur ajoutée environnementale :

Conditionner les nouveaux permis de construire à l’adoption d’objectifs HQE (Haute qualité environnementale) dans la totalité du parc immobilier public.

Encourager les éco-industries par une TVA tendant vers zéro.

63- Mobiliser toute la société au service de l’excellence environnementale :

Créer un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable. La compétence du vice-Premier ministre sera élargie à la responsabilité de l’aménagement du territoire.

Transformer le Conseil économique et social en Conseil économique, social et environnemental (CESE).

64- Promouvoir la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME).

65- Promouvoir une agriculture qui assure une alimentation de qualité, respectueuse de l’environnement :

Favoriser la valeur ajoutée de nos produits agricoles afin d’améliorer les revenus et de favoriser l’installation des jeunes,

Promouvoir la réorientation de la PAC vers les aides agro-environnementales, et assurer la transparence et une meilleure répartition des aides,

Transférer aux Régions la gestion des aides directes à l’agriculture,

Encourager les contributions des agriculteurs à la fourniture d’énergie (biomasse, agro-carburants, biogaz, fermes éoliennes).

66- Arrêter les essais des OGM en plein champ, dans l’attente des résultats d’un grand débat public qui définira la politique à mettre en œuvre pour ne pas handicaper les cultures conventionnelles et préserver le développement de l’agriculture biologique.

67- Prévenir l’impact des pollutions sur la santé :

Encourager, par des incitations fiscales, les industries qui s’engageront à éliminer les composés toxiques au-delà des contraintes imposées par le règlement européen REACH.

Mettre en œuvre un programme national de réduction de l’utilisation des pesticides.

Atteindre l’objectif de zéro déchet industriel d’ici 2012.

68- Promouvoir l’idée d’une « PAC mondiale » pour organiser les marchés de manière plus équilibrée et donner une vraie chance à l’agriculture des pays en développement.



UNE NOUVELLE RÉPUBLIQUE (propositions 69 à 87)

69- Instaurer le non cumul des mandats pour les parlementaires.

70- Introduire une part de proportionnelle pour l’élection des députés et modifier le mode de scrutin pour l’élection des sénateurs.

71- Revaloriser le rôle du Parlement : le Premier ministre sollicitera dès sa nomination la confiance du Parlement, le vote bloqué et le 49-3 seront supprimés pour les lois ordinaires. La présidence des Commission des finances sera confiée à un membre de l’opposition.

72- Supprimer le droit de veto du Sénat en matière constitutionnelle.

73- Introduire la démocratie participative dans toutes les collectivités publiques (jurys citoyens, budgets participatifs, etc.). Des citoyens ayant recueilli un million de signatures pourront demander au Parlement l’examen d’une proposition de loi.

74- Refuser toute remise en cause de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, et intégrer à la Constitution une charte de la laïcité.

75- Donner le droit de vote pour les élections locales aux étrangers séjournant régulièrement en France depuis plus de cinq ans.

Revivifier la démocratie sociale

76- Organiser systématiquement la concertation et la négociation préalablement à toute réforme en matière sociale, en fondant la représentativité des organisations sur l’élection et en généralisant le principe de l’accord majoritaire pour la validation des accords collectifs.

77- Promouvoir un syndicalisme de masse par un financement public transparent et en instituant une information systématique sur le droit syndical et les modalités d’adhésion lors de la signature du contrat de travail. Un crédit d’impôt sera accordé pour les cotisations syndicales.

78- Instaurer un service civique pour les jeunes.

Protéger le pluralisme des médias

79- Etablir une Haute autorité du pluralisme dont les membres seront désignés par le Parlement à une majorité des 3/5èmes.

80- Renforcer les mesures anti-concentration.

81- Taxer les recettes publicitaires des chaînes privées en faveur de l’audiovisuel public.

Les Outre-mers : assurer l’égalité, respecter la diversité

82- Garantir la continuité territoriale en imposant aux compagnies aériennes des obligations renforcées de service public.

83- Introduire un enseignement sur l’outre-mer dans les programmes scolaires, notamment sur l’histoire de l’esclavage.

84- Appliquer aux Outre-mers les principes de l’excellence environnementale et notamment de la protection de la biodiversité.

Lutter contre les discriminations

85- Faire respecter l’égalité hommes-femmes, notamment au travail :

- Elaboration d’une charte pour l’égalité d’accès et l’égalité de traitement, ouverte à l’adhésion des entreprises et des services publics.

- Engagement de l’Etat pour une promotion égale des femmes et des hommes pour les emplois de responsabilité.

86- Renforcer les moyens de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations (HALDE).

87- Garantir l’égalité des droits pour les couples de même sexe



L'EUROPE (propositions 88 à 100)

88- Construire une Europe plus protectrice et plus en phase avec les besoins de ses citoyens : mettre en place rapidement des politiques communes ambitieuses sur les enjeux majeurs : recherche/innovation, énergie, environnement ; préserver, par une directive-cadre le développement de services publics de qualité.

89- Inscrire dans les statuts de la Banque centrale européenne l’objectif de croissance-emploi ; créer un gouvernement de la zone euro.

90- Tirer vers le haut le niveau de vie et la protection sociale dans tous les pays européens grâce à un protocole social.

91- Négocier un traité institutionnel soumis à référendum pour que l’Europe fonctionne de manière plus démocratique et plus efficace.

92- Lancer avec nos partenaires européens une initiative pour une Conférence internationale de paix et de sécurité au Proche Orient.

Assurer la sécurité de la France

93- Doter notre défense nationale de moyens à la hauteur des risques nouveaux auxquels nous sommes confrontés. Notre capacité de dissuasion nucléaire doit être préservée.

94- Inscrire notre effort de défense dans une politique européenne de sécurité, avec des coopérations en matière de recherche/innovation et d’équipements. L’objectif est à la fois de renforcer notre sécurité et de rationaliser nos dépenses.

La France active pour la paix dans le monde

95- Maîtriser la mondialisation en oeuvrant à une plus grande transparence et efficacité des instruments de régulation : introduire à l’OMC une hiérarchie des normes qui équilibre les mesures de nature commerciale par le respect des normes sociales et environnementales ; réformer profondément le FMI et la Banque mondiale pour en faire des instruments au service du développement humain ; mettre en place une taxe sur les flux financiers de type Tobin.

96- Réviser notre politique d’aide au développement : passer à un véritable co-développement en favorisant les projets concrets associant directement les bénéficiaires.

97- Relancer la coopération euroméditerranéenne.

Immigration

98- Instituer un visa permettant des aller-retour multiples sur plusieurs années, afin que les migrations s’adaptent aux besoins réels du marché du travail.

99- Rétablir la règle des 10 ans comme critère de régularisation.

100- Régulariser les sans papiers à partir de critères fondés sur la durée de présence en France, la scolarisation des enfants et la possession ou la promesse d’un contrat de travail.

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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 13:35


 

Eric Besson, député de la Drôme, maire de Donzère, ancien secrétaire national du parti socialiste à l'économie et à la fiscalité jusqu'à sa démission le 21 février dernier a annoncé qu'il soutenait Nicolas Sarkozy. En janvier, il avait pourtant écrit un réquisitoire à charge contre le candidat de l'UMP : "inquiétantes ruptures de M.Sarkozy" puis, après sa démission du PS, il a sortis un livre à charge contre Ségolène Royal intitulé : "Qui connaît Madame Royal ?". Eric Besson est-il schizophrène ? Ou bien simplement un opportuniste qui tente de se faire une place auprès du candidat de Droite, candidat qu'il critiquait fortement il y a encore quelques mois ?


Au meeting de Nicolas Sarkozy à Dijon le 23 avril dernier, Eric Besson, qui était encore il y a 2 mois le conseiller économique de la campagne de Ségolène Royal, s'est exprimé en dénonçant la stratégie du parti socialiste qui n'est basée selon lui que sur une tentative de diabolisation de Nicolas Sarkozy en raison de leurs faibles chances de gagner sur le projet et les idées de leur candidate.

Mais quelle crédibilité a Eric Besson aujourd'hui ? En effet, après avoir signé un document accusant les "inquiétantes ruptures de Nicolas Sarkozy", il retourne sa veste et soutient maintenant le partisan de cette rupture qu'il condamné il y a peu. Dans son argumentaire "L’inquiétante rupture de Nicolas Sarkozy" qu'il a coordonné pour le parti socialiste contre son déormait favoris, il se demandait si "La France est elle prête à voter en 2007 pour un néo-conservateur américain à passeport français ?". (Dans son dernier livre " Qui connaît Madame Royal ? ", il dit regretter cette phrase.).

 



Rappelons nous ainsi ce que M.Besson écrivait en janvier sur Nicolas Sarkozy :

"L’homme ne manque ni d’idées, ni de force de conviction, ni de capacité de séduction. Son énergie, son culot, son aplomb, son ambition, sa soif inextinguible de reconnaissance sociale et de pouvoir, sa résistance à l’adversité sont légendaires. Son supposé "parler vrai", son sens de la formule, son insolence étonnamment juvénile en font un "bon client" pour les média audiovisuels."

"Ce "sarko-show" est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir "être jugé sur ses résultats" n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’économie et des finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants."

"Mais l’échec n’atteint que rarement notre héros. Le plus souvent parce qu’il le noie dans le mouvement perpétuel : chaque fois qu’il se trouve en difficulté ou se voit obligé de se justifier de son action, le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire de "celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas". Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué. En cas de nécessité, si provocation et écran de fumée ne suffisent pas, Nicolas Sarkozy actionne le parachute de secours, celui de la défausse. Car celui qui se décrit comme un pieux catholique n’aime rien tant que battre sa coulpe sur la poitrine des autres : il n’est, par essence, jamais responsable. Ses erreurs, ses échecs ? C’est toujours la faute des autres."
"À Georges W. Bush, Nicolas Sarkozy ne s’est pas contenté d’emprunter les slogans ou la mise en scène (ah, cette intronisation du président de l’UMP avec un décor calqué sur celui de la campagne de Bush…). Il lui a pris la méthode : "parler des problèmes des gens", à défaut d’avoir la moindre idée de la façon de les résoudre. Se servir des mots pour prétendre panser les maux. Décrire ce que l’on est incapable de guérir. Diagnostic claironné …, inefficacité à moitié pardonnée"

Changement de camp

 

 

Et maintenant on change de camp et on publie un livre avec beaucoup de pub autour contre la candidate qu'il soutenait il y a peut (c'est amusant de voir que le livre d'Azouz Begag, l'ancien ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances et désormait soutiens de François Bayou, dans lequel il critiquait durement Sarkozy n'ai pas eu le même éco médiatique), ainsi, dans son livre Qui connaît Madame Royal ?, Eric Besson annonca qu'il ne votera pour la candidate du PS "ni au premier ni au second tour de l’élection, sauf si elle était opposée à Le Pen". (…) Pourtant jusqu'à ma démission, j'ai été un artisan loyal de sa campagne, je me forçais à avancer en dépit de ce que je constatais, j'ai vu la brutalité, j'ai vu l'impréparation. La désinvolture. J'ai vu la démagogie."

 

L’ancien membre du PS accuse également Mme Royal de "populisme". En effet, il estime que trop de ses propositions vont dans le sens des bas instincts du peuple. "Elle joue de sa victimisation, elle instrumentalise le féminisme, les souffrances des femmes et celles des exclus pour assoire son pouvoir." (...) "J'ai compris, un peu tard, après avoir fait plus d'une douzaine d'articles à "désirs d'avenir" sans jamais de réponse que la démocratie à la Ségolène n'était qu'une mascarade. Elle promeut une démocratie participative qui n'est que mascarade. Seule sa propre gloire la motive. Elle use et abuse de démagogie (…) Finalement, avec Ségolène, nous avons une candidate qui dit à chacun ce qu'il veut entendre. (…) C'était énormément de travail, le mien et celui de dizaines d'experts bénévoles (…). Mais j'ai compris que ce travail ne servirait à rien (…)."



Après ce rappel des faits, je précise que je ne critique pas Eric Besson sur le fait qu'il n'apprécie pas Ségolène Royal et qu'il ait écrit un livre à charge contre elle, mais je lui reproche qu'après avoir fait un document à charge très dur envers Sarkozy en janvier, il se rallie à lui en disant qu'il
est le meilleur candidat à ces yeux. Ainsi, je pense que l'ancien dirigeant socialiste n'a vraiment pas beaucoup de crédibilité.



Texte complet des "inquiétantes ruptures de Sarkozy" ici : http://hebdo.parti-socialiste.fr/2007/01/10/347/

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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 13:28
Article de Raphaël Anglade



Il est amusant d’observer les réactions suscitées par le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou. Tout d’abord la réaction ulcérée de Nicolas Sarkozy, qui a bel et bien tout mis dans la bataille pour empêcher ce débat, ce que d’ailleurs Jean Jacques Bourdin a reconnu : "Nous avons eu quelques pressions... mais nous avons résisté."
Du coup, sa colère lui a fait commettre quelques petits dérapages, du style (vu sur toutes les télévisions de France : "Y en a qui sont à bavasser dans un grand hôtel parisien, pendant que moi je suis là, sur le terrain...".
Et le même de se plaindre qu’on essaye de lui voler "son" deuxième tour... Puis, le lendemain, après avoir constaté avec soulagement que Bayrou ne s’était pas rallié et enregistré le débauchage de deux nouveaux députés UDF : "Ce débat (...) est contraire à l’esprit de nos institutions. (...) Il a apporté le flou et la confusion là où les Français attendaent de la clarté"... Il y a eu aussi la difficulté de l’AFP (notoirement Sarkozyste) à rendre compte de ce débat hors norme.
Cherchant désespérément à savoir si M. Bayrou était en train de négocier son ralliement ou de rester à droite, les pauvres journalistes ne savaient pas comment rendre compte d’un débat fin, nuancé, dense, profond.
Du coup, les dépéches qui tombaient donnaient toutes les sentiment d’un débat traditionnel "accrochage Bayrou / Royal sur les 35 heures !", "accord Bayrou / Royal sur les institutions"... Tellement loin de ce qui se jouait là... Il y eut ensuite la difficulté des chroniqueurs et éditorialistes à rendre compte de l’événement.


C’était quoi, au fond, ce débat ? Sans négociation ni ralliement, à quoi bon se parler ? Eh bien pour cela, justement. Pour revenir aux sources de la démocratie. Pour échanger sans prompteur, sans tribune, sans effet de manche. Pour montrer que l’adversaire n’est pas un ennemi. Que la discussion fait avancer les deux parties. Pour montrer qu’en face, ce ne sont pas des monstres.
Qu’il n’y a pas un continent noir et un continent blanc, mais un même continent et des sensibilités différentes. L’auteur de ces lignes n’est pas stupide.
Bien sûr Ségolène Royal voulait montrer à tous les électeurs centristes qu’elle était capable de dialoguer avec les centristes et qu’il y avait de véritables points d’accord.
Bien sûr François Bayrou a pu, ainsi, apporter un subtil soutien à celle des deux candidats qui lui semble moins dangereuse pour la République, à défaut de partager ses idées économiques... et il a pu le faire sans se renier. Mais ces démarches politiques (politiciennes, diront les adversaires) ont été faites d’une manière précise : en donnant une leçon de démocratie.

Pas de maroquin à la clé. Pas de ralliement. Juste une conversation politique. Juste un échange vif, intelligent. Respectueux. Le plus surprenant, finalement, est que ce débat soit devenu si surprenant. Où en sommes-nous arrivés si cette illustration du dialogue démocratique perturbe à ce point les puissances en place ?
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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 13:27
Article du journal Libération



La Ligue des droits de l'homme
(LDH), association née à la fin du XIXe siècle après l'affaire Dreyfus, a appelé samedi à voter et à faire voter pour Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle le 6 mai.
"Pendant qu'il en est temps, la LDH appelle les électeurs à choisir la solidarité et non la peur, le respect et non les menaces, l'égalité et non les discriminations", dit l'association dans un communiqué.

Selon elle, l'élection de Nicolas Sarkozy constituerait "un cauchemar" et une régression démocratique.

"Nous ne voulons pas d'une démocratie muselée qui, parce qu'elle laisserait sur le bord de la route des millions de personnes, attiserait le communautarisme, le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie et ouvrirait la voie aux révoltes sociales", écrit la LDH.
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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 13:26
Réalisé par Thomas Lacoste, avec la participation de seize militants et chercheurs (parmi lesquels Susan George, Thomas Piketty, Michel Husson, Bruno Julliard), un documentaire d'une heure en quatre parties, disponible sur Dailymotion et ci-dessous, sur les grandes orientations idéologiques et politiques de Nicolas Sarkozy.








Un document d'analyse est joint au documentaire ici.
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1 mai 2007 2 01 /05 /mai /2007 14:46

"Réalisé par Claude Théret, écrit par deux journalistes – Gérard Leclerc, de France 2, et Florence Muracciole, du Journal du dimanche – ce décryptage passionnant du discours du candidat de l’UMP n’a jamais été diffusé.

Le principe est simple : des formules choc et des extraits pertinents des discours du candidat sont soumis au jugement de 25 Français. En marge de leur commentaire, des personnalités politiques et des acteurs de la société civile donnent leur point de vue. Edifiant.

On ne comprend vraiment pas pourquoi aucune chaîne ne s’en est emparé…"

Marianne



Documentaire censuré sur Dailymotion, on le trouve encore sur google :

http://video.google.fr/videoplay?do...

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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 11:15
Article publié sur le site du Nouvel Obs.



Le collectif "Sauvons la recherche" (SLR) -à l'origine d'un mouvement social sans précédent dans ce secteur début 2004- a appelé à voter pour Ségolène Royal, estimant que le projet de Nicolas Sarkozy en matière de recherche publique "programme le déclin".


"Entre les deux il n'y a pas photo. Ségolène Royal a un projet qui va dans le bon sens. Celui de Nicolas Sarkozy programme le déclin. La conséquence est claire: nous appelons les gens soucieux de défendre la recherche à voter pour Ségolène Royal dimanche prochain", a déclaré à l'Associated Press Bertrand Monthubert, porte-parole de SLR.


 

Le collectif organisait à Paris une réunion publique contre le projet de Nicolas Sarkozy. Dans un texte publié à cette occasion, SLR estime que M. Sarkozy propose "dans la continuité", de l'action du gouvernement ces cinq dernières années, "d'amplifier la logique du 'Pacte pour la recherche'", lancé par le gouvernement Villepin et contesté par le collectif.


SLR parle ainsi d'une "généralisation du financement par projet, ce qui signifie donner la priorité à une recherche à court terme sur des thématiques que le gouvernement croit les plus rentables, au risque de passer à côté des grandes avancées scientifiques à venir et de sacrifier des disciplines sans applications industrielles, mais pourtant essentielles pour l'intelligence du monde dans lequel nous vivons".


Nicolas Sarkozy "propose de créer des contrats de cinq ans pour les docteurs, sans engagement sur des emplois permanents, ce qui dissuadera les meilleurs étudiants de s'engager dans une carrière scientifique trop peu reconnue", poursuit SLR.


SLR juge par ailleurs que les "déclarations péremptoires", du candidat de l'UMP "sur la détermination génétique de la pédophilie ou du suicide des jeunes (...) ne peuvent qu'inquiéter les hommes et les femmes de science, et les citoyens".


En face, le projet de Ségolène Royal, "même s'il ne reprend pas toutes nos propositions, avance un certain nombre de mesures qui montrent clairement qu'une partie importante de nos arguments a été entendue". SLR cite notamment le "remplacement du Pacte par une nouvelle loi négociée", la "programmation d'un accroissement annuel de 10% du budget", la mise en place d'un "statut du doctorant", un programme de "créations d'emplois et de lutte contre la précarité" ou encore la "volonté de développer la recherche industrielle en redéployant et conditionnant les aides de l'Etat au privé".


En conclusion, pour le collectif, "même si son projet est perfectible, nous pensons que Ségolène Royal dessine une ambition renouvelée pour la recherche et l'enseignement supérieur, alors que Nicolas Sarkozy programme leur déclin par des mesures que nous jugeons profondément déstabilisatrices".
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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 09:35



Le résultat du premier tour des élections françaises qui, le 22 avril dernier, a porté au second tour qui aura lieu le 6 mai, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal – Sarko et Ségo, comme on dit ici – suggère de nombreuses considérations.

La première, servie à toutes les sauces avec empressement par ceux qui font la propagande de ce que l’on appelait à une autre époque le "crétinisme parlementaire", c’est que le taux de participation aux élections a été de 85%.

Pour retrouver un pourcentage aussi élevé, il faut revenir en arrière de plus de quarante ans, en 1965, quand De Gaulle sortit vainqueur, contre Mitterrand, des premières (mise à part l’ "élection" de Louis Napoléon, alias Napoléon III, en 1948) élections présidentielles à suffrage universel direct en France.

Il s’agirait d’un important signal de vitalité du système démocratique bourgeois, celui de la démocratie indirecte : dommage que l’éloignement entre les électeurs et les élus, entre les citoyens et les institutions qui les représentent, entre "politique" et société soit resté le même, de toute évidence.

En réalité ils sont, nous sommes, nombreux à vouloir croire, à nous raccrocher à n’importe quelle bouée de sauvetage qui, tel le petit théâtre médiatique électoral, soit susceptible de fournir une illusion de changement, un rêve d’amélioration, une promesse de survie dans une société plus injuste que jamais.

Le système électoral des pays de l’Union Européenne, y compris celui de la France, ressemble de plus en plus à celui du Big Brother américain, système majoritaire qui voit s’alterner au gouvernement « démocrates » et « conservateurs », en réalité un groupe d’intérêts et un autre groupe d’intérêts, ou lobbies.

La présidentielle à deux tours ressemble aux élections primaires : le premier tour sert à donner aux électeurs l’illusion de choisir, de s’exprimer, de compter, si ce n’est qu’on les bombarde de sombres prévisions au cas où ils n’exprimeraient pas tout de suite un « vote utile », c’est-à-dire exprimé en faveur de l’un des deux candidats des lobbies évoqués ci-dessus.

Une deuxième considération est celle de la bonne tenue du front néofasciste, xénophobe et raciste mené par l’imputrescible Le Pen : en effet, si l’on additionne ses voix à celles de de Villiers qui ne s’était pas présenté aux précédentes élections présidentielles, l’on n’est pas loin des 5 millions que totalisait en 2002 le vieux borgne.

Une donnée qui n’étonne pas, si l’on considère que le processus de précarisation et de marginalisation de millions et de millions de citoyens continue et s’accroît, provoquant, en même temps, un véritable recul idéologique grâce à la destruction de valeurs populaires traditionnelles telles que la solidarité ou la conscience collective, et la recherche d’un bouc émissaire – l’immigré, le « délinquant », le jeune des banlieues – à qui en attribuer la responsabilité.

La troisième considération est celle de la chute impressionnante des consensus recueillis par la gauche, toute la gauche, dans ses deux composantes historiques que l’on a désormais coutume de définir « modérée » et « radicale » (les socio démocrates et les communistes du siècle dernier) : elle a obtenu moins de 37% des voix, son niveau le plus bas depuis 1969.

Si l’on pense à la capacité de la gauche radicale à se mettre à la tête du rassemblement contre le Traité Constitutionnel Européen, l’amenant à la victoire au référendum de 2005, ou à sa capacité à guider le soulèvement contre le énième contrat de travail bidon, le CPE, ayant abouti au retrait de la loi par le gouvernement, il y a de quoi être déconcerté.

Les trois mini formations trotskystes qui en 2002 avaient obtenu plus de 10% des suffrages ont vu leur pourcentage diminuer presque de moitié, la candidate des Verts a obtenu moins de 600 000 voix et, malgré la force des médias, seuls 500 000 électeurs ont choisi le « paysan » Bové.

La candidate de la Gauche populaire anti-libérale, Marie-George Buffet, malgré une campagne intelligente qui a soulevé beaucoup d’enthousiasme, n’est pas allée au-delà des 2% avec ses 700 000 voix : nous sommes loin de 1981 où le représentant du vieux PCF, troisième parti français en nombre d’inscrits (134 000) en 2006, avait obtenu prés de 16% des voix quand Mitterrand l’emporta au second tour.

La quatrième considération c’est que seuls 2 000 000 de voix séparent Sarkozy, qui a axé sa campagne sur la récupération de l’électorat néofasciste, de Royal, qui a proposé un modèle néolibéral à peine tempéré d’un soupçon de social-démocratie d’inspiration blairienne.

Il ne sera pas facile pour l’inspiratrice du slogan « La France présidente » de convaincre les plus de 3 000 000 d’électeurs de la gauche radicale qu’il convient de voter pour elle, étant donnée l’absence de tout élément de « gauche » dans son programme alors qu’il est évident que le programme de Sarkozy est parfaitement adapté pour représenter les idées des presque 5 000 000 d’électeurs néofascistes.

Une cinquième considération, elle aussi largement présente dans les « analyses » du vote qui circulent sur les médias, c’est que 7 millions d’électeurs ont choisi Bayrou, le « provincial », leader du second parti de droite « modérée » qui a axé sa campagne électorale sur la nécessité de dépasser la division, désormais inexistante selon lui, entre gauche et droite et de parvenir à une sorte de « Grosse Koalition ».

Le Centre redevient le mot magique en Europe, recyclage inattendu du langage politique du lointain et oublié Zentrum de la République de Weimar et du plus récent « Centro » chrétien démocrate qui a gouverné l’Italie de l’après-guerre pendant plus de quarante ans, s’alliant, selon les périodes et les opportunités, avec les néofascistes du MSI ou les socialistes du PSI et en réussissant à obtenir le soutien du PCI de 1976 à 1979 dans plus d’un gouvernement de « solidarité nationale » présidé par l’ineffable Andreotti.

Quoiqu’il advienne au second tour – où il va de soi qu’il faut voter contre Sarkozy – les problèmes posés à la gauche sont immenses : une victoire de Sarkozy accélèrerait la fascisation de l’état et son alignement sur les valeurs des « néocons » américains, tandis qu’une victoire (clairement préférable, naturellement, à celle de Sarkozy) de Royal, représentante d’une sorte de néolibéralisme « de gauche » serait en tout cas lourdement conditionnée par la contribution du catholique Bayrou.

Dernière considération : sur le résultat du vote à gauche ont pesé le réflexe identitaire des mini partis trotskystes, l’attitude des Perreux, Villiers, Braouzec, Zarka et des Martelli du PCF, celle de Autain, le côté « personnage » de Bové, l’inconsistance des Verts et de leur représentante et enfin l’incapacité générale à élaborer un projet alternatif de société doté de jambes suffisamment robustes pour le soutenir.

L’espoir, c’est que le congrès extraordinaire annoncé par le PCF ainsi que d’autres initiatives soient enfin le signe du début d’une inversion de tendance qui puisse substituer à la division des forces de progrès l’union des forces disponibles à le réaliser et à la subalternité à la culture dominante une autonomie retrouvée et renouvelée des classes opprimées et de leurs alliés.



Collectif Bellaciao 29 avril 2007
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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 16:40
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A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr